Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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Red sky Mary – River child

Lorsqu’un groupe de rock se situe dans la droite lignée de centaines de groupes ayant déjà œuvré, il faut qu’il ait un argument de poids pour faire son trou. Et les Red sky Mary ont bel et bien un argument de poids qui fera la différence cette année.

Cruciamentum – Charnel passages

Bon je sais que des membres de Cruciamentum, en bons Anglais qui se respectent, ont plusieurs jobs (Grave Miasma, Deströyer 666) mais j’ai du mal à croire qu’on n’a pas affaire à une bande de types qui ont un poil dans la main. Alors certes la main en question fait tout ce qu’il faut pour faire saigner les murs mais il serait temps que l’Europe impose des quotas musicaux.

Paradise Lost – The plague within

Quel naïf j’ai été. Et ce à double titre.
Dans un premier temps, j’ai pensé que le groupe allait enfin renouer avec une période que j’adore et qui me manque un peu : celle de One second (1997).  Gregor Mackintosh (guitariste et compositeur) s’adonnant depuis quelques temps au death metal via le projet Vallenfyre et Nick Holmes (chant) ayant succédé à Swanö, Akerfeldt et Tägtgren derrière le micro nauséabond et guttural de Bloodbath, il m’avait semblé logique que Paradise Lost explorent à nouveau des voies moins pesantes.

The Ugly – Decreation

Lorsqu’on n’ a jamais entendu parler d’un groupe, on va rapidement voir d’où il vient et qui est derrière les instruments au cas où on n’aurait pas affaire à des bleu-bites. Concernant The Ugly, la question de l’origine géographique ne m’a pas empêché de dormir, il ne faisait quasiment aucun doute que la joyeuse bande avait plus vue sur la mer Baltique que sur la Méditerranée.

Steven Wilson – Hand. Cannot. Erase.

Darkantisthene :
Faut-il que ce nouvel album solo de Steven Wilson soit exceptionnel pour que les lecteurs retrouvent à nouveau la plume du plus mystérieux des chroniqueurs : Joss. Exceptionnel au point de faire se reformer le célèbre duo que vous pouvez retrouver sur la nombreuse chronique de Marbles (Marillion) ? J’en ai bien peur, chers lecteurs.

Eisbrecher – Schock

La Grèce ayant envoyé il y a quelques semaines un message assez inamical – bien que démocratique – à l’Allemagne, il m’a paru utile d’essayer de remonter le moral de nos voisins teutons. Persuadé que la nouvelle du décès de Demis Roussos n’aura pas eu pour effet de créer une liesse immense permettant aux Allemands de ne pas broyer du noir, j’ai pensé leur (re)faire prendre conscience qu’ils restent un grand peuple en terme de musique.

Archgoat – The apocalyptic triumphator

Le retour en force du religieux a au moins un avantage : la source de la haine qui nourrit les adorateurs de Satan ne se tarit pas et permet à la musique du Malin de régulièrement nous proposer des incarnations profondément nauséabondes de la Bête.

Bilan 2014 – Darkantisthene


Très belle année. Je ne sais pas si ça vient de moi ou si objectivement les sorties de qualité ont été florissantes mais j’ai eu du mal à me limiter à un top ten. Vous aurez donc droit à une liste assez longue d’outsiders qui n’auraient pas démérité. 2014 : sous le signe de la générosité donc.

The Treatment – Running with the dogs

On a de ces pudeurs parfois. J’ai abordé ce deuxième album des Anglais avec une timidité proportionnelle à l’espoir que je refusais de mettre dans ce nouveau groupe en 2011 lorsque débarquait This might hurt. Je ne souhaitais pas me retrouver face à la même détresse que j’avais connue lorsque leurs compatriotes de Roadstar avaient quitté la scène en 2007. Trop douloureux de tomber sous le charme d’une bande de rockers doués dont la carrière n’aura pas dépassé 2 brûlots. Il fallait donc presque souhaiter que The Treatment, qui reprenaient en quelque sorte le flambeau, soit « explode en stage » [...]

Blut Aus Nord – Memoria Vetusta III : Saturnian Poetry

Rares sont les sujets à propos desquels l’émission de Frédéric Taddéi, Ce soir ou jamais, parvient à proposer autre chose que la cacophonie. Bien que nous puissions légitimement douter qu’un jour le service public soit prêt à accueillir sur ses antennes ce type de questions, qu’il me soit permis ici de prévenir l’animateur : les débats auxquels participeraient des fans de Blut Aus Nord pour discuter de la carrière du groupe ne seraient pas les plus reposants. Il aurait face à lui des opinions fort disparates qu’il serait difficile de synthétiser.