Deep Purple – 11 novembre 2006 – Rennes

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Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas vu Deep Purple en live (depuis 1998 et la tournée Abbandon, en fait). Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et Jon Lord s’en est allé, remplacé par le talentueux (mais moins « culte ») Don Airey.

C’est après la fin de la première partie (Café Bertrand, pour l’anecdote) que nous pénétrons dans la salle de concert, qui est en fait un des halls du parc expo de Rennes. Ambiance « Biker sur le retour », la moyenne d’âge n’est pas des plus basses, même si étonnamment on trouvera quelques jeunes qui semblent connaître leurs classiques.

C’est par le classique « Pictures Of Home » (accessoirement un de mes titres favoris) que le groupe entre sur scène. Ian Paice et Don Airey se partagent le fond de scène, tandis que les trois autres : Steve Morse (guitare), Roger Glover (basse) et Ian Gillian (chant) occupent les devants de la scène. Le groupe fait ensuite confiance à un titre de Rapture Of The Deep pour mettre l’ambiance, et ça marche. L’excellent « Things I Never Said » semble convaincre le public. Deux classiques ensuite avec « Into the Fire » et « Strange Kind Of Woman », la voix de Gillian montre parfois des limites, mais globalement le groupe affiche une cohésion et un groove qui font plaisir à voir et à entendre. Et ça continue avec deux titres du dernier disque, entrecoupés d’un classique : « Fireball ».

A ce moment du concert, Gillian annonce le solo du guitariste Steve Morse, et c’est parti pour ce qui restera l’un des plus beaux moments du concert. Loin de faire dans la démonstration stérile ou dans le shred, l’Américain nous offre toutes les facettes de son talent pendant dix minutes, un solo tout en finesse et en dextérité, pendant lequel il n’hésitera pas à jouer avec le public en reprenant des classiques du rock’n’roll (La Grange, Moby Dick, Sweet Home Alabama, et surtout l’intro de « Sweet Child O Mine », écoeurant de talent. Je ne pensais pas qu’on pouvait reprendre du Slash aussi bien …). Bref, un concentré du talent et de la classe pure de M. Morse.

Une face B du Mythique Machine Head est encore une fois mise à l’honneur. « When A Blind Man Cries » est tout en finesse et son coté bluesy touche a coup sur le cœur du public. Le groupe repasse ensuite la vitesse supérieure, avec un très bon « Lazy », suivi d’un « Kiss Tomorrow Goodbye » (encore un extrait de Rapture…). C’est ensuite au tour de Don Airey d’y aller de son petit solo, pendant lequel il rend hommage au public breton et français en jouant tout d’abord le traditionnel « Tri Matelod » (popularisé par Tri Yann ou Stivell), puis rien de moins que « La Marseillaise », un peu cliché, mais amusant. Il finira son solo par un extrait de la BO de Star Wars … amusant…

La fin de son solo s’ouvre sur « Perfect Strangers » qui ouvre le bal des classiques destinés (malheureusement) à clore le concert. « Highway Star » et son mythique solo (un des plus beaux du groupe à mon humble avis) vient ensuite, suivi du riff intemporel de « Smoke on The Water », repris en chœur par tout le public du Musichalle.

En guise de rappel, un des plus vieux titres du groupe « Hush » qui fera bien chanter le public, puis un « Black Night », histoire de rappeler que les membres du groupe, malgré leur âge avancé, déménagent encore grave. Au final, deux heures de concert, pour une très bonne soirée. Au rayon des points noirs, on signalera un son de Morse pas toujours très audible en rythmique (un peu étouffé par les claviers) et quelques difficultés de Gillian sur les passages les plus agressifs (mais qui lui en voudrait à l’âge ou il arrive ?). Un peu de chipotage, mais qui aime bien châtie bien … Deep Purple, malgré presque 40 ans de carrière, reste encore plus qu’une valeur sûre en live…

Setlist :
Pictures Of Home
Things I Never Said
Into The Fire
Strange Kind Of Woman
Rapture Of The Deep
Fireball
Wrong Man
Steve’s solo
When A Blind Man Cries
Lazy
Kiss Tomorrow Goodbye
Don’s solo – Perfect Strangers
Space Truckin´
Highway Star
Smoke On The Water

Rappels
Hush
Roger’s solo – Black Night.

Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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2 Commentaires

  1. Monster says:

    C’est sûr qu’il n’est plus tout jeune le père Gillan, mais quand même, tenir heure de live à son age et avec autant de classe, yen a pas beaucoup qui en serait capable…

  2. parington says:

    j ai attendu pas mal d années afin de pouvoir enfin apprecier la magie qui entoure ce groupe, j ai passé un exellent moment et j ai recuperer un des mediators de Monsieur Steve morse, que du bonheur pour un fan…

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