#2018

Euclid C Finder – EUCLID C FINDER!

Comme promis après le très excitant premier EP A Standard Basis For The Set Of All Discontent, Euclid C Finder remet le couvert avec sa suite qui s’annonce tout aussi folle. Cet EP est une nouvelle tornade mélangeant chaos et grind, le tout avec un côté euphorique toujours aussi entraînant.

Negativa – 03

Comme souvent avec les nouvelles sorties estampillés Sentient Ruin, on a un groupe mystérieux qui cache son identité derrière des initiales et qui sort son second album après quelques splits/EP/démos (et un premier album nommé 02) très confidentiels. Venant d’Espagne, Negativa (à ne donc pas confondre avec le groupe de death canadien du même nom) joue un black metal qui sort pourtant pas mal du cahier des charges habituel du label.

Nature Morte – NM1

Formation parisienne jouant sur l’anonymat de ses membres, Nature Morte est née en 2015 et a sorti une démo un an plus tard. Deux ans de plus se sont écoulés avant ce NM1, premier véritable album sortant chez Argonauta Records. La cover nous offre déjà quelque chose d’assez peu commun pour un groupe de black metal: une image de jungle par-dessus laquelle on trouve le logo du groupe, assez classe. La raison est peut-être la présence du « post » devant le black metal du trio.

Bliss Signal – S/T

James Kelly est quelqu’un d’imprévisible. Alors qu’on le pensait calmé suite à la fin d’Altar Of Plagues et son virage electro Wife (vu en live en première partie d’Oathbreaker l’an dernier), le voici embarqué dans un tout nouveau projet. Pour l’occasion, il sera accompagné par un certain Mumdance, producteur britannique habituellement investi dans des sonorités entre harsh noise et abstract hip hop. Une rencontre qui fait donc des étincelles, matérialisée dans Bliss Signal déjà auteur d’un EP en juin dernier et qui sort quelques mois plus tard un premier full-length sous l’égide hautement qualitative de Profound Lore.

Portrayal Of Guilt – Let Pain Be Your Guide

Sortant de nombreux formats courts depuis l’an dernier (EP, démos et un split avec les excellents Street Sects), Portrayal Of Guilt passe enfin à l’étape supérieure avec ce Let Pain Be Your Guide, premier album d’une mixture de screamo et d’autres éléments sombres, le tout balancé avec une brutalité inouïe.

Azusa – Heavy Yoke

En voilà du all-star band improbable ! Azusa, c’est la réunion de membres de groupes qu’on n’aurait pas vraiment imaginé se mettre ensemble. Il y a tout d’abord Liam Wilson (basse, ex-The Dillinger Escape Plan) qui est venu du côté d’Oslo rejoindre le guitariste et le batteur d’Extol. Jusqu’ici, le mélange peut paraître très alléchant, jusqu’à l’annonce de la chanteuse: une certaine Eleni Zafriadou qui officiait jusqu’alors en compagnie de son mari dans Sea + Air, groupe d’indie-pop allemand. Pas d’erreur de casting au final car son arrivée au sein d’un groupe plus « extrême » va se faire très naturellement, conférant à [...]

The Great Sabatini – Goodbye Audio

Quatre ans après Dog Years, le quartet québécois The Great Sabatini fait son retour, en autoproduction cette fois. Le groupe montréalais montre ici une nouvelle fois au travers ce nouvel album son amour immodéré pour les années 90, principalement du côté noise de la force.

Hellions – Rue

Peu convaincu par leur Opera Oblivia sorti il y a de ça deux ans, c’est un peu réticent que j’ai tenté l’écoute de son successeur nommé Rue, en espérant que Hellions ne le soit pas (à la rue, désolé). Non sans rire, cet album est franchement plus intéressant, sans trop modifier son style fait « post-hardcore à l’australienne » et de refrains fédérateurs, le groupe de Sydney est parvenu à moins se disperser et signe un espèce de concept-album aux mélodies simplement irrésistibles.

Daughters – You Won’t Get What You Want

S’il y a un album qui porte mal son nom cette année, c’est bien celui-là. Pas que j’attendais quoi que ce soit de ce groupe, les américains ne m’ayant jamais intéressé, exerçant un noise/mathcore chaotique débordant parfois vers le grind mais restant toujours foutrement chaotique et, au final plutôt pénible. Une écoute distraite de quelques titres des précédents albums avait suffi en principe à me tenir éloigné pour toujours des sorties de ce groupe même si l’éponyme de 2010 était déjà nettement plus intéressant. Ce cru 2018 est un peu différent (quoique dans la continuité du précédent en réalité) [...]

U-Foes – Whiteout

Fondé en 2009 par d’ex et actuels membres de The Lionheart Brothers, Jagga Jazzist ou encore Silence The Foe, U-Foes est donc un (faux) jeune groupe de gars déjà bien établis dans la scène hardcore/rock’n roll norvégienne. Cependant U-Foes entend bien se distinguer des autres groupes de ses membres en proposant une formule très alléchante: « Comme si Melvins, Torche et Slayer, bourrés à l’absinthe, avaient un bâtard et l’abandonnaient en forêt pour qu’il y meure ». Le ton est donné, et ce n’est pas vraiment ce à quoi on pouvait s’attendre !