post-punk/coldwave

BLVL – Martha

BLVL est une énigmatique formation parisienne dont les membres ont choisi l’anonymat (ils avancent masqués)… sauf qu’on sait qu’ils sont (ou ont été) dans des groupes reconnus de la scène rock, hardcore et metal: Comity, Mass Hysteria, Dysfunctional By Choice, Deliverance, Doyle Airence, soit un joli background. Avec en plus un artwork signé par les excellents Fortifem et une vidéo du prolifique Dehn Sora (celui de « The Serpentine Song », mais celui de « Lion’s Claw » par Kendy Ty vaut lui aussi le détour !), Martha sait déjà se montrer aguicheuse avant même d’en avoir entendu une note !

Summer vibes… (mini-chros estivales)

Et en un clin d’œil, l’été est parti (même si l’on en a pas trop l’impression vu les chaleurs persistantes quasi partout) et octobre est déjà arrivé… Mais revenons un peu en arrière où, entre deux parties de pétanque avec vos voisins de camping ou séances de baignade prolongées pour cause de chaleur extrême, beaucoup ont décroché des sorties estivales. Alors certes, leur nombre a peut-être été un poil moins dense que le reste de l’année mais quelques albums intéressants s’y trouvent. Retour sur quelques uns…
Oxx – The Primordial Blues (Nefarious Industries)

Les groupes danois ont vraiment [...]

Lisatyd – Life is shit and then you die

Jeune quartet parisien né l’an dernier, Lisatyd propose ici son premier EP. Avec son titre aussi caustique que désenchanté, Life is shit and then you die s’inscrit à la croisée de différents genres. En effet, on y retrouve du stoner et du grunge entre deux élans punk et noise. Une volonté de ne pas se cloisonner qui font tout l’intérêt de ces sept titres aux couleurs essentiellement 90’s.

Nature Morte – Oddity

Deux ans après le très bon Messe Basse, Nature Morte fait son retour avec un troisième album, cette fois sur le label nantais Frozen Records (Gravekult…). Oddity installe donc une nouvelle fois son mix personnel de black metal, shoegaze et autres trucs en « post », aux contrastes aussi multiples que les émotions. Et même si les couleurs de la cover peuvent rappeler le Sunbather de Deafheaven, le trio parisien parvient à se démarquer parmi la « masse » de groupes du genre.

Unspkble – Reconstruction

Composé de musiciens ayant déjà pas mal roulé leur bosse dans différents milieux musicaux (punk, noise et bien d’autres), Unspkble est né à Montpellier il y a quelques années avec l’envie de faire du post-punk à sa manière. Se réappropriant les mélodies issues des années 80 mais avec un son bien actuel (avec en prime un mastering de l’éminent Alan Douches, connu pour son taf avec Converge, Brutus ou encore Hatebreed, excusez du peu !), le quartet signe là un remarquable premier album.

Body Of Light – Bitter Reflection

Déjà quatre ans depuis l’unanimement salué Time To Kill (complété par une première partie sur la tournée européenne de Drab Majesty), les frères Jarson (Alex et Andrew) font enfin leur retour ! Et si ce premier album modulait leurs envies nostalgiques sur fond de synth-pop n’hésitant pas à ajouter des parties très dansantes, Bitter Reflection se veut globalement plus posé et introspectif.

SUP – Octa

8ème album pour SUP (sans compter les sorties sous le nom Supuration), les nordistes remettent le couvert 4 ans après la sortie d’un Dissymmetry, dans lequel je n’ai jamais complètement réussi à entrer. Il faut dire que je ne fais pas partie des fans acharnés que compte le groupe comme je l’ai déjà expliqué dans ma chronique de Hegemony. J’adore Room Seven, de même qu’Incubation de Supuration, et plus récemment c’est Imago qui m’a le plus enthousiasmé. En dehors de ces 3 albums vers lesquels je reviens régulièrement, et malgré le grand respect que j’ai pour cette formation singulière [...]

Jaye Jayle – Don’t Let Your Love Life Get You Down

Pour qui n’aurait pas suivi, Jaye Jayle est le projet d’Evan Patterson, autrefois dans Breather Resist (fabuleux hardcore chaotique, écoutez Charmer si ce n’est pas encore fait !) et dans Young Widows (toujours actif malgré leur discrétion depuis la sortie d’Easy Pain et de leur split avec Helms Alee en 2014). Avec Jaye Jayle, le gaillard œuvre dans un style bien à lui enrobé d’une atmosphère ténébreuse affinée sur No Trail And Other Unholy Paths (2018) et Prisyn (2020), son dernier album en date.

Soft Kill – Metta World Peace

Plutôt régulier dans ses sorties, c’est pourtant sans effet d’annonce préalable que Soft Kill a sorti ce Metta World Peace. Le groupe de Chicago, bébé de Tobias Grave, a décidé de livrer une suite à Canary Yellow (2022) en se tournant du côté de la bedroom pop, en en récupérant le caractère expérimental, tout en poursuivant dans son « sad rock », mélange personnel de post-punk, new wave et rock. Plus surprenant, le groupe s’ouvre aussi sur ce nouvel album à un univers hip-hop (complété par quelques featurings), pas du tout hors sujet…