Brendan Perry, pour celles et ceux qui l’ignorent, n’est autre que 50% du mythique groupe heavenly Dead Can Dance. Selon la préférence de certains pour sa voix aux dépens de celle de son pendant féminin (Lisa Gerrard), ce pourcentage peut même grimper et approcher les 75%.
Depuis la séparation des deux acolytes, Brendan s’est fait beaucoup plus discret que sa complice qui a sorti moult albums solos, plus ou moins intéressants (plutôt moins que plus du point de vue tout personnel du chroniqueur), offrant simplement un sympathique Eye of the Hunter en 1999. Sympathique mais pas génial contrairement à un titre de l’album qui méritait bien ce qualificatif : « Voyage of Bran », superbe, mais tellement au-dessus du reste de l’album qu’il en phagocytait malheureusement l’ensemble.
Il aura fallu attendre 11 années pour que Brendan Perry accouche enfin d’un successeur, avec ce Ark déjà disponible depuis quelques mois sur la tournée du maître, et enfin dans les bacs depuis le début du mois de juin.
Certains titres sont déjà anciens, comme « Babylon » que Dead Can Dance avaient joué sur leur tournée de reformation en 2005. Mais on en trouve 7 autres délicatement habillés derrière une bien jolie pochette.
L’album démarre merveilleusement bien, et l’on se laisse rapidement happer par les premiers titres qui sont vraiment d’un très grand niveau de qualité. Avec notamment le magistral « Babylon » ou le superbe « Utopia », on se dit alors qu’on va se retrouver avec un album génial, en lisse pour le titre d’album de l’année.
Les titres de ce nouvel album sont placés sous le signe de l’électroniques et sont donc moins organiques que sur le précédent album. On retrouve également les ambiances orientales si chères à Perry, qui avaient pu d’ailleurs être déjà développées dans Dead Can Dance. Evidemment le premier dénominateur commun entre Eye of the Hunter et Ark reste la superbe voix du maître.
Malheureusement si la première moitié d’album est vraiment superbe, du niveau des meilleures compositions de DCD, les 2 titres suivants font quelque peu retomber l’enthousiasme et le niveau global de l’album en prend un léger coup. Loin d’être mauvais, « Inferno » et « This Boy » accusent malheureusement une certaine monotonie qui amène l’auditeur à décrocher quelque peu, et à avoir envie de se repasser les 4 premiers titres. Fort heureusement « The Devil and the Blue Sea » relève vraiment le niveau, flirtant presque avec du Massive Attack, et l’ambiance orientale de « Crescent » fait le reste. On termine finalement sur des notes positives qui font oublier ces légers moments de faiblesse.
Ces 2 titres faiblards ne suffiront cependant pas à nous faire bouder notre plaisir et on mettra nos quelques regrets de côté pour apprécier ce qui est déjà en soi un très bel album.
http://www.brendan-perry.com/
http://www.myspace.com/brendanperry
- babylon
- the bogus man
- wintersun
- utopia
- inferno
- this boy
- the devil and the deep blue sea
- crescent
Tout à fait d’accord avec ta chro