Live-report: The HU + Fire From The Gods

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Style: mongolian folk metal & rap metalAnnee de sortie: 2020Label: Eleven Seven Music

Concert du 27 janvier 2020 à Prague (Lucerna Music Bar)

Le phénomène The HU était de passage dans la capitale tchèque en plein milieu de cet hiver pas vraiment froid. Pas de problème, un peu de froid en provenance directe des steppes mongoles, ce n’est pas de refus !

Arrivé une bonne demi-heure avant le début des hostilités, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une énorme file d’attente devant les portes du Lucerna Music Bar ! La soirée étant sold-out, c’est donc avec un sentiment de foule compacte quasi constant que va se dérouler la soirée.

J’entre sur les lieux tandis que Fire From The Gods, groupe de rapcore/néo metal d’Austin, investit la scène. Aucune filiation avec le groupe de tête d’affiche si ce n’est leur label Eleven Seven Music. Le quintet affublé d’un t-shirt noir à l’effigie de son propre groupe (à l’exception du chanteur qui portait une veste en jean par-dessus) viendra jouer cette première partie avec aisance tandis que les retours du public seront plutôt enthousiastes (difficile d’y voir quelque chose, ce qui me fera me déplacer quelques fois). Pour ma part, mis à part un titre plus agressif flirtant avec du Slipknot, la setlist du groupe ne me sortira pas vraiment de ma torpeur,. Le groupe joue bien mais les mélodies sirupeuses prennent trop souvent le dessus malgré le gros son et le charisme indéniable du frontman. Un frontman délivrant aussi un message de tolérance dans un speech, sous-entendant le fait que les personnes noires sont toujours trop rares dans la scène metal, il a été longuement applaudi. Une première partie énergique mais sonnant finalement comme un ersatz de Sevendust, bien gentil mais manquant cruellement de punch pour me convaincre…

L’attente pour The HU est ensuite bien longue, une attente au cours de laquelle on peut se rendre compte de la popularité de ce groupe d’Oulan-Bator. J’en avais parlé dans ma chronique de The Gereg mais il y a un énorme buzz sur ce groupe, si bien qu’il n’y a pas vraiment de profil type dans la salle. Des métalleux de tous bords au vu des tshirts arborés, beaucoup de jeunes, beaucoup de filles, une forte communauté asiatique (la communauté mongole locale?) et même pas mal de cheveux blancs ! Un public qui montrera son enthousiasme dès l’entrée sur scène non pas des cinq, mais des huit musiciens en costumes traditionnels. Car si le groupe originel est un quintet, celui-ci est complété sur scène par trois autre musiciens aux instruments bien moins traditionnels : une guitare électrique, une basse électrique et une batterie épauleront donc les guitares, harpes et sortes de timbales mongoles. Le groupe jouera l’intégralité de son premier album, bénéficiant d’un son puissant, notamment chaque micro-voix qui nous permettra de bien entendre ces vocalises si spéciales. Car la technique vocale de The HU est impressionnante (surtout quand ils s’y mettent à l’unisson!), semblant vibrer avec les mêmes cordes que leurs instruments. Les titres passent et la transe fait quasiment à chaque fois son effet, que ce soit dans leurs phases d’accalmies quasi incantatoires faisant presque penser que l’on assiste à une cérémonie dirigée par un chaman, ou dans leurs titres plus rock n’roll (« Yuve Yuve Yu » qui mettra la foule en fusion, ou encore « Shoog Shoog » qui permettra au public de lever le poing). Le vocaliste principal se lâchera un peu plus que les autres, semblant prendre réellement son pied en arpentant la scène de long en large (quand il n’utilise pas sa guimbarde), tandis que les autres resteront un peu plus en retrait. Le public en fusion bouge et danse en rythme, répondant avec (trop d’) enthousiasme aux sollicitations entre les morceaux, même si le frontman s’adresse à eux dans sa langue natale (très surprenant à voir) ou en gueulant un simple « merci » dans la langue locale.

Malgré de petites longueurs (chaque titre dépassant allègrement les cinq minutes), l’expérience vaut vraiment le coup d’œil (et d’oreille). Alors je ne sais pas où j’étais pour avoir manqué le buzz autour de The HU mais je le comprends totalement au final devant leur sens du show et la puissance qu’ils dégagent en live. Une expérience live vraiment peu commune !

beunz
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