Baroness + Kylesa – 04 février 2008 – Scène Bastille – Paris

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Après quelques temps d’incertitude, on apprit que la tournée européenne  / faisait bien un arrêt par Paris, à la scène Bastille, salle située dans le quartier en question qui, si on oublie les tarifs prohibitifs des boissons, peut être appréciable à condition d’avoir un  son doué. Enfin là, où que ce soit, je ne risquais pas de bouder mon plaisir de voir ces 2 groupes amis, provenant tous deux de , petite ville du sud-est des  mais proposant chacun une musique assez différente.

Qui de ou était la tête d’affiche de cette tournée européenne? ils alternèrent apparemment selon les dates, Kylesa étant un groupe plus ancien, avec plus d’enregistrements à leur actif alors que Baroness, n’ont que récemment signés sur Relapse pour la sortie de leur premier album qui a connu un certain succès. joua en premier à Paris, pénalisés par l’absence de leur bassiste ayant dû rejoindre les pour une raison familiale dont on comprend aisément la gravité. Enfin toujours est-il que le groupe, armé de ses 2 batteurs et de ses 2 guitaristes, était prêt à en découdre, en envoyant du lourd, malgré un son amputé d’un partie de ses graves. Dès le début, j’avoue avoir eu du mal à suivre leur prestation, faute à un son confus, brouillon, un chant inaudible. Certes est un groupe qui suinte déjà bien la rage un brin bordélique et le son arraché sur album, je ne m’attendais donc pas à un son des plus clairs, mais j’ai ressenti leur set comme un amas sonore, certes plein de bile et d’énergie, mais assez informe au niveau du rendu. Malgré ma connaissance imparfaite mais pas inexistante des albums du , je n’ai reconnu quasiment aucun morceau, n’ayant l’impression d’entendre qu’un fond de rythmiques entremêlées avec quelques accords de guitare de, ceux qui arrivaient à percer. Franchement, je n’ai pas retrouvé ce que j’apprécie dans ime Will Fuse its . L’absence de basse ôtait cruellement une certaine cohésion à l’ensemble, j’imagine qu’une nappe de graves baveux en plus n’aurait pas aidé à clarifier le rendu final, les 2 batteurs s’ingéniant déjà assez à surcharger le spectre sonore, mais aurait tout de même appuyé les riffs de guitare. Par ailleurs, la présence de 2 batteries sur scène et donc 2 batteurs à ce poste n’apporte à mon sens une réelle plus-value, ça fait un peu gadget, les 2 sont pas mauvais mais sans plus. Certains sont restés subjugués devant ce set à mon avis assez bancal, surtout au vu de ce qui allait suivre, mais il faut avouer qu’une bonne partie du public était venus pour eux et n’ont guère goûté .

Ces derniers prennent un peu de temps pour s’installer et direct sur les meilleurs morceaux de Album et on constate rapidement que le son est bien meilleur que pour , les guitares et la basse se détachent sur une rythmique bien puissante, le son de gratte saturé est bien lourd et gras, un son massif qui m’aura rappelé les premiers concerts de à Paris ou on . Terrible de vivre les morceaux de l’album avec un son surpuissant qui manque un peu à sa production.

Autant dire que j’étais à fond dedans rapidement,  pas à chier, nous ont présenté un set phénoménal, tout en nuances, sans temps mort. Le groupe est aguerri, les chants bien retranscrits, le batteur est parfait et j’irai même jusqu’à dire plus impressionnant que les 2 de réunis, les guitaristes sont d’une dextérité qui n’a pas été mise en défaut à un seul moment, ça joue, peut-être trop pour certains qui préfèreraient les voir dénier harmonies et . Reste un groupe dont on sent la cohésion, forgé par des centaines de dates ensemble. Rares sont les groupes, qui même dans des conditions moyennes comme à la scène Bastille s’en sortent aussi bien, ressortant leur album avec fidélité tout en se lâchant. Je les avais vu précédemment au avec Torche avant la sortie de l’album et ils avaient déjà démontré une faculté à se transcender sur scène, et ce concert n’aura  le clou. D’ailleurs, c’est assez bizarre mais le morceau en rappel, de l’EP Second, est celui qui m’a le moins marqué du concert, j’ai trouvé que c’était le moins "appliqué", tournant un peu en rond sur scène . Avec le recul, je pense que leur dernier enregistrement est plus abouti et adapté à la scène que leur 2 EP, qui bénéficient par contre d’un plus gros son. En tous cas, si enregistrent leurs albums en conditions live, c’est bien parce que c’est comme ça qu’ils rendent le mieux.

Je ne vais pas occulter le fait qu’une bonne partie du public s’est manifestement lassée du concert de au bout de quelques morceaux, car les meilleurs titres ont été joués en premier ou que le concert d’excellent s’est mué en redondant à leurs oreilles. Certains simulèrent l’impression de se rendre compte qu’en fait le groupe n’est pas avare en de manche, en riffs harmonisés, parlant même de comparaisons avec , je dirais plutôt rock sudistes, tout en ajoutant que tout ceci est présent sur l’album, le concert n’ayant pas vu le groupe partir dans des improvisations mais rejouer leur album tel quel, et celui-ci est d’ailleurs enregistré live. Par mauvaise foi, je dirais que venus pour , ils ont été dégoûtés de les voir donner un set bancal alors que ont tout explosé! Vivement leur set du .

Désolé pour les français de HKY, à la bourre, j’ai du faire la queue à me peler dehors et suis arrivé à la fin de leur set et ne peut donc pas en dire grand chose, on m’a dit que c’était pas mal foutu, rappelant fortement Neurosis. (http://www.myspace.com/hkyrock)

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

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