L’insoutenable légèreté de l’être
Il est difficile de résumer une œuvre de Kundera. La réduire à un simple récit serait oublier sa portée philosophique, n’y voir qu’une fresque historique éclipserait la peinture de la psychologie des personnages. On mesure à partir de ces éléments la difficulté d’en tirer une adaptation cinématographique. Devant l’impossibilité de retranscrire l’intégralité du propos, découper une telle œuvre au scalpel pour en retirer l’essentiel s’avère donc nécessaire et inévitable. Si, comme son support littéraire, il aborde certes également la mort, la séduction et érige en toile de fond l’invasion russe en Tchécoslovaquie, le film de Philip Kaufmann prélève heureusement [...]