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’68 – Yes, and…

Une chose est sûre, c’est toujours très alléchant d’avoir un « this is our heaviest album » comme première déclaration d’un groupe sur la fiche promo de sa nouvelle fournée, mais est-ce bien vrai à chaque fois ? (Vous avez quatre heures). Plus sérieusement, ’68 sort là son quatrième album, toujours sous forme de duo avec l’inénarrable Josh Scogin (chant/guitare, ex-Norma Jean/The Chariot) et le batteur Nikko Yamada (arrivé en 2017), cherchant à nouveau à concilier rock dans sa forme la plus crue et nostalgie chaotique.

夢遊病者 (Sleepwalker) – Skopofoboexoskelett

夢遊病者 aka Sleepwalker, l’énigmatique trio international (américano-russo-japonais) fait son retour avec un nouvel album, nouveau labyrinthe de sons biscornus insaisissables. Les quatre titres de ce Skopofoboexoskelett (à vos souhaits !) apparaissent tel un mauvais rêve, une menace permanente et une avancée vers l’inconnu…

Mind/Knot – Esigenza

Trio romain devenu quartet grâce à l’ajout d’un guitariste supplémentaire, Mind/Knot est actif depuis 2018 et a sorti une démo (2019) ainsi qu’un album (Eat The Leaf! – 2021) avant ce Esigenza. Puisant ses influences dans le punk hardcore des origines (ça cite Bad Brains, Black Flag ou encore Minor Threat) mais les assimilant à des influences chaotiques et noise, le groupe italien balance une mixture personnelle, aussi acide que radicale.

Gendo Ikari – Rokubungi

Tirant son nom du personnage de Neon Genesis Evangelion, Gendo Ikari est un groupe monté en 2016 par des membres de l’underground écossais provenant de groupes tels que Civil Elegies (noise rock), Haar (black metal atmosphérique), Hard Stare (hardcore) et le plus connu Ashenspire (avant-garde black metal dont Krakou vous avait parlé il y a quasiment un an jour pour jour). Une belle diversité de backgrounds qui se retrouvent ici derrière un but commun: avoiner et faire beaucoup de bruit !

Clot – Grief Tethers

Jeune groupe d’Atlanta formé l’an dernier, Clot débarque avec un premier album intitulé Grief Tethers. Sur ce dernier, le quintet se réapproprie le grindcore en lui adjoignant de nombreux à-côtés, tant des instruments parfois incongrus comme un saxo ou une clarinette basse (difficilement décelables au milieu du bordel) ou encore des synthés pour quelques effets noise.

Cel Damage – No Volume

Empruntant son nom à un jeu vidéo, Cel Damage est une formation californienne révélée par l’excellent Mathcore Index (AKA la bible du chaos). Ayant sorti pas mal d’EPs et singles durant sa carrière (douze en dix ans, ça c’est du ratio !), le quartet débarque avec un « véritable » premier album sur Silent Pendulum Records (Black Sheep Wall, Meth.), « véritable » entre guillemets car celui-ci dépasse à peine le quart d’heure… pour quatorze titres.

Easy Blame – S/T

Nommé Went White jusqu’à l’an dernier (le groupe ayant sorti un EP éponyme en 2022), Easy Blame est un quartet de Syracuse ayant sorti son premier album il y a peu sur le très bon The Ghost Is Clear Records (Eyelet, Throes ou ayant récemment sorti le split Chat Pile/Nerver). Décrivant sa musique comme du « post-hardcore-punk/noise rock n’ayant pas peur d’un peu de sludge et d’un peu de mélodie », le groupe aurait simplement pu ajouter le mot « screamo » pour obtenir une description parfaite.

These Beasts – Cares, Wills, Wants

Trio de Chicago s’étant fait remarquer sur la compilation Dirt (Redux), compilation-tribute à Alice In Chains (2020) en compagnie de poids lourds tels que Thou, -(16)- ou encore Khemmis, These Beasts débarque avec ce Cares, Wills, Wants, premier album lui aussi né durant les différents confinements. Cette période où la ville s’est transformée en cité-fantôme a en effet fortement inspiré le groupe en matière « d’émotions sombres » (comme il le dit lui-même).

Pamplemousse – Think Of It

Derrière son nom acidulé, Pamplemousse renferme un groupe établi à la Réunion et déjà auteur de deux albums avant ce Think Of It (Pamplemousse en 2017 et High Strung en 2019). Passé de trio à duo guitare/batterie, le groupe vient démontrer ici qu’il n’a rien perdu de sa capacité à envoyer le bois !

Fange – Privation

Fange est de ces groupes qui ont su, album après album, faire évoluer leur son sans pour autant le dénaturer. Parti d’un sludge/doom flirtant avec le stoner sur Poisse (2014), le groupe breton a inséré depuis quelques bonnes rasades d’indus à sa tambouille (affirmées depuis Punir – 2019), magnifiant le climat de malaise qu’il affectionne tant. Le trio devenu aujourd’hui quartet débarque donc avec ce Privation, apogée d’un concept (sonore comme visuel, le double-clip visible ci-dessous est une véritable claque) lui faisant prendre une toute nouvelle dimension.