alt/indie rock

Hands – Give Me Rest

Post-hardcore, émo, post-rock, voire même rock… Pas mal d’étiquettes qui s’entrechoquent à l’écoute de ce deuxième album de Hands, groupe américain formé en 2007… L’important c’est que la sauce prenne, et elle prend vraiment bien en fait (malgré la pochette assez repoussante), car le groupe a trouvé une formule qui permet à sa musique d’être à la fois très accrocheuse, et en même temps puissante. L’alternance de voix, hurlée et chantée façon émo, permet d’alterner passages plombés, et envolées plus aérées, et ça fonctionne très bien, même quand le groupe flirte avec le post-rock pour tisser des atmosphères épurées et [...]

Belong – Common Era

Après des débuts dans un style ambient/shoegaze rampant sur le premier album October Language, Belong a ensuite transité sur l’EP Colorloss vers des rivages plus pop tout en conservant cette touche expérimentale. L’apparition du chant (avec notamment l’excellente reprise de Late Night de Syd Barrett) marquait alors une premier mutation version retour en arrière pour le duo. Une mutation qui se poursuit donc sur ce Common Era, Turk Dietrich et Michael Jones (oui un autre) assumant désormais leur goût prononcé pour le post-punk-cold-wave.
Common Era se pare donc volontiers de boites à rythmes nostalgiques tandis que la basse prend [...]

Samynaire 2011 : le non-live report officieux du non-festival

Après le demi-succès de la note de blog sur le samynaire postée il y a maintenant une dizaine de jours, je me suis dit que ce serait bien de vous en dire un peu plus sur le sujet. Alors je vous préviens de suite : ceci n’est pas un live report. Dans un live report, le mec était là au début (enfin généralement) et reste jusqu’au bout (parfois). Il détaille les prestations scéniques de chaque groupe, en prenant bien soin de n’omettre personne. En ce qui me concerne, je n’ai vu ni le début ni la fin et je [...]

Fair to Midland – Arrows & Anchors

Quatrième album (en comptant un EP) des texans de Fair to Midland, et si le monde tournait rond voilà typiquement un album qui cartonnerait et serait radio-diffusé massivement. Mais bon, le monde est ce qu’il est, et voilà encore un joyau qui restera probablement condamné à la confidentialité. Il ne tient qu’à vous de ne pas passer à côté en tout cas!
Découverts il y a plusieurs années par Serj Tankian de System of a Down, qui les a signés sur son label et les a fait tourner en sa compagnie, ces faux cul-terreux se sont tout de même [...]

The Joy Formidable – The Big Roar

Sans mauvais jeu de mots, ce premier véritable album des gallois est bel et bien formidable. Une petite claque qu’on avait pas vu venir, alors que le groupe existe pourtant depuis 2007 et qu’un petit buzz les a propulsés espoirs de la scène britannique il y a déjà quelques années. La particularité de ce premier album longue durée est qu’on y retrouve des morceaux que le groupe joue déjà depuis ses débuts. Le groupe a d’ailleurs sorti un EP en 2009 A Balloon Called Moaning mais le trio a pris son temps pour peaufiner l’ensemble et proposer un tout [...]

Guano Apes – Bel Air

Et ben… J’avoue que je les croyais enterrés les allemands de Guano Apes. D’autant plus qu’il me semblait bien avoir aperçu que la chanteuse Sandra Nasic, apaisée, s’était lancée dans une carrière solo, abandonnant ses acolytes…
Pour rappel, en 1998, Guano Apes c’était ça :

Soit finalement de la fusion, et une sorte de réponse allemande plus ou moins aboutie, à KoRn et Rage Against the Machine et l’album paru à l’époque était sympathique dans le genre, à défaut d’être absolument indispensable.
J’avais complètement décroché par la suite (malgré la sortie d’un deuxième album il y a pas mal [...]

Kopek – White collar lies

Comme leur nom l’indique à un esprit défectueux, Kopek sont… Irlandais. Et pratiquent un rock que l’on pourrait qualifier de « moderne ».
C’est la classe ça, d’être moderne, disait en substance l’exhortation rimbaldienne.
Sauf qu’en matière de rock, moderne rime souvent avec « calibré radio/télé ». Et ça, ça casse un peu les roubignolles, dirait en substance une mienne chronique.
Ma méfiance quasi maladive en la matière est malheureusement justifiée dès le 2ème titre de ce premier album. Pour quelle raison ? Parce que ce « White collar lies » n’est autre qu’une soupe. Une putain de soupe dans le trio de tête d’un [...]

Thursday – No Devolucion

Thursday a marqué durablement le paysage indépendant avec son visage émocore, qu’on retrouvait notamment sur leur sortie emblématique Full Collapse, paru en 2001. Pour autant si le groupe bénéficie depuis d’un vrai succès critique et d’estime, c’est qu’il a depuis montré qu’il n’avait pas vocation à se répéter, mais bien à proposer de nouvelles choses, à expérimenter, répondant égoïstement (à raison) à ses seules envies.
Voilà le genre de comportement qu’on aurait tendance à louer par ici, et ce d’autant que l’évolution du groupe est toujours intéressante et maîtrisée. Ce n’est pas ce No Devolucion qui me fera mentir [...]

Foo Fighters – Wasting Light

Malgré le grand respect que je porte à l’hyperactif Dave Grohl, particulièrement pour sa participation à des projets annexes de qualité (comme Them Crooked Vultures, ou moins récemment avec Killing Joke), j’ai tendance à considérer que son groupe principal, les Foo Fighters donc, n’ont produit qu’un seul et unique album intéressant, The Colour and the Shape (vraiment un excellent album pour le coup). Le seul problème c’est que cet album date de 1997, et que depuis le groupe de Grohl en a sorti plusieurs, qui mis à part quelques gentils titres par ci par là (« Learn to Fly », « The [...]

Imperial State Electric – Imperial State Electric

Fin 2008, les Hellacopters étaient renversés par un putsch interne. Une opération menée par leur propre conducator, Nicke « Royale » Andersson. Habitué des multiples voyages d’affaires au sein de projets différents (Death Breath, Hydromatics, The Solution, Cold Ethyl…), l’homme se devait tout de même de recréer un empire fidèle à ses aspirations.C’est ainsi qu’est fondé Imperial State Electric. Nouveau groupe au sein duquel Nicke Andersson revendique un contrôle quasi dictatorial des choses. Ce n’est donc pas étonnant de le voir assurer la majorité des instruments présents sur cet album. En plus de signer de son seul nom 9 des 12 [...]