Terror + Full Blown Chaos + No Turning Back + Teamkiller – 09 avril 2007 – Batofar – Paris

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Du fait de ma passion pour le metal, mon expérience de la scène hardcore s’était limitée jusqu’a présent à un concert de Most Precious Blood accompagné de Turmoil. L’atmosphère et la musique furent donc une sorte de choc culturel pour moi car chaque groupe dégageait une énergie positive comme j’ai eu rarement l’occasion de le voir et de le ressentir. Le public ne s’était pas trompé en venant en grand nombre pour voir la tête d’affiche et j’ai même eu l’impression en ressortant brièvement de la salle, après le set de Teamkiller, que certains n’allaient peut être pas pouvoir rentrer. Auparavant, le groupe allemand avait joué un set de metal hardcore aux riffs efficace et à l’énergie débordante qui a mis les quelques présents dans l’ambiance. Du fait de l’arriver progressive des gens à l’intérieur, leur set ne fut pas accueilli avec autant d’enthousiasme de la part du public que les autres groupes de la soirée. Et cela, bien que les musiciens ne manquaient pas d’encourager le public à bouger. Un type pratiqua tout de même la brasse coulé dans la fosse, en allant de droite à gauche, allant même jusqu’a filer un coup de point a un projecteur, mais il était un peu seul a se bouger pour le groupe, surtout en comparaison de la folie qui se propagea durant les sets suivants.

Le ton de la soirée était quand même donné et bien que la musique de No Turning Back soit beaucoup plus matinée de punk que de metal, l’ambiance se prolongea et un cran de plus fut franchi en terme d’intensité. Je ne connaissais pas du tout les groupes de la soirée, hormis Terror, mais aussi dynamique que fut leur set, les chansons me parurent aussi vraiment bonne sans que l’énergie du groupe sur scène soit nécessaire pour leur donner du relief. Une partie du public était venu pour eux et cela se comprend aisément si chacune de leur performance est aussi puissante que celle là. Positif et revendicateur, le discours du chanteur de No Turning Back et sa présence scénique contribue pas mal à la qualité de leur concert. A noter, cette réplique du chanteur qui donna très bien le ton de la soirée: « If you don’t want to move, stay home ! » De quoi donner encore plus de motivation a un public qui ne manqua pas de suivre cette directive pour rajouter une dose d’énergie dans la fosse.

La palme de la citation de la soirée à retenir revient par contre au chanteur de Full Blown Chaos. Premier concert sur Paris pour ce quatuor sévèrement musclé autant physiquement que musicalement, qui laissera sans aucun doute une grosse (sans mauvais jeu de mot) impression sur le public. Le son est beaucoup plus metal que les autres groupes. Growl et cris aigus en guise de chant, double grosse caisse à gogo et moulinet de cheveux de la part du bassiste. Visuellement et musicalement différent de Terror ou de No Turning Back, Full Blown Chaos conserve pourtant cette atmosphère positive propre au hardcore, autant dans leur son que dans leur attitude, comme lors d’un événement mémorable. Alors que deux membres du public se battaient près du bar, le chanteur se permit d’expliquer aux types et au reste du public que si ils étaient là c’était pour s’amuser et pas se foutre sur la gueule. D’ailleurs si quelqu’un voulait se battre il n’avait qu’à monter sur scène et se battre avec lui si ça leur disait. Autant dire que personne n’a osé lui donner cette chance de faire marcher ses muscles vu le gabarit du bonhomme et de ses acolytes. Son court discourt fut donc accueillis par moult applaudissement et mit fin vite fait au combat pour que le joyeux désordre reprenne de plus belle jusqu’à la fin du set.

Mais le meilleur et le plus énergique reste à venir, ce qui est un véritable exploit en comparaison des sets de No Turning Back et de Full Blown Chaos. Car si le public s’était déplacé en masse ce soir, c’était surtout pour Terror. Avant de venir, je m’étais un peu renseigné sur Scott Vogel. Celui-ci a en effet la réputation de balancer de la scène des répliques marrantes mais complètement incohérente baptisé « vogelisme ». Cependant, il semblerait que tout cela ne soit qu’une invention de fan car ce soir ses speach furent sincère, concis mais pas idiot pour autant. Par contre, en ce qui concerne les stage dive, c’est une autre histoire. Jamais je n’avais vu un chanteur encourager autant le public à monter sur scène. Pratiquement entre chaque chanson, Vogel encourageait tout le monde à se lancer sur scène, à foutre encore plus le bordel, comme si ce n’était pas déjà assez le cas. Il faut dire que peu de gens devaient être très enthousiasmé à l’idée de sauter vu le nombre de types qui disparurent très vite dans la fosse après s’être propulsé de la scène. Les plus téméraires continuèrent pourtant de monter sur scène et le bordel ambiant se prolongea au point qu’un invité surprise venu du public eu même le droit de chanter un morceau de « Keep your mouth shut » sous les yeux d’un Scott Vogel étonné et amusé. Un peu d’imprévus et beaucoup de sincérité furent donc les maîtres mots de ce concert. Un concert qui marquera sans aucun doute les esprits et qui définit, à mes yeux, le hardcore de par sa sincérité et l’énergie positive dégagé par tout les groupes.

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

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