Styles

[Mini-chroniques] Rattrapage mensuel (mars 2024)

Doodseskader – Year Two (Autoproduction) urban noise sludge/hardcore

La hype montait petit à petit depuis l’énorme Year One sorti il y a déjà deux ans, puis Doodseskader a fait son retour sans pression armé d’un Year Two en béton (armé lui aussi). Du béton en référence à l’aspect urbain transparaissant çà et là avec leur côté hip-hop parfaitement en phase avec les envies noise (très) appuyées des deux belges. Un album d’une implacable lourdeur nihiliste angoissante s’emboitant dans une sensation de souffrance émanant de chaque titre. Un groupe qui n’en finit plus de fasciner, à (re)voir sur scène [...]

Glassing – From the Other Side of the Mirror

Auteur d’une discographie irréprochable jusqu’alors, il y a enfin une justice pour Glassing qui vient de signer sur la « grosse machine » Pelagic Records (sans aucune offense à Brutal Panda Records) pour son nouvel album. L’occasion était trop belle pour les texans d’enfin avoir une exposition à la hauteur de leur talent, et le groupe signe là un nouvel opus sacrément réussi !

SeeYouSpaceCowboy – Coup De Grâce

Parti d’un sasscore aux contours grindy-myspacecore/ »white belt », SeeYouSpaceCowboy a peu à peu fait évoluer son approche musicale vers contrées metalcore à l’ancienne et emo-mallcore ayant de quoi faire prendre un bain de jouvence à tous les mèchus du début des années 2000. Cette accumulation d’étiquettes vous semble un charabia incompréhensible ? C’est que vous n’êtes clairement pas la cible de ce Coup De Grâce qui, avec son titre en français (et sa cover qui rappelle des vieilleries comme The Curse d’Atreyu) parlant pour lui-même, vient asseoir l’univers si singulier du groupe de San Diego.

Down To The Wire – Deep In Denial

Regarder dans le rétro pour puiser ses influences est désormais habituel pour de nombreux groupes, mais pour Down To The Wire, le rétro s’avère sacrément large ! Pour son premier album, le quartet parisien s’inspire en effet du grunge des années 90 qu’il mêle à du rock alternatif/néo metal du début des années 2000.

YEAHRS – Spiritual Sickness

Originaire de Berlin mais monté aux trois quarts par des français expatriés, YEAHRS officie depuis quelques années, ayant sorti quelques singles et EPs (le dernier en date Transfer.Transform datant de l’an dernier) avant ce Spiritual Sickness, leur véritable premier album. S’orientant du côté de la shoegaze au sens large du terme, le quartet n’entend pourtant pas se restreindre à une simple resucée de My Bloody Valentine ou de The Jesus And Mary Chain, mais s’en inspire tout en prenant des libertés.

Homecoming – Those We Knew

Homecoming est un combo parisien formé en 2017, et Those We Knew est son deuxième album, après un premier album dont le nom ne laissait place à aucune imagination (LP01) et sur lequel mes oreilles ne s’étaient alors pas posées (pas de lien de cause à effet entre les deux éléments pour autant!).
Très vite en lançant l’écoute de l’album, on se rend compte que catégoriser le genre pratiqué par Homecoming sera un challenge. Probable qu’on voit par conséquent des comparaisons bien différentes fleurir sur le net au gré des chroniques à venir. Et sans même attendre de lire [...]

[Live-report] Cattle Decapitation/Signs Of The Swarm/200 Stab Wounds/Vomit Forth

Concert du 23 mars 2024 à la Meetfactory (Prague, République tchèque)
Longtemps considérés comme « frères ennemis » le deathcore et le death metal « traditionnel » parviennent enfin à apparaitre sur une même affiche sans que l’on parle d’intégrité bafouée ou de sacrilège. De ce côté, Cattle Decapitation parvient à fédérer des fans de ces deux camps, ayant délaissé avec les années son brutal death pour une version personnelle contenant pas mal de mélodies. Le second nom sur l’affiche Signs Of The Swarm paraît plus inattendu, le groupe (inconnu de mon côté malgré une carrière déjà importante) jouant du deathcore plutôt brutal. [...]

Dool – The Shape of Fluidity

Vindiou quelle claque!
J’avais déjà eu l’occasion il y a quelques années de cela, de vanter les mérites du groupe Dool et de son premier album Here Now, There Then. Parfois un peu trop atmosphérique à mon goût (le morceau titre un peu trop planant et long par exemple) et moins puissant, son successeur Summerland paru en 2020, m’a longtemps résisté, et il m’aura fallu plusieurs tentatives y compris encore récemment pour enfin arriver à en appréhender les contours et à l’apprécier, même s’il demeure à mon sens un album moins réussi et marquant que son prédécesseur (on y [...]

Sorcerer – Devotion

Valeur montante de la scène hardcore française, Sorcerer a su teaser son premier album avec ses deux singles accompagnés de variations autour du superbe artwork de Nicolas Di Vincenzo (qui joue chez Pencey Sloe, avec qui le groupe a partagé un surprenant split l’année dernière, ceci explique cela). Un chevalier venant de se prendre une raclée ? C’est bien ce qui nous attend sur ce Devotion!

The Ghost Inside – Searching For Solace

Après leur accident et la reconstruction ayant suivi (avec un album-catharsis en 2020 en guise de libération suite à leur difficile convalescence), The Ghost Inside revient de très loin. Quatre ans plus tard, le groupe fait son retour armé de ce Searching For Solace venant célébrer ses vingt ans d’existence dédiés a la cause du metalcore mélodique et émotionnel, avec une thématique générale encore essentiellement basée sur la reconstruction du groupe.