emo/screamo/noise

Agriculture – S/T

Jeune formation de L.A au nom particulièrement random étant apparue l’an dernier avec un premier EP (The Circle Chant), Agriculture pourrait bien devenir un très gros groupe avec ce premier album éponyme. Une raison à cela: cette approche primitive et dramatique du post black metal/blackgaze/ce que vous voulez (que les californiens nomment ici « ecstatic black metal ») qui fait forcément écho à Yellow Eyes ou surtout aux débuts de Liturgy er de Deafheaven.

Cel Damage – No Volume

Empruntant son nom à un jeu vidéo, Cel Damage est une formation californienne révélée par l’excellent Mathcore Index (AKA la bible du chaos). Ayant sorti pas mal d’EPs et singles durant sa carrière (douze en dix ans, ça c’est du ratio !), le quartet débarque avec un « véritable » premier album sur Silent Pendulum Records (Black Sheep Wall, Meth.), « véritable » entre guillemets car celui-ci dépasse à peine le quart d’heure… pour quatorze titres.

Øjne – Sogno #3

Ayant connu une belle effervescence screamo au début des années 2000 avec l’avènement de groupes comme Raein ou La Quiete – ces derniers semblant désormais en pause indéterminée (ou définitive ?) – c’est un peu le calme plat dans la scène italienne depuis. Pourtant Øjne a repris le flambeau avec emphase depuis quelques années, renouant avec cette tradition de nerfs et de mélodies sur fond de vocaux arrachés et de spoken words dans la langue de Dante, fortement réussie sur Prima Che Tutto Bruci (excellentissime album sorti en 2017).

Soulkeeper – Holy Design

Alors celui-là, je ne l’avais pas vu venir ! Derrière sa cover aussi bariolée qu’énigmatique se cache l’une des claques les plus excitantes de l’année, point barre. Soulkeeper vient de Minneapolis (Minnesota) et sort avec ce Holy Design son premier album (suite a deux EPs) venant plier le game en matière de chaos.

Trophy Eyes – Suicide And Sunshine

Trophy Eyes a toujours choisi l’entre-deux, proposant depuis ses débuts (il y a dix ans tout pile) une combinaison personnelle de hardcore à tendance mélodique et de pop-punk, un mélange osé (ou casse-gueule) que le groupe australien a su imposer, notamment sur le très bon Chemical Miracle que mon collegue Krakou avait encensé à l’époque de sa sortie. Depuis, un changement de line-up est arrivé durant la confection de ce quatrième album avec le départ du guitariste fondateur Andrew Hallett, suppléé par Josh Campiao (Hellions).

Maridia – Mouth Of Ruin

Jeune formation originaire de Suède, Maridia débarque avec ce Mouth Of Ruin, premier EP autoproduit. Basé entre Stockholm et Umeå, deux villes assez éloignées, le groupe fonctionne donc en « télétravail » mais sans faire ressentir cette distance tant ces débuts sonnent viscéraux.

Lanayah – I’m Picking Lights In A Field…

Actif depuis 2016, Lanayah est une formation US (basée entre Santa Barbara et Seattle) assez énigmatique, transitant entre différents styles très distincts tels que le drone, le shoegaze, le screamo ou le post-metal, le tout dans une optique expérimentale lo-fi. Pour l’anecdote, le groupe a tout enregistré en une prise avant de découper tout ça en huit pistes.

Easy Blame – S/T

Nommé Went White jusqu’à l’an dernier (le groupe ayant sorti un EP éponyme en 2022), Easy Blame est un quartet de Syracuse ayant sorti son premier album il y a peu sur le très bon The Ghost Is Clear Records (Eyelet, Throes ou ayant récemment sorti le split Chat Pile/Nerver). Décrivant sa musique comme du « post-hardcore-punk/noise rock n’ayant pas peur d’un peu de sludge et d’un peu de mélodie », le groupe aurait simplement pu ajouter le mot « screamo » pour obtenir une description parfaite.

Kihlat – Aallon v​ä​hemm​ä​n k​ä​ytetyllä reunalla

Jeune quintet finlandais, Kihlat débarque armé de son premier album intitulé Aallon v​ä​hemm​ä​n k​ä​ytetyllä reunalla (pour les non finnophones, ça signifie « sur le bord le moins utilisé de la vague » ou quelque chose dans l’idée), cocktail explosif de nerfs et d’énergie mixant hardcore, punk et metal dans une frénésie particulièrement communicative.