Vincent: -Haha! Ça attaque cash niveau vannes à ce que je vois sur Eklektik… très bien, très bien, c’est bon à savoir… bon je fais un petit topo vite fait pour les lecteurs qui ne nous connaissent pas… d’autant plus qu’ils doivent être nombreux. Alors la base du groupe a toujours été batterie/basse/guitare autour de Christophe, Olivier et moi-même… on a du commencer le truc « sérieusement » en 2005 je pense. Le délire c’est qu’avant qu’Olivier et moi ne nous mettions au chant, on a passé une éternité à chercher un chanteur… ou une chanteuse. On a fini par trouver un type qui avait l’air motivé mais dont le manque de productivité nous a un peu poussé à lui indiquer la sortie… on a ensuite trouvé une fille avec qui humainement, ça collait plutôt pas mal mais bon… voilà, on a enregistré un seul et unique morceau avec elle et je pense que le résultat parlait de lui-même… les gens qui l’ont entendu nous en parle encore! Haha! Bref, donc tout ça a bien traîné une bonne année… pff… Au bout d’un moment, on en a eu un peu marre et Oliver et moi avons décidé de nous mettre au chant plus ou moins par dépit. On a ensuite composé et enregistré une démo dans le garage courant 2005… Si je ne dis pas de connerie, je crois qu’elle est sortie en Janvier 2006, l’accueil presse a vraiment été cool, les concerts qui ont suivi l’ont également étés dans leur ensemble et c’est plus ou moins logiquement qu’on s’est dirigé vers l’album… tout a toujours été trop long, trop lent avec nous, un cheminement interminable. Depuis la sortie de l’album, j’ai l’impression qu’on a enfin trouvé notre rythme… enfin j’espère.
Olivier: -C’est vrai qu’on a eu une grosse période de flottement au début tant au niveau stylistique que technique… puis cette absence de chanteur ne nous a pas franchement aidé ni motivé. Le gros virage fut cette décision de le faire nous même, je me rappelle parfaitement le jour où nous avons, pour la première fois, pousser la chansonnette dans la chambre de Vincent: "wahou c’est moi qui gueule comme ça?"! A partir de là j’ai enfin eu l’impression que le groupe était au complet alors que l’on venait de virer la quatrième personne ! Depuis les choses se sont enchainées plus concrètement et naturellement…
A quoi fait référence le titre de l’album ? A la « pression sociale » que vous évoquiez comme thème des textes dans une précédente interview ? De quoi parlent les textes de cet album globalement, il y a une thématique transversale ?
Vincent: -« Une thématique transversale »?!? Mais en fait c’est maintenant l’interview pour Télérama? J’étais pourtant persuadé qu’on avait décalé… Alors à quoi fait référence le titre de l’album… effectivement, il y a de ça, la « pression sociale » que j’évoquais dans l’interview à laquelle tu fais référence, c’est une constante de nos textes… une sorte de « thématique transversale » si tu vois ce que je veux dire, ahah. Non mais vraiment, il y a de ça, l’impression que l’on s’éloigne de plus en plus de certaines valeurs que j’estime constituer le socle d’une société fonctionnant correctement… on ne va pas tomber dans une analyse sociologique à deux roubles et baisée de clichés, je pense que tout le monde voit de quoi je parle. Je trouve simplement ça triste, c’est quelque chose avec lequel je ne suis pas à l’aise et que je trouve oppressant. L’évolution du comportement humain, ce que les autres attendent de toi et que tu ne peux pas ou ne veut pas donner, l’ambition personnelle, certains enjeux économiques, beaucoup de choses que j’ai du mal à comprendre et qui quelque part sont accablantes lorsque tu n’y aspires pas… voilà à quoi fait référence le titre de l’album. Il y a aussi, d’un point de vue plus musical, le fait d’être lâché pour la première fois parmi la meute… ces groupes, cette scène qui peut être aussi accueillante et bienveillante que bornée et blessante.
Olivier: -Cette question est délicate pour moi dans le sens où c’est Vincent qui écrit tous les textes et que j’en chante la moitié. Cependant nous sommes très proches tous les deux d’un point de vue humain! Nous avons eu la même éducation, nous faisons tous les deux le même genre de boulot aliénant où tu te rabaisses sans arrêt devant le "Saint Client Consommateur". Bref, nous sommes comme tous le monde en plein dans cette société de service-consommation-humiliation qui t’empêche de plus en plus d’être un individu unique, à part. Je ressens souvent cette sensation de crainte, l’impression d’être un agneau dans une meute de loups, non pas dû aux individus qui m’entoure mais à ce système social constamment oppressant. Pour en revenir au titre, dès le départ nous souhaitions lui en donner plusieurs sens d’interprétation, rien n’est figé ou défini dans cette image. Chacun est libre de trouver les raisons de ce choix.
J’avouerais que musicalement, j’ai du mal à situer votre groupe dans un style précis, pas vraiment screamo, pas vraiment post machin, plutôt mélodique, carrément métal parfois… cette diversité des compositions, ça vient naturellement, presque par hasard quand vous jouez et construisez, ou c’est un choix volontaire, ne pas s’enfermer dans un style bien précis ? Vous avez des noms de groupe à l’esprit quand vous jouez ou vous tracez votre route sans trop vous soucier de ressembler (ou pas) à tel groupe ou à tel courant musical ?
Vincent: -Non non, il n’y rien de calculé dans notre écriture… si certains la trouve originale, cool, c’est un beau compliment que tu nous fais là. Personnellement, je pense que si tu composes en te disant « Ouais, faisons un truc à la tel groupe ou à la tel autre groupe », c’est le début de la fin et, à mon sens, la meilleure chose à faire pour proposer une musique sans intérêt. C’est un des trucs que je reproche souvent aux groupes, de trop s’enfermer dans un style et de ne jamais en sortir, ou alors que trop timidement. Inversement, ce n’est pas parce que tu enchaînes un plan death à un plan polka trois mesures plus tard que tu fais quelque chose de bien. Je ne sais pas… le mélange des influences, je dirais que c’est une question de subtilité. Parfois tu vas écouter un truc qui brasse de tout et trouver que ça sonne grossier. A contrario, tu vas écouter un autre truc où les choses sont mélangées plus subtilement et là, ça sonne magique. Deftones ont fait ça très bien, Poison The Well font ça très bien… plus proches de nous, Year Of No Light font ça avec une classe incroyable, etc.,… moi il y a énormément de choses qui m’impressionnent et je pense que ce sont les disques de ce genre de formations qui traverseront le temps sans soucis. Enfin pour en revenir à ta question, non, on ne réfléchi pas en terme de groupes ou de styles lorsque l’on compose… même si lorsque j’écoute certaines de nos chansons, j’y entends une trop grande influence de certains groupes et énormément de défauts. Je suppose que tout ça se décantera par la suite…
Olivier: – Oui, cette diversité musicale qui j’espère ressort de notre musique s’explique simplement par le fait que nous sommes encore et toujours de gros gamins fans de musique. Nous écoutons énormément de groupes différents, nous prenons aussi bien notre pieds en écoutant Portishead, Uranus, Electric Wizard, Bloc party que Guns n’ roses! J’ai l’impression que nous sommes des extra-terrestre en achetant encore une dizaine de cd’s par mois. Ce qui fait que nous avons du mal à nous enfermer dans un carcan musical. Je pense que nous avons encore de nombreuses voies à explorer, niveau compos rien ne nous effraie…si ce n’est le chant clair de Vincent!*rires*
Christophe: – C’est vrai que le temps y fait beaucoup également. Au début tu t’appuies spontanément
sur certains groupes qui t’ont marqué pour composer. Si tu es assez ouvert cela ne t’empêche pas de changer d’ambiances pendant un morceau mais cela peut vite mener à des passages qui ne s’enchainent pas toujours très bien, ou qui demandent plus de maturité. Maintenant je pense que l’on est plus efficace ou du moins plus rapide pour composer car on commence à trouver notre identité musicale, ce que l’on veut entendre. Le premier album nous a aidés dans cette démarche puisqu’il nous a permis de prendre du recul et donc de mieux sentir ce qui marchait plus ou moins bien.
Vous avez créé Appollonian Industries pour distribuer votre disque parce qu’aucun label ne voulait prendre le risque de faire un bide en sortant votre album, vous faîtes comment pour le distribuer maintenant, vous racolez aux concerts ?
Vincent: Ouais, y a un peu de ça… bon déjà, le nom du truc, c’est une grosse blague entre nous qui fait référence à ce label, qui j’espère n’aura échappé à personne, dont la politique vraiment cool est « pas la peine de nous envoyer vos CD, de toutes façons on ne les écoutera pas et au pire, si jamais on les écoute, tout ce qu’on fera, c’est se foutre de votre gueule et de votre musique ». Donc voilà en fait, une fois que Franck (Hueso) a eu terminé le master, on a bombardé à peu près tous les labels qu’on connaissait de CD promo pour voir si ça intéressait quelqu’un de le sortir… on a du avoir quelque chose comme trois réponses. Dont deux pour nous dire que ce n’était pas possible pour eux. Donc voilà, grossièrement, personne n’en avait rien à branler de notre skeud… au final, on a donc payé nous-mêmes l’enregistrement, le mix, le master, l’artwork et le pressage… beaucoup beaucoup de frais quand tu veux faire quelque chose de bien. N’étant pas du genre à attendre pendant deux ans qu’une bonne fée se penche sur notre berceau pour sortir le disque, on a préféré le faire nous-mêmes pour ne pas rester assis dessus indéfiniment… pour distribuer le skeud maintenant, on le vend à nos concerts, sur le space, on trade avec les groupes, les distros et on en dépose dans des magasins en Aquitaine… vraiment, on fait de notre mieux mais c’est pas non plus forcément l‘idéal, c‘est clair.
Olivier: – La réponse est évidemment et tragiquement dans ta question si bien tournée ! En tant que groupe si tu débutes, que tu n’as fais qu’une quinzaine de concerts, que tu ne fais partie d’aucune hype régionale ou internationale endossé par tel ou tel mag’ ou radio, personne ne prendra le risque de t’aider…et tant mieux! C’est tellement plus grisant et valorisant de faire tout soi-même! Mais ce n’est pas sans danger…
Avez-vous eu l’impression de prendre un gros risque, financièrement parlant, en enregistrant votre disque chez un « vrai » producteur, en assumant vous-mêmes les frais de pressage et d’impression, ou finalement, le Do It Yourself, c’est les doigts dans le nez ? Vous ne mangez plus que des pâtes et vous vous faîtes entretenir par vos copines ?
Vincent: -Haha! Ouais non, Olivier ne mange plus du tout lui d’ailleurs… quant aux copines, s’il fallait compter sur elles… disons que leur rôle c’est plutôt de te dire des trucs gentil genre « mais non, tu n’es pas chauve, tu as un grand front, c’est différent… » Non mais voilà, est-ce qu’on a pris un gros risque financièrement parlant?, bah c’est clair oui… tu regardes l’équation « de plus en plus de groupes/de moins en moins de gens qui achètent de disques » et tu en tires vite des conclusions logiques. Pour notre premier album, on voulait se faire plaisir, n’avoir aucun regret et se dire que si c’était le seul album que nous devions jamais enregistrer, on l’aurait fait à fond. Maintenant, je sais que sans doute plus jamais nous ne pourrons nous offrir le luxe de passer 19 jours en studio, c’est un fait, les thunes ne poussent pas sur les arbres et quand tu gagnes 8 € de l’heure, il y a certaines choses que tu ne peux pas te permettre. On l’a fait une fois et à moins que l’album se vende vraiment super bien, on ne pourra sans doute plus le refaire… enfin on recommencera mais on ira plus vite la prochaine fois. D’un autre côté, le fait d’avoir tout financé nous-mêmes nous a permis de faire exactement ce que l’on voulait et avec qui on le voulait… un bel objet avec un vrai son à un prix de vente raisonnable, de ce côté-là, c’est assez satisfaisant. Après, c’est clair que maintenant, les finances collectives sont un peu dans le rouge… tant pis. On a pris beaucoup de plaisir à le faire, on a appris énormément de choses,… l’idéal ce serai maintenant d’en vendre quelques-uns pour pouvoir financer le second sans y laisser notre chemise.
Olivier: -Je n’ai malheureusement rien à ajouter! C’est la triste vérité, achetez notre disque, c’est pour la bonne cause!
Christophe : – Un p’tit mot pour dire que c’est quand même le pied de pouvoir enregistrer un disque, surtout pour entendre comment ça sonne avec un vrai son et te dire que tu n’as pas fait toutes ces répètes au fond d’un garage pour rien… Donc même si c’est un peu risqué c’est quelque chose que l’on ne regrette vraiment pas. Merci Franck!
Maintenant que vous avez sorti votre premier album, vous avez déjà commencé à composer de nouvelles chansons ou vous répétez toujours les anciennes, histoire d’être ENFIN carrés sur scène ?
Vincent: – Non non, on ne sera jamais carrés sur scène, c’est clair… du moins pas temps qu’on abordera le truc comme on le fait actuellement. Après, si les gens viennent à un concert pour voir trois gus le cul sur une chaise jouer la note à la perfection ou être planté devant eux sans bouger le moindre orteil, alors c’est clair qu’ils peuvent passer leur chemin sur nos prestations. Fatalement, plus tu es dedans, plus tu te laisses porter par l‘émotion du truc, moins tu es concentré sur ce que tu joues… d‘où certains pains assez flagrants, c‘est clair, on ne s’en cache pas. Surtout qu’en n’étant que trois, tu ne peux masquer tes faiblesses derrière personne. Et puis je t’avouerai que les chansons de l’album, ça fait tellement longtemps qu’on les joue qu’on n’a plus forcément beaucoup de plaisir à les faire tourner en répète. En live, c’est différent, c’est toujours cool de jouer ces morceaux, mais en répète… donc ouais, pour en revenir à ta question, on a réattaqué la compo… on a cinq nouvelle chansons instrus de prêtes plus une sixième en chantier… on callera le chant plus tard. De toutes façons, l’album vient juste de sortir, on n’a pas prévu de nouvel enregistrement avant bien un an et demi… mais les nouvelles chansons sont vraiment cools. Tellement cool qu’on rechigne toujours un peu quand il s’agit de répéter les anciennes en vue de concerts… du coup, ouaip, on est toujours à l’arrache en live, effectivement et je n‘ai pas l‘impression que ce soit parti pour changer…
Olivier: -C’est tellement plus motivant d’aller de l’avant! Le fait de travailler sur de nouveaux morceaux nous permet de prendre aussi du recul sur nos vieux titres, car à la sortie du studio nous n’étions plus objectifs. Nous éloigner de ces chansons était devenu nécessaire…nous ne pouvions plus les entendre! A présent nous avons hâte de les défendre tant bien que mal sur scène ! Ensuite viendra le stress, le défit et l’excitation d’un nouvel album qui aux vues des nouvelles compos sera encore plus ouvert, varié et rythmé!
Dans quelle mesure faire enfin de la scène à partir de 2006 vous a permis d’appréhender différemment votre musique et vos compositions ? Est-ce que commencer à jouer sur scène vous a permis de « progresser » ou de vous affirmer musicalement ?
Vincent: -Mmmh… c’est une question super intéressante à laquelle je n’ai pas forcément de réponse. Honnêtement, je ne sais pas… j’ai tellement l’impression souvent sur scène d’être là sans être là que j’ai vraiment du mal à mettre le doigt sur ce que ça nous apporte musicalement parlant. Je pense surtout que personnellement, ça m’a apporté de la confiance… même les concerts les plus mauvais qu’on ai donnés (je pense notamment à Lyon 2006)… même si sur le moment, tu n’en mènes pas large, tu en tires toujours quelque chose de positif. Enfin j’espère que les autres auront quelque chose de plus intéressant à te dire à ce sujet…
Olivier: – Tu sais, la scène est vraiment quelque chose d’étrange. C’est le but ultime de tous musiciens et en même temps sa pire crainte. Cela permet d’avoir un énorme recul sur soi lorsque tu reçois des retours quels qu’ils soient ou lorque tu te retrouves confronté à une vidéo bien naze de ton concert ! Forcement la scène au même titre que le studio nous met face à nos faiblesses, donc nous pousse à nous améliorer. Après au point de vue des compos, certains titres qu’on adore sur disques se révèlent être un cauchemar à jouer live. Cela nous a donc influencé pour l’écriture de nouveaux morceaux…nous allons tenter de conjuguer densité, efficacité et plaisir de jeu. "Less is more" en quelque sorte…
Christophe : – Je pense pas que le fait d’avoir fait une quinzaine de concerts nous a permis de nous affirmer musicalement. La compo. c’est vraiment une histoire de temps, d’expérience et de maturité. Par contre, ça nous a permis de travailler d’autres choses, de faire en sorte que le feeling entre le groupe et le public passe mieux, qu’il y ait plus d’énergie. Et surtout, on a pu affiner petit à petit notre son, adapter un peu notre matos… et moi je me suis rendu compte qu’il fallait que je fasse au moins trente pompes par jour pour pouvoir tenir le coup!
C’est quoi le programme maintenant ? Des concerts sur Bordeaux ? Une seconde mini tournée ? Enregistrer un live avec un orchestre symphonique pour faire comme Scorpions et Metallica ?
Vincent: -Ouais… va y avoir pas mal d’edit à faire pour le live alors. Franchement, les concerts sur Bordeaux, je t’avouerais qu’on en est un peu rincé… on y a joué onze fois en deux ans, y a un moment, j’ai l’impression qu’il faut savoir mettre le frein sous peine d’un peu gaver les gens. Là, on a une petite tournée d’une semaine qui se prépare pour Décembre, j’espère que ça aboutira. Entre temps, on va à Marseille et à Pau… rien d’autre de prévu pour l’instant. Entre nos trois jobs de merde, c’est la croix et la bannière pour s’organiser mais bon, c’est une constante de beaucoup de groupe. A partir du moment où ton groupe te coûte plus qu’il ne te rapporte, financièrement parlant, tu dois faire avec… donc voilà, au menu, de nouvelles chansons qui s’annoncent vraiment cool et plus de concerts à l’extérieur. Une sortie K7 bien old-school aussi normalement avec Tom, le chanteur d’HKY… j’espère que ça se fera parce que de un, l’objet serai mortel, et de deux, ce mec est vraiment adorable…
Pour finir en beauté, quelque chose à ajouter ? Un coup de cœur musical, une petite annonce, une phrase philosophique pour clore cette interview ?
Vincent: -Bah déjà, je voudrai te remercier pour cette interview… ce n’est pas quelque chose dont nous avons l’habitude et ça fait toujours plaisir lorsque ça nous est proposé. Donc un grand grand merci à toi Marc. Niveau coup de cœur musical, l’album de Sole And The Skyrider Band m‘a tué… c’est juste le skeud de hip-hop qui m’a le plus impressionné cette année. La prod et le mix sont incroyables, les lyrics fabuleux et les chansons complètement scotchantes. Vraiment le genre de musique qui me parle… après, l’album de Greg Dulli et Mark Lanegan sous le nom de The Gutter Twins tourne aussi énormément chez moi en ce moment… ce skeud a une classe folle. Le nouveau Celeste m’a bien impressionné aussi… même s’il tourne un peu sur lui-même sur la longueur et qu’encore une fois, je trouve ça super dommage. Enfin voilà… le monde est plein de musique formidable, j’aimerai juste que les gens achètent plus les disques de ceux qui la font… oh et sinon, encore une dernière chose, toi qui a un groupe, va enregistrer chez Franck Hueso ok?
Olivier: -Ouais merci pour l’interview et merci à ceux qui ont pris le temps de lire ces conneries, n’hésitez pas à écouter les jeunes groupes, venez aux concerts, achetez ces magnifiques supports physiques que sont vinyles, k7 et cd’s…Pour ce qui est des coups de coeur musicaux j’ai pas mal bloqué sur Crippled Black Phoenix…et actuellement les derniers Genghis tron et Cursed le font plutôt bien…oh et sinon, encore une dernière chose, toi qui es triste et qui t’ennuies, va rigoler chez Franck Hueso ok?
Christophe: – Merci pour l’interview! Sinon perso j’écoute beaucoup Explosions in the sky et le dernier Radiohead en ce moment… tu comprends maintenant pourquoi nos morceaux sont plutot variés…
Vincent: -… et de si bon goût!?!