Crucified Barbara – 20 avril 2006 – Rezé

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Voilà peu, un nouveau lieu de concert rock à fait son apparition dans la région nantaise. Il s’agit du Pitcher à Rezé, qui sert plus souvent de Karaoke selons certains échos. Peu familier de ce genre de loisirs, je n’avais donc jamais entendu parler de cet endroit jusqu’à ce que je découvre ses récentes programmations de concerts : Wild West (hard-rock / Nantes), le groupe de hard-rock/heavy-métal suedois Crucified Barbara et deux semaines après, les ex-membres de Green Dollar Colour (Chronique de l’album dans ces pages). Une programmation qui n’est pas pour me déplaire et c’est à l’occasion du concert des Crucified Barbara que je compte bien faire ma découverte de ce nouveau haut lieu du rock nantais.

C’est donc dans une petite rue du centre de Rezé que se trouve ce fameux Pitcher ; je n’ai pas de mal à le repérer avec le nom du bar en gros néon bleu. Si je n’avais pris connaissances des activités de l’endroit auparavant, il y a peu de chance que je me sois arrêté puisque la devanture rappelle plutôt le bar PMU du coin. Mais une fois à l’intérieur il en est tout autre et à vrai dire je suis assez surpris de me trouver dans un pub à l’ambiance très chaleureuse et bien plus grand que ce que j’imaginais. Grand bar central, billard, écran géant (qui retransmet le concert dans le bar) et publicités Budweiser à foison… on n’est pas loin du bar que j’avais décrit dans ma chronique de Green Dollar Colour ; Esprit plutôt américain donc. Après avoir posé quelques flys Eklektik sur un présentoir je m’en vais à la recherche de la scène. Pour cela il faut longer le bar sur la gauche, on passe dans un petit couloir et là c’est une autre pièce assez profonde (mais peu large) qui fait office de salle de concert avec une petite scène tout au bout. A vue de nez c’est une petite centaine de personnes qui peuvent assister aux shows dans cette salle. Et ce soir donc, la salle est remplie au 2 tiers. Il faut dire que les Crucified Barbara commencent à avoir leur petite notoriété et le charme des demoiselles se charge d’attirer les curieux (dont je fais partie) qui ne connaissent pas encore la musique du groupe.

Pour entamer les hostilités, deux groupes de la région se chargent de la première partie : Wanegen rock band de Vendée et les vieux routards nantais de Hells Crack qui jouissent maintenant d’une bonne réputation dans la région. Les premiers délivrent un rock n’ roll punk fort efficace. Le chanteur interpelle le public à grands coups de « est-ce que vous aimez le rock n’ roll » et assure parfaitement son rôle de leader, constamment en position « Ramones » c’est-à-dire les jambes écartées au maximum, tout comme le bassiste, sa basse au niveau des genoux et la clope au bec. Total Wa kène wooollll attitude comme dirait mon confrère Darkantisthène. Point d’innovation mais du bon rock énergique et efficace. Ça me va très bien.
Un peu dans le même esprit, Hell’s Crack déboule en formule trio. Je suis d’abord un peu surpris par le kit minimaliste du batteur (une grosse caisse, une caisse claire et les cymbales) mais cela s’avérera tout à fait suffisant. Le groupe qui officie depuis 88 sur Nantes en impose déjà un peu plus. Un grand bassiste au crâne rasé, un batteur tatoué au look hardcore et un grand guitariste qui n’est pas sans me rappeler Peter Steele. Si au début, la musique du trio (qui balance lui aussi un rock n’ roll punk à sa manière) me semble moins accrocheuse et plus linaire, cela va aller en s’arrangeant notamment lorsque le batteur prend en charge le chant. Le groupe finira sur un Ace of Spade dévastateur. Tellement boosté d’ailleurs que j’aurais mis quelques minutes à la reconnaître. Il faut dire que je ne suis pas non plus un gros spécialiste de Motorhead.

Maintenant le monde se presse devant la scène, histoire de s’assurer une bonne place pour le show des Crucified Barbara. Il faut dire que la perspective de voir 4 belles suédoises s’agiter sur scène est des plus réjouissante pour tout mec normalement constitué. Cela paraît même trop beau, un peu comme le groupe Drain dans les années 90 ; 4 belles filles dans un seul et même groupe ça sent le préfabriqué. Sont-elles issues d’une version suédoise de pop star, ont-elles été recrutées sur casting pour jouer des titres rock formatés…. A priori non selon les diverses biographies que l’on trouve à droite à gauche. C’est donc avec un mélange de scepticisme et d’excitation que l’on attend, compressés devant la scène, l’arrivée des 4 muses. Enfin, après un long soundcheck et l’écoute d’un album de reprises country folk d’AC/DC en interlude, les lumières s’éteignent et les voilà qui entrent. Effectivement elles sont aussi jolies que sur les photos mais les donzelles ne sont pas là pour un défilé de mode et commencent rapidement les hostilités. C’est un gros son heavy que l’on se prend rapidement en pleine face, clair et puissant ce qui ne me semblait pas gagné d’avance compte tenu du matériel et de la configuration des lieux. Sans connaître les titres d’avance on prend facilement son pied sur ces hymnes hard-rock redoutables. Grosses rythmiques, refrains facilement mémorisables et soli heavy, on est dans le plaisir pur et immédiat. Les 4 filles se relaient le chant, ou du moins les choeurs même si c’est Mia, la chanteuse brune, qui occupe principalement ce rôle. De ce fait, c’est elle qui capte principalement l’attention du public hypnotisé et la bave aux lèvres. Ces filles sont sexy et en jouent clairement mais ne sont pas là pour faire de la figuration et si la musique n’est pas foncièrement originale, elle a le mérite d’être bien jouée et puissante. Techniquement, le seul défaut que j’ai trouvé dans le set sont des parties vocales un peu limites de la chanteuse sur les passages mélodiques mais cela reste insignifiant compte tenu de la puissance du set de presque une heure délivré ce soir-là. Comme pour Hell’s Crack, c’est une excellente reprise de Motorhead, Killed by death, qui conclura le show. Ce soir, les demoiselles avaient l’air ravies d’être là et ont véritablement pris plaisir à jouer ne manquant pas de saluer chaleureusement le public avant de s’éclipser. Visuellement comme auditivement, c’est un double effet kiss cool que le public aura reçu ce soir. En ce qui me concerne, je repars plus que satisfait d’autant plus que je remet ça dans deux semaines pour Koritni, concert qui fera l’objet d’un report pour les chroniques du Pitcher part. 2.

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Commentaire

  1. Angrom Angrom says:

    Et bien ca avait l’air très sympa cette affaire, et c’est vrai que pour une formule concert intimiste, le pitcher est idéal …
    On voit que tu n’es pas un spécialiste de Mötörhead, vu que tu oublies les trémas ..

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