Chronique

[Mini-chroniques] Rattrapage mensuel (octobre 2024)

Devenial Verdict – Blessing Of Despair (Transcending Obscurity Records) death progressif atmosphérique

Devenial Verdict est un groupe qui aime prendre son temps ! Formé en 2006, le groupe finlandais aura attendu huit ans avant de sortir un premier EP (suivi d’un second deux ans plus tard) puis six nouvelles années de silence radio avant d’enfin sortir un premier album (en 2022) et enfin ce Blessing Of Despair ! Le quartet (possédant l’ancien bassiste de Hooded Menace) y propose un death metal à part, possédant des progressions nuancées, des grooves musclés, quelques dissonances (l’ombre d’Ulcerate n’est pas très loin) [...]

Obeyer – Chemical Well

Ayant connu une première vie sous le patronyme de Lay Siege (qui aura sorti deux EPs), les quatre potes derrière Obeyer auront eu envie de revoir leurs bases en 2020 en changeant de nom et en optant pour un son plus métallisé/djent friendly qu’auparavant (davantage hardcore jusqu’alors) notamment grâce à l’apparition chez eux d’une guitare sept-cordes. Chemical Well démontre que le groupe de Northampton a choisi une voie plus épaisse, matérialisant ici leurs envies deathcore, surpuissant comme tout groupe du genre mais désireux de s’affranchir des sempiternels breakdowns sans saveur.

Time Lurker – Emprise

Découvert il y a cinq ans avec son split en compagnie de Cepheide, Time Lurker aura pris son temps pour en livrer une suite, mais la voici enfin, à nouveau chez Les Acteurs de l’Ombre. Toujours seul maître à bord, Mick poursuit dans l’esprit de ce qu’on avait pu entendre alors, une vision singulière du black metal qui explore douloureusement ses errements psychologiques et son désespoir. Car une fois encore, c’est du côté du DSBM que s’oriente Time Lurker. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, « Emprise » vient nous accueillir avec une introduction particulièrement oppressante entre onde inquiétante [...]

Amyl & the Sniffers – Cartoon Darkness

Chronique un peu tardive pour un album qui m’a pourtant accompagné une bonne partie du mois d’octobre dernier.
On se rappelle de la bonne branlée infligée par Amyl & the Sniffers avec sa précédente livraison, l’excellent Comfort to Me (et sa pochette immondissime).
On avait donc de bonnes raisons d’attendre la nouvelle cargaison d’ogives punk-rock des australiens avec une certaine impatience. La pochette de Cartoon Darkness donnait déjà le ton, et si l’on en doutait encore, on comprend très vite à l’écoute du disque, que Amy Taylor et sa bande n’ont aucune intention de révolutionner la musique et de [...]

Alkymist – UnnDerr

Troisième album pour les danois d’Alkymist, groupe de Copenhague jouant du sludge qui n’en est pas vraiment. Car depuis ses début, ce quartet immerge la lourdeur inhérente au style dans des progressions singulières, créant ainsi un univers (très sombre, cela va de soi) qui lui est propre.

Fugue – Yell

Jeune formation née du côté d’Amiens, Fugue débarque avec un second EP (après Snowflake Symmetry) nous invitant à en faire une, fugue. Pour cela, le quartet lie des sonorités noisy avec de bonnes louches de nappes éthérées, se réappropriant ainsi à sa guise ce mélange post-punk et shoegaze (bien en vogue en ce moment), donnant à ce Yell un côté hypnotique à sa manière.

Opeth – The Last Will and Testament

« Le retour des growls!!! ». Voilà comment on entendait déjà parler de ce nouvel album des suédois bien avant sa sortie, après la diffusion du premier titre, « §1 ». Et en effet, on peut le confirmer : Mika s’est décidé à refaire parler son côté sombre et à nous régaler tout au long de l’album (et pas seulement sur un titre) de ses growls si reconnaissables (et qui comptent parmi mes préférés de la scène).
Pourtant résumer the Last Will and Testament à cela serait évidemment réducteur. On imaginait bien avec l’évolution entamée depuis plusieurs albums, qu’il n’allait pas s’agir pour [...]

Coilguns – Odd Love

Véritable électron libre de la scène helvétique, Coilguns fait enfin son retour sur long-format quelques mois après son très bon split en compagnie de Birds In Row. Une rencontre qui aura vraisemblablement marqué le quartet de la Chaux-de-Fonds puisque cet Odd Love possède d’emblée quelques similitudes avec les lavallois, avec des titres punk hardcore comme « We Missed The Parade » ou « Generic Skincare » qui apparaissent comme un prolongement du split, offrant ici une mixture de nerfs et de mélodies aussi exaltées que déchirantes.