#Season of Mist

Septicflesh – Codex Omega

Qu’attendre d’un groupe comme Septicflesh en 2017 ? La question est pertinente car on reproche souvent à des groupes de ne pas faire preuve de suffisamment d’audace et d’innovation et de se reposer sur leurs acquis. A l’inverse, lorsqu’un groupe prend des risques, une horde de fans déçus lui tombe généralement dessus pour avoir osé « changer ». L’équilibre est délicat et subtile entre continuité et changement.

Deströyer 666 – Wildfire

A une époque où il est prudent de douter de tout, de se méfier de tout le monde (vous me direz à quelle époque peut-on se permettre d’accorder raisonnablement sa confiance ?), il est bon de reposer sa faculté critique en se tournant vers des groupes dont on sait qu’ils vont mettre tout leur coeur et toute leur fougue dans la musique du diable. Sans essayer de nous la mettre.

Rotting Christ – Rituals

Tribal, sombre, occulte, ce nouvel effort des grecs de Rotting Christ est tout ça à la fois. Sans changer leur formule gagnante (leur style restant reconnaissable immédiatement), ils la poussent encore plus loin signant ce Rituals sous le signe de l’atmosphère et des ambiances sombres.

Septic Flesh – Titan

Chez Septic Flesh (ou Septicflesh, on s’y perd un peu) l’affaire semble entendue : on ne fera plus dans la finesse. Tout paraît en effet démesuré sur les derniers albums du groupe jusqu’au titre de ce nouvel album, le biennommé Titan. The Great Mass avait déjà solidement assis les bases de la nouvelle direction du groupe déjà amorcée avec Communion, et cette nouvelle offrande titanesque confirme haut et fort.

Exivious – Liminal

2ème album pour ce groupe instrumental dont le premier, sorti en 2009, m’avait bien marqué, j’avais même hâte d’écouter ce Liminal à vrai dire, et je n’ai pas été déçu.
J’avais fait connaissance d’un des gratteux et du bassiste du groupe pour les avoir vu sur scène accompagnant Masvidal et Reinert lors de la renaissance de Cynic il y a quelques années. Ça suffit à démontrer leur niveau instrumental. La participation de Stef Broks, batteur de Textures, au premier album m’avait tout de suite fait m’y intéresser. Ce dernier n’est plus de la partie mais le deuxième guitariste et [...]

Necrophobic – Womb of Lilithu

Le hasard et – surtout – l’envie de me déglinguer le cou en révulsant les yeux m’ont amené récemment à réécouter The third antichrist de Necrophobic ; et une réflexion m’est venue au détour d’un riff : finalement c’est un peu comme si Entombed ou Dismember tentaient de s’adonner au black metal. Voilà. Cette anecdote ô combien croustillante n’aurait pas dépassé le cercle de mes propres pensées si n’avait pas justement débarqué un nouvel album de Necrophobic plein de surprises concernant le line up.

Gorguts – Colored Sands

Il y a douze ans, le groupe québécois Gorguts sortait son quatrième album « From Wisdom to Hate« , un truc obscur et fouillé comme pas deux, à la croisée des chemins entre la sombreur du death-metal et les dissonances de ce qu’on n’appelait alors pas encore le post-black. Inspiré et équilibré, l’opus allait de la barbarie savamment construite à des ambiances plus éthérées mais toujours ténébreuses, et suivait le grand « Obscura« , celui qui avait définitivement fait entrer Gorguts dans la cour privée de l’avant-garde, et qui était devenu pour beaucoup d’amateurs de metal avant-garde (dont je suis) un instant classic.

Kylesa – Ultraviolet

Même si « Exhale » qui entame l’album de ce nouvel album des américains aurait tendance à nous faire croire à un retour au style des précédents albums du groupe (avant Spiral Shadow), on se rend rapidement compte qu’il n’en sera rien. Au contraire même, Kylesa continue à tracer sa route et va même encore plus loin que sur son précédent album sorti il y a presque 3 ans. « Unspoken » se charge de nous le faire comprendre avec ses sonorités étranges et cette ambiance vaporeuse, presque shoegaze, avant que le chant de Laura, largement mis en avant sur tout l’album donne [...]

KEN mode – Entrench

Moi qui étais persuadé que mon amourette d’il y a 2 ans ne serait qu’une vague passade… C’est-à-dire que les précédents opus des canadiens ne m’avaient pas spécialement plu, il me semblait donc logique que Venerable ne soit qu’une exception à la règle.

Rotting Christ – Κατά Τον Δαίμονα Εαυτού

En entamant l’écoute de cette dernière cuvée Rotting Christ, j’attendais un bon album, pas inoubliable mais sympa à écouter. C’est là où on se dit que les grecs ont encore plus d’une corde à leur arc, car rien ne m’avait préparé à me prendre une telle claque.
Dès les premières notes, cet album me fait penser à l’excellent Sanctus Diavolos, impression qui n’ira qu’en se confirmant au fur et à mesure des écoutes. Le son est toujours excellent, la prod un poil plus ample et chaleureuse que sur Aealo. Si l’ambiance revient à un Sanctus Diavolos, les riffs assassins [...]