du Moment

Ovid’s Withering – Scryers of the Ibis

J’aime bien ça… J’aime bien quand un groupe dont je n’ai jamais entendu parler vient foutre le bordel en fin d’année dans les certitudes qu’on aime se forger concernant l’inévitable « liste de fin d’année » et la non moins inévitable question qui nous obsède tous entre la bûche et les cotillons : « quels seront donc les albums qu’on retiendra comme marquants pour l’année qui s’achève ? ». En l’occurence s’agissant de 2013 Ovid’s Withering réussit quasiment le hold-up parfait.

Cult of Fire – मृत्यु का तापसी अनुध्यान

Derrière ce patronyme un peu clichesque (mais apparemment personne n’en avait eu l’idée encore) se cache pourtant un combo tchèque qui risque d’en impressionner plus d’un. Déjà auteur d’un EP et surtout d’un très bon premier full length sorti en 2012 sous le titre de Triumvirát, le trio livre déjà son deuxième album intitulé… euh… मृत्यु का तापसी अनुध्यान soit « Ascetic Meditation of Death » en sanskrit.

Palm – My Darkest Friends

De l’artwork à la musique pratiquée, Palm (et non Palms, absolument rien à voir avec le nouveau groupe de Chino Moreno/Isis) semble vouloir viser un type de public particulier: l’amateur de groupes estampillés Deathwish Inc. Il faut avouer qu’il y a vraiment de quoi susciter son intérêt chez ce groupe japonais, entre l’artwork signé Jacob Bannon et le mixage confié à Alan Douches (qui s’occupe notamment de… Converge !). Bref, on ne sera donc pas étonné de retrouver un peu de Converge dans leur musique.

Haken – The Mountain

Je n’ai pas découvert Haken avec ce 3ème album, j’avais tenté l’écoute des 2 premiers albums de ces anglais officiant dans une veine metal progressif et dont l’influence principale semble être les cadors du style, Dream Theater.
La comparaison avec ces derniers n’est pas forcément de bonne augure, tant Dream Theater est associée à ses travers assez kitch et ces 2 premiers albums de Haken, si ils permettaient de constater le talent incontestable du groupe, portaient trop la marque des américains. En gros, ils n’avaient pas assez retenu mon attention pour me faire apprécier le groupe mais tout de [...]

Beaten to Death – Dødsfest!

Après un premier jet en 2011 (Xes and Strokes) qui annonçait la naissance de Beaten to Death, voilà les norvégiens de retour avec un « album », dont la durée n’est guère plus importante (19 minutes, emballé c’est pesé). 12 titres executés en aussi peu de temps, j’imagine que vous avez déjà deviné que c’est de grind dont il s’agit là.

Arcane Roots – Blood & Chemistry

Arcane Roots sont anglais, et évoluent sous la forme d’un trio depuis 2007. Après le lot régulier de démos, ils sont assez vite repérés et signés chez PIAS, label au sein duquel ils publient d’abord Left Fire en 2011. Ce premier faux album est en réalité un EP complété par des versions acoustiques des titres présents (versions acoustiques assez intéressantes même si plutôt dispensables au final). Mixant astucieusement indie rock à la Biffy Clyro (inspiration majeure et avouée du groupe) avec de gros accents math rock et un côté punk (à la Future of the Left), ils conservent une [...]

Gorguts – Colored Sands

Il y a douze ans, le groupe québécois Gorguts sortait son quatrième album « From Wisdom to Hate« , un truc obscur et fouillé comme pas deux, à la croisée des chemins entre la sombreur du death-metal et les dissonances de ce qu’on n’appelait alors pas encore le post-black. Inspiré et équilibré, l’opus allait de la barbarie savamment construite à des ambiances plus éthérées mais toujours ténébreuses, et suivait le grand « Obscura« , celui qui avait définitivement fait entrer Gorguts dans la cour privée de l’avant-garde, et qui était devenu pour beaucoup d’amateurs de metal avant-garde (dont je suis) un instant classic.

Slugdge – Born of Slime

Oh le méchant OMNI que voilà… Je commencerai cette chronique par remercier mon ancien camarade Eklekticien Cava sans qui je ne vois pas très bien comment j’aurais pu tomber sur ce groupe. C’est que ni le nom du groupe ni la pochette ne m’auraient a priori donné envie de m’arrêter dessus si j’avais déjà eu le commencement d’une opportunité de les voir. En tout cas c’eut été une tragique erreur car le poutrage est là et bien là. Quel album!

Bölzer – Aura (EP)

Loin d’être un spécialiste et acharné de gros death metal qui tache je n’en sais pas moins apprécier les bonnes offrandes de viande fraîche quand elles se présentent. Et sur ce plan les suisses de Bölzer (duo guitare-voix / batterie) ont réussi à me captiver immédiatement à l’écoute de leur EP Aura, faisant suite à une première démo (sortie uniquement sur cassette – sic), Roman Acupuncture.

Christicide – Upheaval of the Soul

Auteurs d’un premier album très prometteur – une usine à riffs bien black aux accents un poil thrashisants , les petits français reviennent achever leur auditoire avec ce très attendu Upheaval of the Soul.
« To conquer the night, and to become the night… A.M.S.G. » annonce le livret à l’ouverture du jewelcase. En ouvrant le dit livret, on trouve en son cœur une photo live du groupe (d’ailleurs assez énorme à voir en live, si vous avez l’occasion!) flanquée d’un « Death is the puberty of the soul ». Bien, le ton est donné, Christicide nous offre donc son voyage de l’âme.