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Fractal Universe – The Great Filters

En tant que français, j’entretiens une relation particulière avec nos groupes nationaux. Pour être honnête – trait typiquement français – j’ai même tendance à être plus critique envers eux, pointant un accent anglais hésitant ou un manque d’originalité. Cela dit, la France n’a pas à rougir en matière de metal, avec des formations comme Gojira, sans aucun doute l’un des groupes européens les plus importants de la scène actuelle dont on a observé le succès exponentiel depuis leurs débuts chez Eklektik.
Et Fractal Universe dans tout ça ? Pour moi, c’est un excellent ajout à la liste de groupes [...]

Crossed – Realismo Ausente

Trois ans après l’éprouvant Morir, les madrilènes de Crossed remettent le couvert avec onze nouveaux titres à l’âcreté toujours plus à vif. En effet, Realismo Ausente se pare à nouveau d’une cover en noir et blanc où figurent les mêmes mains que sur Morir (reconnaissables à la bague), sauf que les fleurs ont disparu en lieu et place d’une… lame de couteau (?), pas sûr à 100% que ça en soit une mais cela s’accorderait pas mal avec l’ambiance générale de ce nouvel album.

Scowl – Are We All Angels

Avec sa fulgurante ascension née du succès de leur How Flowers Grow (2021), Scowl a marqué la scène hardcore du début des années 2020 par un vent de fraicheur (bien hargneux le vent) au point de terminer au festival Coachella. Un peu à la manière d’un Turnstile avant eux, le groupe mené par Kat Moss (pas la top model anglaise) a amené le hardcore dans le festival grand public et a logiquement eu des envies d’ouvertures, au point de signer sur Dead Oceans, label de Phoebe Bridgers.

Verheerer – Ungewalt

Troisième album pour les allemands de Verheerer, le quartet de Flensburg aura mis cinq ans pour donner une suite au sympathique Monolith (que j’avais chroniqué en 2019). Ungewalt aura mis du temps à arriver (bien que certains singles y figurant avaient été révélés il y a déjà quatre ans) mais ce qui n’entame en rien les envies de virulence de ses géniteurs !

Heir – Terra Triumphans Jubila

Groupe originaire de Toulouse remarqué en 2017 avec un premier album, Au Peuple de l’Abîme, sorti chez Les Acteurs de l’Ombre, Heir a semble-t-il ensuite fait vœu de silence. Après quelques concerts et une apparition en 2020, le quintet toulousain s’est comme volatilisé avant ce nouvel album célébrant ses dix ans… mais aussi sa mort par la même occasion. Et le fait d’apprendre cette fin du groupe tout en découvrant un excellent Terra Triumphans Jubila laisse une impression étrange. Sans aller jusqu’à dire qu’on a là un potentiel gâché, Heir laisse derrière lui un excellent dernier album.

Underoath – The Place After This One

C’est comme si Underoath avait connu trois vies. Les choix de carrière du groupe de Tampa (Floride) ayant été en effet assez radicaux, modifiant pas mal leur fanbase. Ayant débuté dans un format hardcore chaotique sacrément secoué avant de muter en emo/metalcore (mallcore ou post-hardcore selon les différentes descriptions leur ayant valu une énorme popularité du temps de Myspace), le quintet a connu un nouveau changement drastique d’approche avec son album Erase Me, poussant sa facette modernisée du côté d’un Bring Me The Horizon, mélange de puissance et de facilité pop/electro reprochée par mon collègue Krakou sur la chronique [...]

Dehors – Contrenuit

Dehors, ce sont quatre parisiens qui ont tout compris pour qu’on se rappelle d’eux. Un nom simplissime mais qui se mémorise accompagné d’une cover, elle aussi simple en apparence, mais sacrément percutante par son côté triste et déprimant. Deux adjectifs qui vont de pair avec la musique du groupe, sortant avec ce Contrenuit leur second EP (Refuge, le premier, étant sorti l’an dernier).

Deafheaven – Lonely People with Power

Les controversés blackgazers de Deafheaven sont de retour et comme à chaque fois, il s’agit d’un petit évènement qui secoue la communauté des musiques saturées avec l’habituelle bataille entre pro et anti.
Je dois reconnaître ne pas avoir suivi tous les épisodes depuis Sunbather que j’avais chroniqué en 2013 à sa sortie, mais il semble en effet que le groupe soit passé par des expérimentations virant franchement vers le shoegaze, notamment du point de vue vocal (en particulier avec le précédent album Infinite Granite. Des expérimentations appréciées par certains fans hardcore, mais tout de même décriées au sein même [...]

Charlie Griffiths/Tiktaalika – Gods of Pangaea

Avec Gods of Pangaea, Charlie Griffiths, l’un des guitaristes de Haken, revient avec un deuxième album solo. Je suis fan de Haken et il intéressant de constater les influences de leurs 2 guitaristes avec leurs albums solo. Les 2 me conviennent. Tandis que Richard Henshall explore des paysages sonores progressifs et jazz fusion (voir ces 2 derniers EP), Charlie Griffiths va droit au but sur Gods of Pangaea, avec une déferlante de riffs heavy/thrash, véritable ode aux légendes du metal des 80s/90s, avec cette touche de complexité qui rappelle son background prog, mais sans jamais tomber dans la démonstration.