Live-report : Fluff Fest 2018 Jour 1

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Style: hardcore/screamo/crust/post/grind etc.Annee de sortie: 2018

Rokycany (République Tchèque), le 28 juillet 2018:

Depuis le temps que je voulais aller au Fluff Fest, mon souhait s’est enfin exaucé en 2018. Actif depuis 2000 (avec un changement de formule/lieu un an plus tard), ce petit festival DIY a toujours représenté l’eldorado du hardcore (et assimilés) en Europe. Situé à Rokycany, à l’ouest de la République Tchèque, le petit festival a su s’imposer au fil des ans, en incitant notamment les restaurants du centre-ville à ajouter des menus vegans à leur carte.

Durant trois jours (avec un warm-up gratuit en plus le jeudi soir), c’est donc le week-end du 26 au 29 juillet que s’est déroulé le festival cette année. Ayant des obligations le vendredi (dommage pour des groupes comme Svalbard, Morrow ou Minerva Superduty), c’est donc le samedi début d’après-midi que je débarque au niveau de l’aérodrome de la ville situé à une vingtaine de minutes de la gare, je traverse d’abord le camping déjà très garni avant d’arriver sur les lieux sous un soleil de plomb (la canicule sévissant partout en Europe). Suite à l’installation de ma tente, je peux enfin découvrir le site plus franchement. Je découvre tout d’abord une première scène se trouvant à l’extérieur du site, la Psych Tent propose surtout des groupes locaux et vu qu’elle se trouve en-dehors du « vrai » festival, il était possible de profiter de musique sans avoir à débourser quoi que ce soit pour l’entrée. Une entrée pourtant pas si onéreuse (environ 50 euros pour 3 jours). Le site contient trois autres scènes, une main stage, une tente et une autre scène nommée Open Stage (qui deviendra All Go No Slow les deux premiers jours), un point boisson, un autre point bouffe (uniquement vegan mais varié et toujours délicieux) et quelques stands de merch divers. Enfin, près de l’entrée se situait une Info Tent où se sont tenus tous le week-end des débats concernant divers sujets de société tels que le féminisme, la dépression ou le suicide.

Voilà pour le décor, passons maintenant à la musique. Le samedi s’est ouvert dans la tente avec les strasbourgeois de Contwig, proposant un hardcore à la fois écorché et chaotique un peu comme si Birds In Row et Converge se taillaient un bout de route sur l’Autobahn 8 (titre de leur dernier album et accessoirement une autoroute allemande). Un premier set nerveux qui aura contribué à un peu réveiller le public (majoritairement allemand lui aussi, la frontière n’étant pas si loin), encore en phase de réveil, et une découverte à revoir le plus vite possible en live ! Je zappe ensuite un peu la suite le temps de découvrir le site et me restaurer un peu. S’en suit Cranial sur la main stage, groupe allemand mélangeant sludge et post-metal sur des riffs assez immersifs, seul défaut de ce set: le soleil qui commence déjà à nous cuire la peau ! On va ensuite jeter un oeil à l’open stage et bien m’en a pris car j’ai pris ma première claque avec Boneflower, screamo espagnol inconnu au bataillon jusqu’alors. Intensité, violence, mélodies déchirantes, tout y est ! Une révélation qui donne envie de se pencher sur la discographie de ce sympathique trio madrilène.

On retourne ensuite sur la main stage pour voir les suédois Oak et leur mix de sludge et de hardcore chaotique, on est monté d’un ton dans la violence et le public vient enfin s’agiter devant le set bien méchant du quartet de Götebörg. Malheureusement le son un peu brouillon me fera partir un peu avant la fin. Je reviens ensuite à l’Open Stage devenue All Go No Slow stage, dédiée cet après-midi à tout ce qui est grind et powerviolence. J’y découvre une guitariste en vêtements troués, un batteur maquillé et affublé d’une casquette de marine et surtout un bassiste habillé d’un tutu rose (le chanteur sera lui au milieu de la foule), les autrichiens de Røst jouent une musique expéditive entre punk hardcore et powerviolence, le tout avec une énergie et une bonne humeur communicative, sympa ! Direction la main stage à nouveau pour voir un peu de The Arson Project, groupe de grind suédois particulièrement dévastateur, mettant le pit en fusion malgré l’extrême chaleur. Hexis prend la suite et malgré une configuration peu commune (ils aiment jouer dans des clubs et être à proximité du public), les danois sauront imposer leur black-hardcore façon Celeste sans difficulté, avec un chanteur très charismatique.

Un petit coup d’oeil à Link, groupe de crust belge bénéficiant d’un son imposant, puis à Ruiner jouant leur punk-hardcore devant un parterre très conséquent, je file finalement voir le duo lyonnais Warfuck et leur grind efficace. Je ne resterai malheureusement pas jusqu’au terme de leur prestation car l’heure de Majority Rule est venue ! Comme leurs collègues de Richmond Pg.99, ces derniers se sont reformés fin 2016 après une pause de plus de douze ans, et c’est fou de voir combien leurs titres n’ont pas vieilli ! Son parfait, setlist au poil piochant dans leur courte discographie, le trio (accompagné par une jeune femme sur deux morceaux) se sera montré très touché par l’accueil reçu. Un set simplement magistral ! Après ça, une petite pause s’impose pour reprendre ses esprits (et tenter de rafraîchir un peu !) avant d’aller voir les anglais de The Afternoon Gentlemen et leur powerviolence à trois voix, titres ultra courts, ambiance bonne enfant (« notre prochain titre dure dix minutes, attention ! »), bref un set fun même si les effets de la fatigue commence à jouer sur l’organisme, même pas la force de rester ensuite pour Baestien ni pour l’after party disco, rideau pour moi !

beunz
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