Primitive Weapons – The Future Of Death

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Style: hardcore/metal noisy Annee de sortie: 2016Label: Party Smasher Inc.

Si vous avez eu la chance de voyager à New York, peut-être êtes-vous passé au Saint Vitus Bar, qui comme son nom le signifie, est un bar dédié au rock à gros son. Pourquoi cette pub pour ce lieu ? Parce que Primitive Weapons est le groupe des deux propriétaires des lieux: Arthur Shepherd (guitariste ayant officié dans de nombreux groupes dans les années 90 tels que Mind Over Matter, World’s Fastest Car ou encore Instruction, ces deux derniers groupes comprenant des membres de Quicksand) et David Castillo (chant). Accompagnés par une session rythmique pas manchote non plus (Eric Odness à la basse et Christopher Enriquez à la batterie), Primitive Weapons est surtout sorti de l’ombre grâce au soutien de groupes incontournables tels que The Dillinger Escape Plan, Everytime I Die ou Converge pour qui ils ont pu faire des premières parties.

The Future Of Death fleure forcément bon les années 90 et se révèle comme un hardcore abrasif où agression rencontre ces mélodies typiques comme on n’en fait plus (tellement), ce dès « Ashes Or Paradise » qui ouvre cet album de la plus efficace des manières. Même effet sur « The Electric Drama » et ses riffs endiablés dont l’approche mi-mélo mi-nerveuse rappelle pas mal Ghostride, l’excellent side-project de Will Haven (qui n’a malheureusement plus donné de nouvelles suite à son unique album que je vous invite à (re)découvrir !). « Panopticon Blues » balance ensuite autant musicalement que dans ses lyrics, c’est ici un sujet bien actuel dont il est question: la vie privée à l’ère des réseaux sociaux utilisés à outrance et que Primitive Weapons juge à sa manière en répétant « We’re watched, we’re wrapped, we’re never alone » en guise de conclusion, à méditer.

La suite est toute aussi sombre et toujours virulente, de « Night Eyes » où le groupe montre les crocs au plus « doux » « Whistle Past The Graveyard » aux agréables relents de Melvins. La suite remet les gaz, offrant à chaque fois cette ambivalence de hargne et ce petit truc mélodique surgissant au milieu, parfois dans un solo infernal (« Age Of Denial »), un chorus surpuissant pendant « Old Miami » rappelant autant Will Haven que les vieux Refused dans un seul et même titre, ou un pur maelström mélodique en guise de final (« Widow Rehearsal », juste renversant).

Bref, vous l’aurez compris, Primitive Weapons ne fait pas dans l’excès ou dans la hype, le groupe sait d’où il vient et régurgite toutes ses influences (provenant de leurs groupes originels mais aussi de chez des groupes comme Fugazi, Unsane ou Helmet) avec une passion communicative. A découvrir !

  1. Ashes Or Paradise
  2. The Electric Drama
  3. Panopticon Blues
  4. Night Eyes
  5. Whistle Past The Graveyard
  6. Age Of Denial
  7. Old Miami
  8. Widow Rehearsal

Bandcamp

beunz
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Commentaire

  1. krakoukass krakoukass says:

    De la pure boulette ce truc. Excellent.

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