#2011

Barabbas – Libérez Barabbas !

Barabbas est un groupe de la région parisienne formé en 2007 avec la volonté de – je cite la bio – « prodiguer réconfort moral, paix de l’esprit et acouphènes irréversibles aux brebis métalliques égarées qui poussent les portes de son Église Sonique du Saint Riff Rédempteur ».

Jolly – The Audio Guide to Happiness (part I et II)

Jolly est un groupe new-yorkais qui, ça vous a peut-être échappé, a sorti l’année dernière le deuxième volet de son Audio Guide to Happiness, un double album donc (dont le premier volet date de 2011), au concept un poil fumeux puisque le groupe met en avant le son « binaural » utilisé sur l’album, qui serait paraît-il un artefact sonore permettant de produire une fois perçu par le cerveau, un état de bonheur chez les sujets exposés à cette technique sonore.

Arcane Roots – Blood & Chemistry

Arcane Roots sont anglais, et évoluent sous la forme d’un trio depuis 2007. Après le lot régulier de démos, ils sont assez vite repérés et signés chez PIAS, label au sein duquel ils publient d’abord Left Fire en 2011. Ce premier faux album est en réalité un EP complété par des versions acoustiques des titres présents (versions acoustiques assez intéressantes même si plutôt dispensables au final). Mixant astucieusement indie rock à la Biffy Clyro (inspiration majeure et avouée du groupe) avec de gros accents math rock et un côté punk (à la Future of the Left), ils conservent une [...]

Le grand soir

Delépine et Kervern filmant Poelvoorde et Dupontel : en bref, la promesse d’un film loufoque et de dialogues grinçants.  Et en découvrant que le récit relate des bribes d’existence de l’auto-proclamé « plus vieux punk à chien d’Europe » et de son frère, on se dit que l’on tient peut-être là une œuvre plus proche des fulgurances corrosivo-poétiques de Bernie que de la fadeur bien-pensante qui caractérise malheureusement trop souvent le genre de la comédie française.
Seulement, le sujet atypique se retrouve rapidement rattrapé par un scénario assez prévisible. La critique de l’autorité et de la société de consommation sombre rapidement dans [...]

Tonbruket – Dig it to the end

Au cours des années 90 et 2000 le groupe suédois E.S.T (pour Esbjörn Svensson trio) a secoué le petit monde du jazz avec une dizaine de disques reconnus internationalement. Mais en 2008 le leader Esbjorn Svensson décède dans un accident de plongée, ce qui met inévitablement fin à l’aventure du trio.
Il ne faudra pas longtemps au contrebassiste Dan Berglund pour démarrer une nouvelle aventure musicale. Celle-ci se concrétisera en 2009 sous le nom de Tonbruket, groupe pour lequel il recrute un pianiste (Martin Hederos), un batteur (Andreas Werliin) ainsi qu’un guitariste (Johan Lindström).

Put To Death – Put To Death

Alors comme ça on se fait des petites escapades en douce. On prévient personne, on ferme les volets, on fait croire qu’on est en vacances alors qu’en fait on tape un petit navire de guerre dans son salon pour aller jouer sur les mers d’huile quand les épiceries sont fermées et qu’on ne peut plus acheter de rhum après 1h du mat ?
Voilà Put To Death c’est le genre de produit bien aligoté et assez explosif à mettre sur la platine quand les enceintes sont bien dégagées et qu’on va faire parler le gros son à en faire pleurer [...]

Argus – Boldly stride the doomed

Quand des membres du groupe de black américain Vrolok décident de se détendre un petit peu, ils s’embrigadent avec un ancien chanteur de feu Penance et s’en vont rendre hommage aux dieux du heavy doom.
Oui, heavy doom et pas death metal old school, speed/thrash ou heavy metal Judas Priestien ; ça nous change un peu des parenthèses habituelles des adorateurs du Malin.
C’est en 2005 que le quintet décide de se réunir pour s’adonner au genre susnommé. Deux ans plus tard, arrive la démo dont la quasi totalité des titres figureront sur le premier album Argus (2009). [...]

Ungod – Cloaked in eternal darkness

Essayer de tracer un historique en ayant à l’esprit le souci de la cohérence n’est pas chose aisée lorsqu’il s’agit de retrouver ses petits dans le parcours des Allemands d’Ungod.
Entre leur premier album Circle of the seven infernal pacts (1993) et son successeur Cloaked in eternal darkness, le groupe a pondu toute une série de splits et démos et s’est même offert le luxe de se séparer en 1998 pour renaître 10 ans plus tard. Autant dire qu’ils en ont chié pour trouver leurs marques. Mais avec un nouveau chanteur, 2 nouveaux guitaristes (dont un officiant chez les [...]

Negative Plane – Stained Glass Revelations

Un bon truc de taré que ce 2ème album des new-yorkais de Negative Plane. J’ai parlé de new-yorkais mais n’allez pas vous imaginer qu’on se trouve encore dans un trip à la Liturgy, ce nouveau black de hipsters que beaucoup honnissent (sans avoir écouté comme souvent). Franchement, on a rarement entendu un truc comme ça. C’est à la fois cradingue avec cette production en apparence minimaliste (comme si le disque avait été enregistré dans une cave, avec certains instruments plus ou moins loin des micros) et cette ambiance ritualiste impressionnante le tout dans un enrobage dont on se demande [...]

Villains – Road to Ruin

Les petits gars de Brooklyn auraient pu nous la jouer moshcore party le jour où ils ont créé Villains ou encore se tremper le bout des doigts dans la soupière remplie des membres de la confrérie brutal death locale, comme ils auraient pu tenter le pari de l’abstract black abrasif de la scène new-yorkaise, ce conglomérat bruitiste d’amateurs de cris de ponceuses sur les bulbes rachidiens des cobayes de la capitale qui vomit son goudron jusque dans les entrailles de son métro puant. Villains aurait pu être un de ces suiveurs, mais il a préféré devenir dictateur de son [...]