Chroniqueur

marc

Je donne mon avis pas très éclairé sur des disques que j'aime bien ou je dis du mal de disques que j'aime un peu moins. Cet avis n'engage que moi-même, ma conscience et mon chat, vous êtes libres de ne pas être d'accord (quoique...) et de venir en discuter dans les commentaires afin que je vous convainque que vous vous trompez.

marc a écrit 38 articles sur Eklektik.

Oathbreaker – Rheia

Si j’étais honnête intellectuellement, je vous avouerais ne pas avoir particulièrement prêté attention au premier album d’Oathbreaker que j’avais paresseusement classé avec Deafheaven parmi tous les groupes de post / black / shoegaze, chapelle musicale aussi excitante qu’un brunch un dimanche matin à Châteauroux.
J’ai eu visiblement tort, puisqu’à travers Rheia, les belges se démarquent brillamment des leurs monotones congénères en grande partie grâce à la voix possédée de Caro Tanghe qui alterne avec une intensité rare les hurlements à glacer le sang et les parties chantées dans un registre voisin de celui Julie Christmas (Made out of Babies, Battle [...]

Keelhaul – Keelhaul’s Triumphant Return to Obscurity

A force de devoir pratiquer le jargon administrativo-administratif quotidiennement, je ne sais plus commencer correctement cette chronique, sinon en avouant que j’ai trouvé absolument magnifique la parodie de réunion de management de la pochette de ce dernier Keelhaul avec les inscriptions « Our strengths / Our opportunities » sur un paper-board façon brain storming.
Keelhaul’s triumphant return to obscurity n’est pas leur meilleur album, loin de là. On pourra même remarquer qu’ils s’empâtent légèrement sur Bandolero de Perros de Maiz, qu’ils sont moins percutants, moins massifs, peut être moins rapides que par le passé et qu’ils ont même placé [...]

Bilan 2009 marc


Déceptions

Isis, qui s’est englué dans la mélasse de ses claviers et patauge dans un prog / métal gonflant au possible. Au revoir.Converge n’a pas fait un mauvais album mais ça commence sérieusement à tourner en rond. Note pour le prochain album : penser à ne plus toujours faire les mêmes pochettes.Yob qui a sorti un the great cessation tout moyen. La lumière viendra peut être plus tard.The Red Chord, toujours la même chose, mais de moins en moins bien.
Albums de l’année

Narrows – New DistancesBotch est grand, Narrows un peu moins, mais c’est le [...]

Appollonia – Blank Solstice

Bon, il faut reconnaître que j’ai de plus en plus l’impression de m’être planté en classant ce groupe dans la rubrique post hardcore / sludge / noise lors de la chronique de leur précédent disque Among Wolves. Comme quoi, les classifications… Leur style peut à la fois taper dans les cavalcades à la Metallica que dans les riffs pesants empruntés au post hardcore en passant par des passages pop coincés entre deux gueulantes screamo (sans parler du début de « Iota » qui vient taper dans le black métal), alors va ranger ça quelque part… Malgré un artwork hideux signé [...]

Madame De Montespan – Epilogue d’Un DéSastre

Il y a du concept boiteux derrière le nom de ce groupe et le titre de ses chansons. Le concept en musique, c’est très souvent un cache sexe pompeux pour faire passer le moindre disque raté pour une entreprise intellectuelle et artistique hors du commun. L’essentiel : de Montespan fait du screamo et c’est raté.
Les quelques passages agréables de ce disque sont en fait grossièrement pompés sur une parodie d’Impure Wilhelmina (l’enchainement « Une minute contre l’éternité » / quelques passages de « Crinoline » et « J’ai dû ramper », le seul morceau correct de l’album), ce qui n’est déjà pas terrible.

General Lee – Hannibal Ad Portas

A force de se mordre la queue, la scène post hardcore finit par accoucher de disques aussi fades et insipides que cet Hannibal Ad Portas de General Lee. J’aurais bien voulu trouver à ce disque des charmes particuliers, un supplément d’âme qui l’aurait fait sortir de la masse, mais rien n’y fait, ce disque reste désespérément plat.
Il serait franchement de mauvaise foi de reprocher à General Lee de faire ce que 95% de ses congénères font : copier avec zèle et application les plans que CoL ou Isis avaient déjà inventés en pompant allègrement chez Neurosis. Seulement, [...]

Impure Wilhelmina – Prayers and Arsons

Marc :
Ceux qui sont passés à côté des deux derniers albums d’Impure Wilhelmina ont probablement raté leur vie, à moins qu’ils ne se rattrapent en se jetant sur Prayers and Arsons, nouvelle sortie d’Impure Wilhelmina cette fois-ci sur le label Get A life ! Tout sarcasme déplacé mis de côté, Prayers and Arsons est la porte d’entrée idéale pour qui voudrait découvrir le groupe suisse tant il synthétise à merveille l’essence de ses prédécesseurs tout en y ajoutant une cohésion supplémentaire qui le rendrait sans doute plus accessible et moins déroutant.
Impure Wilhelmina n’a pas nécessairement adouci son [...]

Appollonia


Ça va être la question que vous allez devoir supporter à chaque interview, quel a été votre parcours avant de sortir Among Wolves ? Vous êtes surs que vous ne regrettez pas le chant féminin ?

Vincent: -Haha! Ça attaque cash niveau vannes à ce que je vois sur Eklektik… très bien, très bien, c’est bon à savoir… bon je fais un petit topo vite fait pour les lecteurs qui ne nous connaissent pas… d’autant plus qu’ils doivent être nombreux. Alors la base du groupe a toujours été batterie/basse/guitare autour de [...]

Appollonia – Among Wolves

Le trio bordelais avait laissé entrevoir en 2006 pas mal de promesses avec une première démo franchement séduisante mêlant à des influences proches du post hardcore des tournures plus mélodiques, tapant occasionnellement du côté du métal, tout en se gardant la liberté de commettre quelques incartades acoustiques aux frontières de la pop. Pour l’enregistrement de son premier album, Among Wolves, le groupe s’est attaché les services de Frank Hueso (Hacride, Hellmotel, Inside Conflict…) et a passé pas loin de 3 semaines en studio pour un résultat très largement à la hauteur des attentes suscitées par la démo. Appollonia a [...]

The Blood Brothers – Young Machetes

Au-delà de toute considération stylistique ou musicale, The blood brothers est un magma criard insupportable et puéril, ce qui selon votre caractère, votre humeur du jour, votre signe astrologique ou votre âge peut en faire tout aussi bien le meilleur groupe du monde qu’une plaie musicale à fuir en courant. C’est plus fort que moi, ma virilité supposée vole en éclat après cet aveu : j’adore les The blood brothers et ce nouvel album ne risque pas de me faire fondamentalement changer d’avis. La recette est sensiblement la même que sur Crimes de 2005, du hardcore déjanté formidablement abâtardi [...]