Europe – Bag Of Bones

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Style: hard rockAnnee de sortie: 2012Label: Ear MusicProducteur: Kevin Shirley

Europe, voilà un nom qui évoque à la majeure partie des gens une mélodie sur un clavier eighties ainsi qu’un quintet de permanentés. Pourtant, certains savent aussi, notamment depuis le dantesque concert du Hellfest 2009, où le groupe avait mis quasiment tout le festival dans sa poche, que c’est également un redoutable groupe de hard rock mélodique. Secret Society avait déjà bien tourné sur ma platine en 2006, j’avais zappé son successeur, Last Look At Eden et jeté une oreille très discrète sur le live acoustique sorti dans l’intervalle.

Mon premier contact avec ce Bag Of Bones s’est fait via l’intermédiaire du sampler d’un magazine bien connu. Et je dois dire que je m’y suis repris à deux fois pour reconnaître Europe lorsque j’ai entendu le titre « Doghouse » : je pensais avoir affaire à un nouveau titre de Black Country Communion. Ce n’est d’ailleurs pas le seul titre de ce disque qui peut évoquer le super groupe de Hughes, Bonamassa et cie : le titre d’ouverture, « Riches to Rags », également. On peut toutefois attribuer ça à une parenté commune, celle avec le grand frère Led Zeppelin, dont un titre comme « Firebox » est dans la droite lignée. Ce n’est d’ailleurs pas le seul point commun avec Black Country Communion, car Bonamassa vient jouer un peu de guitare slide sur le titre éponyme (par ailleurs dans les meilleurs du disque), comme si John Norum avait besoin d’aide pour la six-cordes ! Un autre clin d’œil aux grands anciens est effectué via le titre « Not Supposed to Sing the Blues », où Tempest se raconte en glissant ça et là des titres ou des références à des musiciens qui l’ont inspiré.

L’album est court, une quarantaine de minutes, mais c’est un « all killer, no filler » comme disent nos amis américains. Même les titres plus calmes sont excellents, comme l’acoustique « Drink and a Smile » (sur lequel plane encore une fois l’ombre du dirigeable), la power-ballade à filer la chair de poule « My Woman My Friend » ou le morceau final « Bring It All Home », certes un peu sirupeux, mais qui permet à Norum de claquer un solo tout en finesse. L’essentiel de l’album est tout de même constitué de brûlots hard rock comme « Firebox » ou l’excellent « Demon Head », sur le final duquel les claviers, loins de la mélodie « bontempi », mais plutôt en mode orgue Hammond cher à Deep Purple, soulignent les guitares pour leur donner plus de force.

La grande force d’Europe a toujours été l’alliance entre la voix de John Tempest et la guitare de John Norum, ça tombe bien, sur ce dernier disque, ils sont très en forme, et la production, signée de l’expérimenté Kevin Shirley met en valeur de la plus belle des manières cette belle alchimie. En résumé un disque qui tourne beaucoup depuis le printemps et qui risque de truster une très belle place dans le referendum de fin d’année.

Tracklist :
1            Riches to Rags
2            Not Supposed to Sing the Blues
3            Firebox
4            Bag of Bones
5            Requiem
6            My Woman My Friend
7            Demon Head
8            Drink and a Smile
9            Doghouse
10            Mercy You Mercy Me
11            Bring It All Home

Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP. Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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4 Commentaires

  1. darkantisthene says:

    Espérons pour ces braves gens que l’image qui leur colle à la peau depuis les années 80 ne pollue pas l’objectivité d’une écoute, car il suffit d’une seule écoute pour se dire qu’on a affaire à du très bon Hard Rock ! Rien à jeter, chapeau messieurs.

  2. Angrom angrom says:

    Merci pour le commentaire ! Effectivement du très bon hard !

  3. Julien says:

    J’ai enfin pu écouter une chiée de titres et c’est clairement du très bon Hard Rock avec un chanteur génial ! On est biiiieeeeennn loin d’un « The Final Countdown »…(Ce titre doit leur pourrir la vie)

  4. Joss says:

    non je pense qu’ils assument bien ce hit, quand ils l’ont joué au Hellfest c’était la grosse fiesta dans le public. Ils en ont même fait une belle version acoustique sur le live « Allmost Unplugged ».

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