Chronique

Neid – Still Offensive

Figure de l’underground italien, fondé en 2007 (mais issue de nombreuses formations de la décennie précédente), Neid est un trio de grindcore à la très riche discographie (essentiellement constituée de splits, comme tout groupe du style qui se respecte !) et aux paroles contestataires. Sur ce nouvel EP, le groupe de Viterbo a tenu à célébrer la scène punk et hardcore italienne des années 90.

Junon – Dragging Bodies To The Fall

Junon, ce sont d’anciens General Lee ayant décidé de continuer à délivrer un post-hardcore comme aux origines du style (qu’on appelait pas encore « post-metal » à l’époque). Après un premier EP en 2021 (The Shadows Lengthen), revoici les nordistes armés d’un premier long-format à l’énorme intensité, aussi mélodique qu’émotionnelle.

Night Verses – Every Sound Has A Color In The Valley Of Night

Si vous suivez un peu l’actu de Night Verses, ce titre d’album doit forcément vous parler. Car même si l’on ne l’a pas chroniqué ici, une première partie d’Every Sound Has A Color In The Valley Of Night l’année dernière. Revoici donc cet album agrémenté d’une seconde partie toute aussi spectaculaire avec à nouveau des invités de marque: Brandon Boyd d’Incubus, Author & Punisher et Anthony Green de Circa Survive/Saosin/L.S. Dunes qui répondent à Justin Chancellor de Tool, seul guest sur la première partie).

Ornamentos Del Miedo – Escapando A Través De La Tierra

Pour qui n’a pas fait LV1 espagnol, laissez-moi vous traduire le nom du groupe et le titre de son nouvel album: Ornements de Peur – S’échapper à travers la terre. Un programme bucolique n’est-ce pas ?
Auteur de déjà quatre albums auparavant (en sept années d’existence, jolie moyenne), ce prolifique projet nous vient d’Espagne et est un one-man band d’un certain Angel, officiant dans de nombreux projets tels que Graveyard Of Souls ou Ad Nebula Nigra. Pour celui-ci, le gaillard propose une version très atmosphérique du funeral doom.

Porcelain – S/T

Premier opus de Porcelain, groupe américain d’Austin (au Texas), qui sort sur le label des bien furieux Portrayal of Guilt, cet album éponyme a tout de la petite pépite que personne n’a vu débarquer et qui devrait ravir les amateurs de déflagrations post-hardcore.
Il faut dire que le groupe aurait été formé très récemment, en 2022 a priori, et n’a sorti avant cet album qu’un unique single intitulé « C.O.A. » paru en 2023 sur lequel Porcelain montrait qu’il maîtrisait déjà parfaitement son registre. A savoir celui d’un post-hardcore tendu comme un string, qui se fait quelque peu noisy, dissonnances à [...]

Puteraeon – Quindecennial Horror

Comme le nom de l’EP l’indique, Puteraeon souffle sa quinzième bougie mais a un peu loupé le coche puisque l’album sort en 2024, ce qui en fait désormais seize (à quelques mois près). Rien de grave pour le quartet suédois, ou plutôt si puisque toujours aussi adepte justement du death old school de leurs compatriotes Grave. Quindecennial Horror propose cinq titres issus de vieilles démos ici réenregistrés, soient vingt minutes de riffs de bûcherons entourés de mélodies plutôt entrainantes.

Greyborn – Scars

Trio originaire de Limoges, Greyborn débarque avec un nouvel EP (son second en date, faisant suite à Leeches, sorti en 2022) renfermant beaucoup plus qu’un simple stoner/doom fourre-tout comme il en existe des wagons. Certes, les riffs sont très épais comme le veut le style mais le groupe apprécie beaucoup les contrastes…

Apogean – Cyberstrictive

Il va sans dire que le Canada est l’eldorado du death technique, les amateurs du genre le savent déjà. Alors voici un petit nouveau à ajouter à vos discothèques, Apogean en jouant une version inspirée des œuvres d’Orwell ou Bradbury. Technique oui, mais aussi très variée, ce qui en fait tout son intérêt…

Gost – Prophecy

Trois ans après avoir sorti Rites Of Love And Reverence, Gost revient et change de crèmerie. Au revoir Century Media et bonjour Metal Blade avec ce Prophecy à l’artwork diabolique nous révélant pas mal d’indices sur son contenu ! Car ce nouvel album, comparable à un maelström ultra intense, signe là un retour à pieds joints du côté métallique de la synthwave si chère à James Lollar (véritable identité du gaillard).