post-punk/coldwave

Nature Morte – Oddity

Deux ans après le très bon Messe Basse, Nature Morte fait son retour avec un troisième album, cette fois sur le label nantais Frozen Records (Gravekult…). Oddity installe donc une nouvelle fois son mix personnel de black metal, shoegaze et autres trucs en « post », aux contrastes aussi multiples que les émotions. Et même si les couleurs de la cover peuvent rappeler le Sunbather de Deafheaven, le trio parisien parvient à se démarquer parmi la « masse » de groupes du genre.

Unspkble – Reconstruction

Composé de musiciens ayant déjà pas mal roulé leur bosse dans différents milieux musicaux (punk, noise et bien d’autres), Unspkble est né à Montpellier il y a quelques années avec l’envie de faire du post-punk à sa manière. Se réappropriant les mélodies issues des années 80 mais avec un son bien actuel (avec en prime un mastering de l’éminent Alan Douches, connu pour son taf avec Converge, Brutus ou encore Hatebreed, excusez du peu !), le quartet signe là un remarquable premier album.

Body Of Light – Bitter Reflection

Déjà quatre ans depuis l’unanimement salué Time To Kill (complété par une première partie sur la tournée européenne de Drab Majesty), les frères Jarson (Alex et Andrew) font enfin leur retour ! Et si ce premier album modulait leurs envies nostalgiques sur fond de synth-pop n’hésitant pas à ajouter des parties très dansantes, Bitter Reflection se veut globalement plus posé et introspectif.

SUP – Octa

8ème album pour SUP (sans compter les sorties sous le nom Supuration), les nordistes remettent le couvert 4 ans après la sortie d’un Dissymmetry, dans lequel je n’ai jamais complètement réussi à entrer. Il faut dire que je ne fais pas partie des fans acharnés que compte le groupe comme je l’ai déjà expliqué dans ma chronique de Hegemony. J’adore Room Seven, de même qu’Incubation de Supuration, et plus récemment c’est Imago qui m’a le plus enthousiasmé. En dehors de ces 3 albums vers lesquels je reviens régulièrement, et malgré le grand respect que j’ai pour cette formation singulière [...]

Jaye Jayle – Don’t Let Your Love Life Get You Down

Pour qui n’aurait pas suivi, Jaye Jayle est le projet d’Evan Patterson, autrefois dans Breather Resist (fabuleux hardcore chaotique, écoutez Charmer si ce n’est pas encore fait !) et dans Young Widows (toujours actif malgré leur discrétion depuis la sortie d’Easy Pain et de leur split avec Helms Alee en 2014). Avec Jaye Jayle, le gaillard œuvre dans un style bien à lui enrobé d’une atmosphère ténébreuse affinée sur No Trail And Other Unholy Paths (2018) et Prisyn (2020), son dernier album en date.

Soft Kill – Metta World Peace

Plutôt régulier dans ses sorties, c’est pourtant sans effet d’annonce préalable que Soft Kill a sorti ce Metta World Peace. Le groupe de Chicago, bébé de Tobias Grave, a décidé de livrer une suite à Canary Yellow (2022) en se tournant du côté de la bedroom pop, en en récupérant le caractère expérimental, tout en poursuivant dans son « sad rock », mélange personnel de post-punk, new wave et rock. Plus surprenant, le groupe s’ouvre aussi sur ce nouvel album à un univers hip-hop (complété par quelques featurings), pas du tout hors sujet…

healthyliving – Songs Of Abundance, Psalms Of Grief

Jeune formation fondée du côté d’Edimbourg, healthyliving n’est pas, comme son nom l’atteste, un groupe cherchant à promouvoir le bien-manger ou autres bonnes habitudes à prendre pour vivre m/vieux. Monté autour de la chanteur Amaya Lopez-Carromero (Maud The Moth), le groupe compte aussi le guitariste/bassiste Scott McLean (qui officie aussi chez la récente révélation Ashenspire) et le batteur allemand Stefan Potzsch.

Grave Pleasures – Plagueboys

Retour des finlandais de Grave Pleasures, toujours menés par le charismatique Mat Mcnerney (Khvost), après un Motherblood sorti en 2017 et que j’avais pour ma part vraiment adoré. 1er constat : le point fort du groupe ne sera toujours pas sa capacité à pondre de jolies pochettes, les couleurs criardes de ce Plagueboys étant assez repoussantes.
Heureusement le contenu n’est pas à l’avenant, et on retrouve la force du groupe pour pondre des titres aux refrains imparables, dès l’entame du disque d’ailleurs, et bien qu’on puisse leur reprocher sur « Heart like a Slaughterhouse » d’être à la juste limite de [...]

Nacht Der Trauer – 93

Un projet de plus à mettre à l’actif de Joseph Apsarah ! Le prolifique musicien parisien que l’on croise régulièrement avec Rance, Baume ou Cepheide nous présente donc Nacht Der Trauer (« nuit de deuil »), toute nouvelle variation de ses envies avant-gardistes, où le black metal côtoie cette fois l’electro et la coldwave.