Imperial State Electric – Imperial State Electric

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Style: rock'n'rollAnnee de sortie: 2010Label: Psychout Records/Sound PollutionProducteur: Nicke Andersson/Fred Estby

Fin 2008, les Hellacopters étaient renversés par un putsch interne. Une opération menée par leur propre conducator, Nicke « Royale » Andersson. Habitué des multiples voyages d’affaires au sein de projets différents (Death Breath, Hydromatics, The Solution, Cold Ethyl…), l’homme se devait tout de même de recréer un empire fidèle à ses aspirations.C’est ainsi qu’est fondé Imperial State Electric. Nouveau groupe au sein duquel Nicke Andersson revendique un contrôle quasi dictatorial des choses. Ce n’est donc pas étonnant de le voir assurer la majorité des instruments présents sur cet album. En plus de signer de son seul nom 9 des 12 titres présents.

Toutefois, conscient que les affaires internes doivent parfois être déléguées, Andersson a fait appel à quelques exécutants de choix. Notamment Dregen (premier guitariste des ‘Copters et actuel Backyard Babies), Dolf De Borst (des Datsuns) et Robert Pehrsson (son complice au sein du projet death metal Death Breath). La confiance en eux est telle que Andersson les autorise à co-écrire et parfois appliquer certaines des lois soniques qui composent ce premier mandat rock’n’roll. Devant un tel renforcement d’efficacité, on ne peut que totalement adhérer à la politique proposé.

Et à la première écoute, avouons le, on se surprend à se demander la nécessité d’avoir séparé les Hellacopters pour finalement jouer… du Hellacopters. Impression flagrante sur « I Got All Day Long » « Lee Anne », ou « Redemption’s Gone ». On retrouve le style high energy qui avait fait la réputation et le succès (relatif, c’est vrai) des ‘Copters. Ce qui n’est finalement qu’un moindre mal. Mais en fait, le roi Nicke s’est montré plus subtil que ça. On se rend vite compte que les compos lorgnent plus souvent vers la power pop bien musclé de l’école Cheap-Trick ou Big Star (« Lord Knows I Know That It Ain’t Right », « I’ll let You Down »). On frôle parfois le hard-fm façon Kiss et Alice Cooper. En particulier sur « A Holiday From My Vacation ». Véritable déclaration d’intention que ce titre d’ouverture. Nicke Andersson y expose ses doutes avant de les balayer d’un revers de Gibson Explorer et d’affirmer son retour sur le devant de la scène.

L’ensemble du programme est mené par une dynamique sans faille. Le genre qui fait taper du pied jusqu’à user les semelles de ses bottes. Le groupe se montre entêtant (« Resign »), et parfois même franchement vindicatif (« Throwing Stones »). Le tout est parfaitement soutenu par des riffs à haute tension, des mélodies immédiates et la voix et les lignes de chants de Nicke Andersson restent reconnaissables entre toutes.

Il n’est malheureusement pas certain que l’Imperial State Electric réussisse à imposer sa domination mondiale. En revanche, rien ne vous empêche de demander la nationalité. Vous verrez, on s’y sent foutrement bien.

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