Des muscles, du cul, des flingues. Le comics à l’intérieur du livret présente toutes les marques de la bd d’ado dessinée pour remplacer tout les fantasmes nourris aux hormones que tout mec a pu avoir.
Elle rappelle que ce cinquième volume du Medicine Show est la réédition d’une collection de morceaux édités sous forme de cassette pour son cercle d’ami, ou pour faire la promotion de sa musique auprès de rappeurs intéressés. Comme le renseigne le descriptif sur le site de Stones Throw, certaines instrus ont été utilisées beaucoup plus tard pour des productions plus récentes de Madlib comme Percee P ou Wildchild et permettent donc d’apprécier le processus créatif du beat maker.
Compositeur à l’énergie et la créativité inépuisable, cette cinquième étape du Medicine show souligne le caractère erratique des sorties de Madlib, allant d’avant en arrière sans rien laisser soupçonner à l’auditeur. Sur ces 34 plages, une direction moins précise que sur les Beat Konducta se dégage par la texture un peu plus basique de cette collection. Ce n’est pas l’explorateur mais l’ado resté dans sa cité, ses films et la collection de vinyle qu’il s’est constitué à portée de main dans les disquaires locaux. Moins aventureux, moins Indiana Jones et plus Dolemite (un sample d’un spectacle de l’humoriste y figure).
Les beats rugueux pulsent sur des boucles funk. Les scratchs font le raccord entre les titres, aidés de samples rappelant le nom de la compilation ou de ligne de dialogue. Une vraie cassette de beat maker donc, avec tout ce qu’elle comporte comme enchainements étranges ou survol rapide de boucles que l’on voudrait voir un peu plus progresser. Quelque MC, dont Lord Quas (aka Madlib accéléré) viennent aussi poser sur les cinq dernières plages intitulés « CDP (Crate Diggas Palace) Assassins ». De petites phases de quelques minutes, comme les souvenirs de soirées passées devant le micro pendant que les bières, les joints, les beats et les samples se mélangeaient dans la tête des participants. En soixante minutes, on fait le tour d’une partie de la jeunesse du bonhomme, dont le reste repose encore dans des cartons, ou dans les armoires des potes à qui l’on a filé un seul exemplaire, avant de perdre le reste en laissant la porte de la bagnole ouverte en partant chercher une nouvelle caisse de disque.
Un fond de tiroir de Madlib vaut pourtant tout les fonds de tiroir de votre quartier (à moins que vous ne viviez à Détroit) et ce cinquième volume, et premier volume de l’histoire du Loop Digga (pseudonyme qu’utilise Madlib sur The Unseen de Quasimoto) permet de faire un lien de plus dans l’histoire du compositeur, encyclopédie humaine reliée en permanence à un quatre pistes qu’il ne quitte manifestement pas très longtemps pendant ses journées.
http://www.youtube.com/watch?v=01Kok4681GY&p=8135CB8487320D4D&playnext=1&index=56
- Warning (intro)
- Static invazion (mp3)
- Stakeout
- Rapper X Radio
- Last day’s music
- Episode VI
- Nothing from nothing
- Episode VIII
- Episode IX
- Episode X
- Episode XI
- Episode XII
- Episode XIII
- Episode XIV
- Episode XV
- Episode XVI (mp3)
- Episode XVII
- Episode XVIII
- Episode XIX
- Episode XX
- Further adventures of walkman flavor
- Episode XXII
- Episode XXIII
- Episode XXIV
- Episode XXV
- Episode XXVI
- Episode XXVII
- Live from outer space
- Real days
- C.D.P. Assassins pt. 1
- C.D.P. Assassins pt. 2 & 3
- C.D.P. Assassins pt.4
- C.D.P. Assassins pt.5
- C.D.P. Assassins pt.6