#2022

Foreign Hands – Bleed The Dream

La scène metalcore actuelle au son clinique teinté de djent vous ennuie ? Foreign Hands est là pour vous remettre dans l’époque bénie où les réseaux sociaux se passaient sur fond de New Friend Requests, de Top 8 et de metalcore lu par un. Ce jeune groupe débarque de son Delaware natal avec un son rappelant fortement la grande époque de Trustkill Records, Ferret Music ou encore (les quelques bons groupes de) Victory Records.

Lifesick – Misanthropy

Entre le nom du groupe et le titre de cet album, la couleur est annoncée: noire ! Ou rouge comme l’illustre si bien la cover de Paolo Girardi (Inquisition, Power Trip, Profanatica et un paquet d’autres), on vise ici les aspects les plus négatifs de l’humain. Lifesick vient de Fredericia, Danemark, et mixe death metal et hardcore bien loin des poncifs du deathcore moderne mais plutôt dans la brutalité plus pure et radicale, pensez Nails, Black Breath, End ou encore Fuming Mouth.

Vile Ritual – Tongues Of The Exanimate

2022 n’est que rouge et sang pour Sentient Ruin Laboratories. Bon OK, à deux exceptions près (sur huit albums sortis ou prévus en ce début d’année), c’est fou combien les groupes présents chez le label californien spécialiste dans l’ultra violence s’est entendu sur les couleurs de leurs artworks ! Vile Ritual fait donc partie du lot et sa musique correspond bien à son duo de couleur: sanglante et opaque à la fois.

Bloodywood – Rakshak

A l’instar de The Hu et de leur rock/metal aux influences traditionnelles tibétaines, voici la nouvelle sensation de « world metal », provenant d’Inde cette fois. Bloodywood (le jeu de mots est sympa, avouons-le, le groupe a d’ailleurs débuté en tant que groupe parodique reprenant des titres de pop) vient donc du pays des mille et une nuits et entend mixer des éléments venus de leur traditions locales avec un metal moderne boosté aux hormones et plein d’énergie.

VVorse – Kurjien Elegia

Quatre ans après le sympathique Ajapus Vapaudesta, les crustos finlandais VVorse font leur retour sur long-format, montrant que leurs nerfs ne se sont pas calmés dans l’intervalle. Kurjien Elegia reprend cette base crust traditionnelle avec rythmiques endiablées et vocaux en colère mais y agrémente de nombreux autres éléments venus d’autres styles voisins.

Matrass – Inner Wars

Matrass vient de Bordeaux et sort avec cet Inner Wars son second EP. Rejoint pour l’occasion par une nouvelle vocaliste, le quintet connait un second souffle depuis ses débuts (Fulfillment, premier EP sorti en 2017). Il faut avouer que Clémentine Browne (la nouvelle venue) donne à Matrass une nouvelle dimension à la musique, déjà difficilement classable de Matrass…

Daemonesq – The Beauty Of Letting Go

Jeune groupe allemand monté en pleine pandémie (encore un !), Daemonesq a réussi à faire un peu parler de lui l’an dernier grâce à deux singles (« The Dark Mistress » et « In Revenge For Your Scars ») avant de revenir début 2022 avec un premier EP en autoprod. The Beauty Of Letting Go propose quatre nouveaux morceaux dont la particularité est d’être menés par les cris perçants de sa charismatique vocaliste prénommée Raegina.

Cult of Luna – The Long Road North

Décidément l’année 2022 commence avec son lot de surprises, me concernant tout du moins… Après Hangman’s Chair et la claque inattendue reçue avec leur nouvel album, A Loner, c’est maintenant au tour de Cult of Luna de me faire le coup du… retour en grâce. Je m’étais en effet arrêté à l’excellent Salvation, 18 ans plus tôt et bien que j’ai toujours jeté une oreille curieuse sur les sorties ultérieures des suédois, je n’avais jamais été (re)conquis et avais toujours ressenti une grande lassitude et l’impression que le groupe avait déjà tout dit. Vu les chroniques souvent très élogieuses [...]

Weaponry – Everwinding Slaughter

Avec son logo qui picote et sa cover hommage à Mad Max, Weaponry annonce clairement la couleur: l’extrême violence sur fond de poursuite sur grosses cylindrées sur fond d’univers postapocalyptique est au menu de cet Everwinding Slaughter. Composé du multi-instrumentiste canadien Jo Capitalicide (Spectral Dance, Ice War… ici sous le pseudo Jo Steel) et du grogneur espagnol Dave Rotten (Avulsed, Putrevore…), le duo verse dans un mix de crust et de death metal aussi gras que bas du front.

Lunar Tombfields – The Eternal Harvest

Jeune duo actif dans des groupes confidentiels tels que Natremia, Absolvtion ou Defenestration, Lunar Tombfields débarque chez Les Acteurs de l’Ombre avec un premier album qui interpelle déjà par sa cover. Signée par Denis Forkas (a qui l’on doit notamment l’artwork du dernier Akhlys), celle-ci sert idéalement le propos du groupe, décidé à illustrer cette « ode à la gloire des étoiles, la force des éléments et la tragédie de la destinée humaine ».