A Wilhelm Scream – Career Suicide
Chronique Skate Punk Virtuose

A Wilhelm Scream – Career Suicide

jonben
jonben
Auteur
26 janvier 2008
il y a 17 ans
110 vues
Année de sortie
2007
Note

Eh ouaih du punk technique, comme quoi, tout se perd, tout part à vaut l’eau, ma petite dame, même les punks se mettent à vouloir se la jouer shredder. Que se rassurent les punks à chien, A Wilhelm Scream ne sont pas franchemnent du genre à porter la crète et l’épingle à nourrice dans l’oreille, […]

A Wilhelm Scream – Career Suicide

Eh ouaih du punk technique, comme quoi, tout se perd, tout part à vaut l’eau, ma petite dame, même les punks se mettent à vouloir se la jouer shredder. Que se rassurent les punks à chien, A Wilhelm Scream ne sont pas franchemnent du genre à porter la crète et l’épingle à nourrice dans l’oreille, mais pratiquent un son punk US façon skater inspiré par les ténors des 90s (NOFX, Pennywise, Lagwagon) avec une touche plus hardcore inspirée par Propagandhi.
Sans déparaitre un seul instant du son punk, gratte légèrement saturé, batterie sèche mais dynamique, poursuivant un éternel rythme binaire cadencé par une caisse claire métronome, au tempo perpétuellement bien relevé, A Wilhelm Scream se démarque aisément par le jeu sophistiqué des gratteux et du bassiste, qui au lieu de ruiner leur jeunesse à se bourrer la gueule, faire du skate, ou se mettre de la colle à bois dans les cheveux, se sont manifestement penchés sérieusement sur leurs instruments. Ils ne s’abstinent pourtant pas de tirer la corde des éternels riffs à powerchords, tout en ne pouvant s’empêcher de broder dans tous les sens autour de cet axiome de la mélodie la plus simple possible du punk, en surchargeant de mélodies le tout, allant jusqu’à placer du tapping de basse sur un couplet. Des riffs d’inspiration metal donc, comme ceux qu’on retrouve fréquemment dans l’emocore mais joués d’une façon encore plus punk.
Les morceaux rentrent direct dans le vif du sujet, « I Wipe My Ass With Showbiz » met direct dans l’ambiance, allure à toute berzingue, voix vindicative à la limite du hardcore pour une minute de punk vindicatif. Suit un « To 9 » bien thrashy et à vrai dire le tempo ne retombera guère de l’labum, les morceaux sont directs, emballés en à peine 2 minutes, le temps de caser quelques belles figures thrash, un refrain entêtant, et c’est bouclé. Quelques courtes accalmies plus pop/rock sont présentes également, mais la bougeotte communicative du combo finit par reprendre le dessus.

Le groupe ne provient pas de la dernière pluie, Career Suicide est quand même leur 4ème album (A Wilhelm Scream dans les fait existe depuis 1996 et a connu 2 changements de nom), mais le groupe progresse à chaque album, incorporant de plus en plus riffs techniques sans déparer de l’esprit franc du collier et sans prétention du punk.
Je trouvais le single de leur album précédent, Ruiner, assez jouissif, 1 minute de punk metalisé ça fait pas de mal de temps en temps, et l’album entier ne passait pas mal non plus. J’apprécie l’évolution sur ce nouvel album qui propose une formule encore plus aboutie. On pourra tout de même se lasser rapidement, les mélodies sont un peu redondantes, difficile de varier les chants quand la musique suit un schéma assez peu changeant. La voix heureusement évite le cliché prépubère et est des plus vindicative, acre à la limite du hardcore tout en proposant des refrains mélodieux appuyés par des choeurs punk typiques.

Je n’ai jamais été un grand fan de punk et tous les groupes cités dans cette chronique me laissent assez indifférents mais je dois dire qu’A Wilhelm Scream, déjà avec leur album précédent et d’autant plus avec ce Career Suicide réussissent à m’inculquer une fibre punk. A tester, ça fait pas de mal, c’est très bien foutu, divertissant et sans niaiserie.

  1. i wipe my ass with showbiz
  2. 5 to 9
  3. the horse
  4. die while we’re young
  5. jaws 3, people 0
  6. career suicide
  7. these dead streets
  8. get mad, you son of a bitch
  9. our ghosts
  10. cold slither ii
  11. pardon me, thanks a lot
  12. check request denied
  13. we built this city! (on debts and booze)

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

skate punk virtuose

Catégories

Famille/Genre

Tags Styles

jonben

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Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

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