Ravencult – Temples of Torment

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Style: black metalAnnee de sortie: 2007Label: Dark Essence

La Grèce a été particulièrement à l’honneur cette année, notamment avec le groupe Dead Congregation qui a énormémment fait parler de lui en sortant l’un des albums de death metal les plus remarqués de ces quelques dernières années. N’oublions pas non plus de mentionner l’excellent label Nuclear Winter! qui continue encore et toujours de nous abreuver des meilleures productions issues de l’underground. Une excellente chose en amenant une autre, cela m’a notamment permis de découvrir au gré de mes pérégrinations MySpaciennes les excellents mais trop peu connus Ravencult. Un groupe originaire d’Athènes, et qui officie depuis 2001 dans les sphères d’un black metal agressif et sans compromis dont le premier album, Temples Of Torment, sorti en 2007 sur le label Dark Essence (Taake, Cor Scorpii, Tyrann…) mérite que l’on s’y intéresse. Pourquoi? Tout simplement car les clichés ont la vie dur et que la Grèce ne se résume pas à la Feta Salakis ou au dernier best-of de Nana Mouskouri. Car dans les coins les plus sombres du pays se terrent en effet une horde de répugnants monstres grimmés bien décidés à rendre hommage aux maîtres scandinaves aujourd’hui morts, disparus ou en prison.

Je vous parlais tout à l’heure de Dead Congregation. Et bien l’album de Ravencult débute de la même manière que se termine Graves Of The Archangels, c’est à dire sur une obscure tirade de chants orthodoxes froids et oppressants. Là dessus viennent rapidement se poser les premiers accords de « The Sigil Of Baphomet », un titre radical dont les relents punk/thrash ne sont pas sans rappeler un certain Darkthrone. Quel plaisir que de voir un album débuter de la sorte! Même après autant d’écoutes je m’en régale encore. Pourtant ce titre n’a rien d’original: sa composition est d’une simplicité qui frise le ridicule, son format est on ne peut plus classique et le tout est servit avec une production très crue et forcémment étiquettée « True Norwegian Black Metal » (étonnant quand on sait que derrière les manettes se cache Knut Magne Valle du groupe Arcturus). Rien qui n’ai pas déjà été fait ou entendu. Sauf que Ravencult possède un sens du riff et de l’efficacité qui fait ici toute la différence (« Onslaught Command », « The Needles Of Truth »).

Effectivement, on peut dire que le groupe sait y faire et celui-ci mène d’ailleurs sa barque d’une main de maître grâce à des titres agressifs auréolés d’une aura nauséabonde particulièrment froide et malsaine. J’aime cette énergie punk qui déborde de tous les bords. Cette urgence maîtrisée que le groupe nous dégueule à la face avec plaisir et sans aucune finesse. Cette puissance sinistre qui s’abat sur nous à grands coups de riffs blasphématoires (la deuxième partie de « Utter Cold Void » est tout bonnement jouissive). Toutefois les grècques, sans pour autant adoucir leurs propos, n’hésitent pas à calmer ces purs moments de blasts grâce à des passages mid tempo savamment dosés (« The Nightsky Codex », « Utter Cold Void »). Du coup cela nous permet de reprendre un peu notre souffle avant de repartir de plus belle pour une autre cavalcade épique en fôret norvégienne.

Véritable tribut à la scène scandinave et aux maîtres que sont Bathory, Celtic Frost et Darkthrone, Temples Of Torment s’écoute d’une traite et sans broncher, les mains crispées, le visage grimmé et la cartouchière autour de la taille. Le voyage dans le temps est immédiat tout comme le plaisir procuré par cet album glacial qui pourtant date déjà de 2007. Autant dire que j’attends pour ma part la suite avec impatience afin de confirmer tout le bien que je pense de ces grècques. A signaler que la pochette a été réalisé par monsieur Stephen O’Malley himself. Et oui, un nom qui ne trompe pas et qui j’en suis sur saura aiguiser la curiosité de certains.

  1. the sigil of baphomet
  2. in times of demise
  3. onslaught command
  4. blessed in heresy
  5. commence the burning of heavens
  6. the nightsky codex
  7. utter cold void
  8. the needles of truth
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5 Commentaires

  1. heavydevy says:

    Ecouté un peu il y a longtemps, ca avait pas l’air mauvais effectivement mais vu ce que t’en dit, je vais me re-esgourder ca bientôt.

  2. Hallu says:

    Au contraire perso quand on me dit que SOMA aime un album de black, je passe mon chemin… Avec toutes les daubes black qu’on voit passer sur Southern Lord Records…

  3. AGB says:

    Il dit qu’il ne voit pas le rapport… SOMA?

  4. heavydevy says:

    wtf…SOMA = Stephen O’ MAlley peut etre…En tout cas, ces arguments c’est du lourd…

  5. AGB says:

    Aaaaaaaaaah ok.. En effet. Dommage de se priver d’un album comme celui-ci pour un argument aussi naze que « Si SOMA aime alors ‘est nul ». Bref.

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