Pure Reason Revolution – Hammer and Anvil

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Style: Rock Metal à Tendance Electronique et ProgressiveAnnee de sortie: 2010Label: Superball

L’été 2011 a apporté sa mauvaise nouvelle : les anglais de Pure Reason Revolution se séparent donc, après leur troisième album Hammer and Anvil sorti l’an passé et une tournée conséquente en 2011.

Je reste encore traumatisé par la découverte de l’excellentissime The Dark Third, un sacré « grower » comme on dit (et du coup sous-noté à l’époque de sa chronique), un album qui tourne encore très régulièrement. Même si Amor Vincit Omnia sorti en 2009 n’est pas aussi génial, il reste un bien bon album avec une nouvelle orientation plus électronique.

Hammer and Anvil s’inscrit dans la continuité, même s’il s’ouvre avec le surprenant « Fight Fire with Fire » qui n’est pas du tout une reprise de Metallica, mais qui s’avère être quand même un titre très rentre-dedans pour du PRR. Grosses guitares et beats puissants, on n’est pas loin des terres d’un Prodigy, même si au final le refrain s’avère un peu trop répétitif et facile pour convaincre tout à fait.

La suite voit PRR rentrer dans le rang et reprendre là où Amor s’est arrêté, avec un côté électronique toujours présent, mais peut-être un peu moins envahissant que sur le deuxième album des anglais et du coup les guitares sont cette fois un peu plus en avant (enfin sauf sur « Blitzkrieg » mais on y reviendra). Pour autant l’efficacité reste au menu et à ce titre ce « Black Mourning » est juste superbe, mettant en avant les non moins superbes harmonies vocales en tandem, qui ont rendu (pas) célèbres les Pure Reason Revolution. Le refrain est par ailleurs absolument irrésistible. L’album se partage entre moments rentre-dedans à la « Last Man, Last Round » et ses grosses guitares bien metal, et titres plus légers et mélancoliques comme « Patriarch » ou le très bon « Valour » ainsi qu’un « Armistice » de très bonne tenue en guise de conclusion.

Tout n’est pas rose non plus et l’album se perd un peu dans la facilité sur quelques titres. On passera sur le démarrage de « Over the Top » sur lequel PRR se met à singer Depeche Mode à tel point que ce début de morceau ressemble carrément à du plagiat pur et simple. Heureusement que le reste du morceau se tient bien, ce qui n’est pas vraiment le cas de « Never Divide » à la fadeur déprimante. « Blitzkrieg » souffle le chaud et le froid en consacrant sa première moitié à une tonalité purement électro, avant de proposer un break (maladroitement amené) plus atmosphérique redonnant ses droits aux chanteurs, puis en se concluant sur un retour à l’électro pur et dur.  Encore une fois « Open Insurrection » déroute en passant d’une première moitié ambiante à quelque chose de plus saturé et caractéristique de PRR.

On est très loin d’un constat négatif au global, et de très bons titres se détachent du lot (surtout « Black Mourning » qui figurerait en bonne place sur un hypothétique best-of) mais le groupe a la désagréable tendance à s’éparpiller dans des styles divers et un peu trop variés, et le manque de cohérence fait regretter que le groupe ne se concentre pas davantage sur ses points forts (ses harmonies vocales notamment et ses mélodies sophistiquées qu’on avait tant aimé sur The Dark Third) et peut avoir tendance à perdre l’auditeur. Quant à savoir ce que vient faire cette imagerie post-soviétique surprenante sur la pochette de l’album, aucune idée!

PRR achève (en tout cas en attendant peut-être une future reformation, qui sait?) sa carrière sur son moins bon album au global, ce qui n’empêche pas Hammer and Anvil d’être un album agréable que les fans du groupe devraient apprécier.

RIP PRR.

Tracklist :

1. Fight fire with fire
2. Black Mourning
3. Patriarch
4. Last Man, Last Round
5. Valour
6. Over the top
7. Never divide
8. Britzkreig
9. Open Insurrection
10. Armistice

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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Commentaire

  1. jonben jonben says:

    Encore un groupe qui confirmera l’impression que certains groupes feraient mieux de s’arrêter après un 1er album exceptionnel. Quelle idée de mettre des beats électro bidons dans leur musique…

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