Volbeat – Outlaw Gentlemen & Shady Ladies

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Style: Elvis MetalAnnee de sortie: 2013Label: Vertigo

Autant le dire clairement : les deux derniers albums de Volbeat m’ont déçu au plus haut point, après les claques des deux premiers albums qui restent largement inégalés. C’était donc vraiment à reculons, que j’entamais l’écoute de ce nouvel album, Outlaw Gentlemen & Shady Ladies, présenté dans une bien jolie pochette.

La surprise n’en est que meilleure… Sans atteindre la qualité des deux premiers opus, on remarque rapidement que le père « Elvis » Poulsen a eu la bonne idée de laisser tomber les atroces incursions de punk à roulettes dégueulasse qu’on retrouvait sur ses 2 galettes précédentes. Du coup, même si l’agressivité n’est pas présente constamment, on se débarrasse avec joie de cette encombrante légèreté américaine dont on se demandait ce qu’elle pouvait foutre dans la musique de Volbeat.

Poulsen chante toujours aussi bien, c’est une constante sur les albums de Volbeat, mais le ton de ce nouvel album semble un poil plus sombre que les 2 précédents, et le songwriting enfin revenu à un bon niveau, de même que les influences thrash de Metallica (« The Hangman’s Body Count » par exemple), qui occupent à nouveau le devant de la scène partageant le rôle principal avec les habituelles influences 50’s mais aussi celles revendiquées depuis longtemps par Poulsen, à savoir les influences country (Poulsen étant un grand fan de Johnny Cash) particulièrement audibles sur « Pearl Heart », « Lola Montez » ou sur le très réussi « Doc Holliday » qui mêle banjos et riffs thrashy en diable. Idem pour « Our Loved Ones » sur lequel l’harmonica ouvre le bal. Volbeat continue également d’effectuer quelques détours par une pop efficace et vraiment bien écrite, comme sur le single « Cape of our Hero », très radio-friendly mais tout à fait réussi ou sur le bien rythmé « My Body ».

Les Danois, qui ont désormais intégré le transfuge d’Anthrax Rob Caggiano au poste de guitariste, convient à nouveau des guests à taper le boeuf avec eux, comme ils l’avaient fait sur Beyond Hell/Above Heaven où l’on retrouvait Barney de Napalm Death et Mille Petrozza de Kreator. Ici c’est King Diamond qui vient nous sortir quelques montées dans les aigus dont il a le secret sur le sombre « Room 24 », et l’association avec la voix d’Elvis fonctionne parfaitement. Un peu plus loin c’est sur « The Lonesome Rider » que Volbeat fait ressortir ses influences country, alors que Poulsen se lance dans un duo avec Sarah Blackwood du groupe canadien Walk Off The Earth.

Au final ce Outlaw Gentlemen & Shady Ladies constitue vraiment une bonne surprise et voit le groupe renouer avec la qualité après 2 sorties de route qui commençaient à devenir inquiétantes.

 Tracklist :
1. Intro (1:28)
2. Pearl Hart (3:28)
3. The Nameless One (3:53)
4. Dead But Rising (3:35)
5. Cape Of Our Hero (3:50)
6. Room 24 (5:06)
7. The Hangman’s Body Count (5:16)
8. My Body (3:42)
9. Lola Montez (4:28)
10. Black Bart (4:49)
11. The Lonesome Rider (4:05)
12. The Sinner Is You (4:16)
13. Doc Holliday (5:46)
14. Our Loved Ones (4:50)

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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4 Commentaires

  1. Angrom angrom says:

    Je n’ai rien écouté du groupe depuis le second disque (Rock The Rebel / Metal The Devil) et j’ai eu la curiosité de m’y remettre avec le petit dernier j’avoue beaucoup apprécier cet opus.
    Le morceau avec King Diamond est assez terrible !

  2. shaq says:

    J’avais fortement aimé les « atroces incursions de punk à roulettes dégueulasse » de leur album précédent, et me voila assez déçu. A la trappe le punkabilly qui me donnait envie de taper du pied, l’énergie des morceaux courts qui me faisait ouvrir toutes les fenetres et danser avec les oiseaux. Volbeat a renoué avec les riffs façon metalloche flon-flon, plus mielleux que jamais (le single Cape of our hero en tête), jusqu’à la parodie de leur propre style. Alors oui c’est bien fait, c’est du Volbeat à 100%, et tant mieux pour les amateurs de la première heure.
    Moi, j’aurai découvert, aimé et abandonné Volbeat, et garderai d’eux les magiques incursions Rockcab survitaminées à la contrebasse sur « 16 dollars » ou « Rebel Angel », et me repasserai encore l’incroyable cocktail « Evelyn ».

  3. shaq says:

    Tu n’es pas le seul à préférer cet album au précédent. Je suis perverti par les tempo sautillants ^^

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