Et un nouvel album catalogué djent de convaincant de plus. Ici on est d’ailleurs dans l’essence même du genre, que ce soit historiquement, le gratteux étant un des premiers avec Misha Mansoor de Periphery et Acle de Tesseract à élaborer ce son, et au niveau purement musical, la musique de Monuments correspondant exactement à ce que le terme « djent » représente.
Projet studio du guitariste John Browne, le groupe a mis du temps, avec valse de membres, avant d’arriver à cette formation qui semble solide et leur permet de tourner en continu depuis des mois maintenant.
Le groupe, qui est anglais, avait annoncé que l’américain Chris Barreto, frontman des excellents Ever Forthright et passé par Periphery avant la sortie de leur premier album – donc un des chanteurs les plus emblématiques du mouvement djent – les rejoignait pour ce second album. Plutôt une bonne surprise vu la versatilité de ce dernier, mutant de Michael Jackson et Randy Blythe, qui est tout à son aise sur la musique de Monuments lui permettant de démontrer ses qualités vocales et apporter une vraie cohésion à l’ensemble. Je suis de toutes façons acquis à sa cause, étant fan de son chant sur l’album de Ever Forthright, sa façon d’alterner mélodies soul « black américaines » et growls puissants ne cesse de me botter.
C’est un atout indéniable pour cet album qui propose un metal progressif enchaînant les riffs polymétriques les plus groovy possibles, sans jamais céder à la facilité mais sans non plus mettre en avant leur technique, la mettant surtout au service du groove et des ambiances, comme si Sikth et Meshuggah rencontraient l’efficacité de Sevendust.
The Amanuensis ne débande pas pendant 50 minutes, est bourré de passages entraînants, de mélodies vocales prenantes. Certes leur musique étant très typée, les riffs et gimmicks vocaux ont tendance à être un peu redondants, mais l’album perd en variété ce qu’il gagne en cohérence. L’évolution depuis le premier album est palpable, The Amanuensis est juste meilleur à tout point de vue. Bien joué de leur part.
Faudra que j’aille écouter ça plus sérieusement !
si j’avais découvert ça à 15 ans, ma vie aurait été tellement différente… (soupirs)