#2021

Portrayal Of Guilt – We Are Always Alone

We Are Always Alone, en voilà un titre qui prend tout son sens en ces temps tourmentés. 2020 aura été une année psychologiquement très compliquée pour bon nombre d’entre nous, entre l’actualité (politique essentiellement et autre) provoquant jour après jour de plus en plus de dégoût et cette situation sanitaire n’en finissant plus, faisant souffrir de nombreuses personnes du fait de l’isolement qu’elle impose. Portrayal Of Guilt prend donc à bras le corps toutes ces infos aussi horripilantes qu’angoissantes, s’en imprègne pour régurgiter toute cette négativité dans un hardcore/metal vindicatif et libérateur.

Juan Bond – Womb

Nous sommes en 2021 et le monde ne semble pas avoir quitté sa spirale de folie entamée l’an dernier (même si Trump a quitté la Maison Blanche). Sorti le premier janvier dernier, le premier long-format de Juan Bond s’accorde totalement avec l’état d’esprit actuel où beaucoup (trop) de gens semble l’avoir perdu, l’esprit. Womb est en effet une plongée dans un univers déjanté mélangeant mathcore, metal(core), expérimentations psychédéliques et instruments inattendus (du violon et de la clarinette notamment).

Aberration – S/T

Nouveau venu sur l’échiquier du death metal déconseillé aux claustrophobes, Aberration n’est pourtant pas né de la dernière pluie. Ainsi des membres de Void Rot, Suffering Hour, Tvaer et Nothingness ont décidé d’unir leurs forces dans un death metal infusé de doom, d’un peu de black metal et d’un chouia de drone, où chaos et ambient font bon ménage.

Eyelet – The Devil Shining Out Your Eyes

Connu par les amateurs de screamo aussi acéré que désespéré, Eyelet est un groupe du Maryland s’étant petit à petit fait un nom dans cette scène. Ayant côtoyé Gillian Carter, Kid,Feral ou encore Terry Green sur des splits, le trio a aussi sorti plusieurs EP et un premier album (Nervewrecker – 2015) avant celui-ci. The Devil Shining Out Your Eyes interpelle déjà par sa cover horrifique, semblant comme un mix de Begotten (dont des extraits illustrent le clip de « Death Pierce Me » de Silencer) et des Yeux Sans Visage de Georges Franju. Une optique ultra sombre qui a par [...]

Salò – Sortez Vos Morts

En ces temps où les bars sont toujours fermés, voilà un album qui va nous immerger derrière le comptoir d’un tripot crasseux où traine odeur de vieux mégots et celle d’un reste de gerbe mal nettoyé sur un mur, un mur d’où a aussi apparemment coulé pas mal de sang. Vous l’aurez compris, on n’est pas là sur les grands boulevards et Salò n’est pas un patron de bar des plus accueillants, un accueil qui se fait d’ailleurs par un extrait d’un dialogue de Seul Contre Tous, histoire d’instantanément créer le malaise attendu.

Palecoal – Fake Fates

En attendant le successeur de Malaise (2015), le chanteur de The Rodeo Idiot Engine s’offre une parenthèse en solo en lançant Palecoal, un nouveau projet totalement aux antipodes du mathcore de son groupe originel. Alan Billi avait déjà auparavant montré ses envies de sonorités synthétiques immersives et intimistes avec Orbel, mais Palecoal prend une dimension encore plus singulière, mélangeant paysages sonores aux textures plus ou moins éthérées à un habillage électronique hypnotique.

Antropofago – A Propensity For Violence… Cruelty Enslavement

Cela fait déjà pas mal d’années (treize pour être précis) qu’Antropofago a fait irruption dans le monde du brutal death (à tendance technique) français. Le groupe montpelliérain a déjà signé deux albums chez feu-Kaotoxin (Beyond Phobia en 2013 puis Aera Dementiae en 2015) puis l’EP A Propensity Of Violence (2018) chez Great Dane Records. C’est là que vous vous dites: « Hé mais le titre de l’EP est presque identique à celui de l’album chroniqué ! », et cela est bien normal car ce troisième long-format reprend intégralement le contenu dudit EP mais y ajoute quatre titres additionnels. L’occasion de (re)découvrir [...]

Scarred – S/T

Cela fait déjà sept ans que Scarred n’avait pas livré de véritable album (Gaia-Medea étant sorti en 2013, que le temps passe vite !), une absence qui a aussi été scénique puisque le groupe luxembourgeois n’a pas foulé les planches depuis trois longues années (et ce ne sera malheureusement vraisemblablement pas pour tout de suite vu la situation actuelle), s’étant attelé avec soin à la composition et mise en boite de ce troisième album.

Faggia – Monde Flottant

Faggia est le projet personnel du musicien parisien du même nom, complètement aux antipodes de Krass, son autre projet de hip-hop/electro plutôt décalé. En effet, pas de recherche de boumboums dansants ici (même s’il on en trouvera tout de même quelques uns) mais plus d’expérimentations sonores et une volonté réelle de suspendre le temps au travers d’une musique électronique plus introspective.