{"id":104283,"date":"2023-07-26T08:00:02","date_gmt":"2023-07-26T06:00:02","guid":{"rendered":"https:\/\/www.eklektik-rock.com\/?p=104283"},"modified":"2023-07-18T17:01:03","modified_gmt":"2023-07-18T15:01:03","slug":"voyager-fearless-in-love","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.eklektik-rock.com\/2023\/07\/voyager-fearless-in-love\/","title":{"rendered":"Voyager – Fearless in Love"},"content":{"rendered":"

Ce nouvel opus des australiens de Voyager sort dans un contexte int\u00e9ressant puisque le groupe a utilis\u00e9 le premier single de ce nouvel album, \u00ab\u00a0Promise\u00a0\u00bb pour sa participation \u00e0 l’Eurovision cette ann\u00e9e. Une information qui peut effrayer les metalleux pur jus, mais ces derniers ne sont probablement d\u00e9j\u00e0 pas clients du metal tr\u00e8s poppy de Voyager, qui pour ma part m’avait compl\u00e8tement s\u00e9duit sur leur cru 2017, Ghost Mile<\/em><\/a>. Le virage vers quelque chose de plus direct et pop avait continu\u00e9 \u00e0 s’accentuer sur leur album suivant, Colours in the Sun<\/em> qui annon\u00e7ait la (huhu) couleur rien qu’avec sa pochette chatoyante. Malgr\u00e9 quelques tr\u00e8s bons titres (\u00ab\u00a0Colours\u00a0\u00bb et \u00ab\u00a0Brightstar\u00a0\u00bb essentiellement), cet album \u00e9tait tout de m\u00eame moins bon dans son ensemble, la faute d’abord \u00e0 un songwriting moins inspir\u00e9 et \u00e0 une v\u00e9ritable carence en m\u00e9lodies marquantes.<\/p>\n

On supposait bien que Fearless in Love<\/em> verrait les australiens poursuivre sur leur lanc\u00e9e, le passage \u00e0 l’Eurovision (avec une tr\u00e8s honorable 9\u00e8me place au final, qui fait probablement r\u00eaver les allemands de Lord of the Lost<\/strong> qui ont termin\u00e9 bons derniers) ne laissait aucun doute \u00e0 ce sujet, et c’est \u00e9videmment le cas, pourtant ce nouvel album s’av\u00e8re bien plus r\u00e9ussi que son pr\u00e9decesseur.<\/p>\n

Tr\u00e8s pop donc dans l’approche, avec des titres qui d\u00e9passent rarement les 4 minutes, et ce c\u00f4t\u00e9 \u00e9lectronique et presque synthpop en avant, (sans pour autant d\u00e9laisser la guitare de Simone Dow, laquelle envoie encore bien a pur\u00e9e ponctuellement et balance aussi encore quelques solos bien sentis sur le disque), le groupe a surtout bien boss\u00e9 les m\u00e9lodies et l’efficacit\u00e9, et \u00e7a s’entend! Il n’y a rien \u00e0 jeter sur le disque qui contient des refrains et des passages accrocheurs sur quasiment tous les morceaux, malgr\u00e9 peut-\u00eatre une petite baisse de r\u00e9gime en fin d’album avec les 2 derniers titres qui sont probablement les moins prenants (ce qui est dommage, le groupe nous avait en effet habitu\u00e9s sur V<\/em> et Ghost Mile<\/em> \u00e0 balancer un des meilleurs titres de la galette en derni\u00e8re position). Pour le reste c’est du tout schuss au pays de la m\u00e9lodie et des accroches bien pop, avec une inspiration prog toujours audible quand m\u00eame. Si vous esp\u00e9riez que le groupe fasse demi-tour et revienne vers quelque chose de plus metal et moins pop (bien que les accointances pop soient d\u00e9j\u00e0 perceptibles depuis longtemps maintenant au moins depuis V <\/em>(sur lequel les influences power\/prog se faisaient d\u00e9finitivement la malle) vous en serez donc pour vos frais soyez pr\u00e9venus.<\/p>\n

Bizarrement et sans trahir ce c\u00f4t\u00e9 pop tr\u00e8s prononc\u00e9 (particuli\u00e8rement audible sur un titre comme \u00ab\u00a0Dreamer\u00a0\u00bb), le groupe se permet n\u00e9anmoins outre la guitare dont on a d\u00e9j\u00e0 parl\u00e9, d’autres r\u00e9miniscences bien metal, vocales cette fois, avec d’abord les backing vocaux assur\u00e9s par le bassiste Alex Canion sur \u00ab\u00a0Promise\u00a0\u00bb ou \u00ab\u00a0Princes of Fire\u00a0\u00bb, mais aussi via la participation vocale de Sean Harmanis du groupe aussie Make Them Suffer<\/strong>, qui vient poser ses f\u00e9roces vocaux sur \u00ab\u00a0Ultraviolet\u00a0\u00bb pour compl\u00e9ter les vocaux toujours aussi sublimes de Daniel Estrin. Et \u00e7a fonctionne tr\u00e8s bien, m\u00eame si l’on se demande quand m\u00eame s’il s’agit ici des derniers soubresauts du metal avant qu’il c\u00e8de compl\u00e8tement la place \u00e0 la pop ? L’avenir le dira, mais on ne le souhaite pas!<\/p>\n

En dehors de ces petites excentricit\u00e9s bienvenues, on notera que le groupe part aussi fugacement sur le territoire de Devin Townsend<\/strong> sur l’excellent final de \u00ab\u00a0Submarine\u00a0\u00bb, la ressemblance est frappante notamment dans cet empilement de couches sonores caract\u00e9ristique du Ma\u00eetre et dans les vocaux hurl\u00e9s \u00e0 la fin du titre qu’on aurait facilement pu prendre pour ceux du canadien. Quoi qu’il en soit ce titre est excellent \u00e9galement, et ne fait pas t\u00e2che sur l’album.<\/p>\n

Sans \u00eatre au final aussi r\u00e9ussi que Ghost Mile<\/em> ou V<\/em> qui resteront probablement mes albums pr\u00e9f\u00e9r\u00e9s des australiens, j’avoue au final trouver beaucoup de charme \u00e0 ce Fearless in Love<\/em>, qui confirme une fois encore (apr\u00e8s le semi-ratage du pr\u00e9c\u00e9dent album) le positionnement du quintette, aux c\u00f4t\u00e9s de Vola<\/strong>, dans les poids lourds de la pop metal \u00e0 paillettes qui s’assume. Bravo (sauf pour le look, Daniel, il va vraiment falloir faire quelque chose, la plaisanterie a assez dur\u00e9!).<\/p>\n