indus/cybermetal

Volkor X – The Loop

Projet solo d’un étrange gaillard affublé d’un masque évoquant un Predator version SM, Volkor X navigue discrètement à bord de son vaisseau intergalactique depuis déjà quelques années, ayant signé les albums This Means War (2016) puis This Is Our Planet Now (2020) avant celui-ci (ce dernier fait en réalité office de préquel). Ayant démarré comme un projet post-rock agrémenté de passages électroniques, le mystérieux personnage a peu à peu densifié ces derniers et même intégré des éléments synthwave à sa tambouille, renforçant la facette spatiale de son univers. Un parti pris encore plus approfondi sur The Loop.

3Teeth – Endex

Ce n’est pas parce que les amateurs de metal indus n’ont plus grand chose à se mettre sous la dent depuis que Trent Reznor a décidé de se consacrer quasi exclusivement à des bandes originales de films, que Ministry n’en finit plus de splitter/revenir, ou que Marilyn Manson a des déboires avec la justice, pour qu’on en soit réduit à accepter 3Teeth comme le nouveau messie du metal indus. De fait ce groupe m’a toujours paru superficiel et peu pertinent, et ce n’est pas le pataud Metawar sorti en 2019 qui m’aura fait changer d’avis.
Sauf que leur nouvel [...]

Harm’s Way – Common Suffering

Mine de rien, Posthuman, le dernier véritable album de Harm’s Way remonte à déjà cinq ans (si l’on excepte les rééditions de ce dernier puis d’Isolation), ce qui fait quand même un moment ! Et si le groupe (enfin surtout son vocaliste) est devenu malgré lui un meme via une collection de vidéos plutôt amusantes, Common Suffering vient remettre les choses à leur place en délivrant un hardcore bien énervé, baigné de noirceur et d’ambiances indus.

Neo Inferno 262 – Pleonectic

Projet parisien né en 2006 autour de la personne d’A.K.(Vorkreist, Merrimack, Decline Of The I…), Neo Inferno 262 aura connu un très long silence depuis son premier album Hacking The Holy Code. Ce dernier, sorti en 2008, proposait déjà un black metal iconoclaste surplombé d’éléments electro/indus pour un rendu particulièrement hostile. Quinze ans plus tard, le projet est donc réactivé, complété par de nombreux invités provenant de la scène au sens large du terme (de MkM d’Antaeus à Dehn Sora en passant par des membres de Seth ou de Blacklodge… parmi tant d’autres) pour un nouveau carnage futuriste.

Soulkeeper – Holy Design

Alors celui-là, je ne l’avais pas vu venir ! Derrière sa cover aussi bariolée qu’énigmatique se cache l’une des claques les plus excitantes de l’année, point barre. Soulkeeper vient de Minneapolis (Minnesota) et sort avec ce Holy Design son premier album (suite a deux EPs) venant plier le game en matière de chaos.

fromjoy – S/T

Projet texan très productif (plusieurs singles, un premier album en 2021 et un EP l’an dernier), fromjoy fait le pari de mettre ensemble metalcore et influences electro plutôt diverses. En effet, le groupe de Houston n’a aucun problème et apprécie l’agressivité déversée à coups de gros breakdowns et de syncopes djent mais n’hésite pas à partir dans des ambiances « cyber » tantôt drum’n bass (« machine »), tantôt proche de la vaporwave (« Helios ») et laissant entrevoir des idées carrément… pop, notamment sur « of the shapes of hearts and humans » qui viendra surprendre par son côté zen.

Dødheimsgard – Black Medium Current

La formation norvégienne Dødheimsgard ou DHG, qui se fait fort depuis plus de 20 ans de malmener le black metal traditionnel après l’avoir embrassé à plein sur ses premières oeuvres (Kronet Til Konge en 1995, Monumental Possession en 1996 et l’EP Satanic Art en 1998), est enfin de retour en 2023 (8 ans après son précédent album) avec une nouvelle offrande qui a tout pour devenir un nouveau mètre étalon du genre. De quel genre parle-t-on d’ailleurs ici, la question mérite d’être posée… Vicotnik (Yusaf Parvez de son vrai nom), leader de la bande, présente en tout cas sur [...]

Lord of the Lost – Blood & Glitter

Blood & Glitter, 12ème album (et encore je ne compte pas les versions instrumentales) des allemands de Lord of the Lost, aurait pu se retrouver dans la rubrique des oubliés de 2022 et factuellement il est effectivement sorti en 2022, mais le 30 décembre, après avoir été annoncé moins d’une semaine plus tôt seulement. Une sortie surprise donc, qui aura probablement été beaucoup plus écoutée début 2023.
Pour autant me concernant ce groupe ne m’avait jusque-là pas vraiment marqué, et sa dernière sortie en date, le double album Judas (sorti en juillet 2021) m’avait même passablement emmerdé globalement malgré [...]

Fange – Privation

Fange est de ces groupes qui ont su, album après album, faire évoluer leur son sans pour autant le dénaturer. Parti d’un sludge/doom flirtant avec le stoner sur Poisse (2014), le groupe breton a inséré depuis quelques bonnes rasades d’indus à sa tambouille (affirmées depuis Punir – 2019), magnifiant le climat de malaise qu’il affectionne tant. Le trio devenu aujourd’hui quartet débarque donc avec ce Privation, apogée d’un concept (sonore comme visuel, le double-clip visible ci-dessous est une véritable claque) lui faisant prendre une toute nouvelle dimension.