Il est parfois des intuitions dont on ignore la cause ; un cd pointe le bout de son nez, on entend 2-3 informations à son sujet et on imagine quasi immédiatement que le résultat va être à la hauteur des espoirs que l’on s’est permis d’y rattacher.
Et il est parfois des introductions de chroniques dont on ignore comment elles vont nous amener à aborder le vif du sujet dans la mesure où le fil conducteur s’est perdu dans les méandres de l’indicible (zzzzzzzzzzz…). Celle-ci en fait partie.
Bon déjà on est gentil on évite de confondre avec les norvégiens Khold parce que je me vois mal reprendre tout à zéro !
Khors vient d’Ukraine. Les groupes de black ukrainiens y’en a pas 10 millions : Hate Forest, Drudkh, Astrofaes, Nokturnal Mortum… STOP !! les deux derniers cités, là, ça me dit quelque chose !
Ah ! Parfait, l’enquête va pouvoir avancer si vous avez procédé à une identification ; oui, oui il me semble que Khors accueille dans ses rangs des membres desdits groupes ci-avant repérés.
Bravo. C’est totalement exact : d’anciens et d’actuels membres d’Astrofaes et de Nokturnal Mortum sont l’épine dorsale de ce groupe qui a pris le nom d’un personnage de la mythologie slave.
Comme ses illustres instigateurs, Khors utilise des claviers mais il s’agit plus de mettre en place un black metal atmosphérique qu’un pagan metal diabolique ou pompeux. L’aspect épico-folklorique de Nokturnal Mortum est tout de même moins prononcé, voire carrément absent (et c’est tant mieux, je ne vous le cache pas).
Les blasts se font rares mais l’ambiance chère à tous ceux qui souhaitent réveiller les noirs instincts que mère Nature a pu leur inspirer est bel et bien présente.
La propension à utiliser des mids tempos ainsi que la production amènent à penser que l’on est en présence d’un groupe qui ravira les fans de Satyricon période Volcano ou de ceux qui, plus récemment, ont su apprécier (grâce à la superbe chronique présente sur ce webzine) les moments les plus « calmes » du dernier album en date de Endstille.
Quelques passages (le titre-album notamment) ne sont pas sans rappeler subrepticement un Dimmu Borgir époque Enthrone darkness triumphant ou Emperor période In the nightside eclipse, la grandiloquence des claviers en moins.
Le groupe travaillant déjà sur un deuxième album on peut légitimement penser qu’il ne s’agit pas d’un simple side project traduisant un besoin ponctuel de visiter de nouveaux horizons par les membres de combos déjà établis. Enfin, d’un autre côté, ce premier album ne dépassant pas les 38 min on peut estimer qu’ils leur restent un peu d’énergie pour remettre la machine en route sans attendre les 2/3 ans réglementaires… Bref, si la seconde offrande s’aligne sur la première, on ne peut que s’en (et les) féliciter.
- wounds of the past
- eyes of eternal lonelyness
- throne of antiquity
- trees are remembers…
- breath
- moan of the grief
- spirit of fury
- flame of eternity