Hellfest 2008 – 20/21/22 juin 2008 – Clisson – France

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Annee de sortie: 2018

(jonben)
Désormais le rendez vous annuel incontournable du metal en France, avec cette 3ème édition, 6ème si on compte les Fury Fest au Mans, le Hellfest commence à s’établir comme un des festivals metal qui comptent en Europe, avec une programmation assez unique qui en fait une alternative intéressante aux festivals belges et allemands.

Vous avez peut-être entendu parler du déroulement singulier du fest de l’année dernière qui alliait conditions climatiques déplorables et organisation au rabais. Mais si, cette année, certains malotrus de votre entourage réitèrent les critiques qu’ils ont formulé pour l’édition 2007, je n’aurais qu’un mot : changez d’entourage. (darky)

Après une édition 2007 marquée par des conditions climatiques pluvieuses gérées de façon hasardeuse, l’organisation nous a surpris cette année car tout semblait avoir été prévu pour permettre au public de passer 3 jours agréables sur le site de Clisson, et il faut dire que le temps ensoleillé a bien aidé. Si les prochaines éditions continuent à avoir lieu à Clisson, la configuration avec les 2 scènes en plein air côte à côte est à garder comme ça à mon avis, quoiqu’il faut avouer que les meilleurs concerts des 3 jours ont eu lieu sous le chapiteau. Même si on était là avant tout pour la musique, les stand de bouffe mangeables (même si je ne dirais pas non à plus de variété, du terroir local, de la nourriture exotique, de la bouffe végétarienne par exemple), les bières et le vin pas très chers (2€), les toilettes propres, les 2 points d’eau, ont contribué à rendre cette édition 2008 agréable. Par ailleurs, mon âme romantique n’a pas manqué d’être touché par le joli travail au niveau du look du festival qui m’a assez bluffé, vous verrez en photo surtout la nuit ça rendait vraiment bien.

Pour revenir sur l’affiche de cette édition 2008, je pense que si le Hellfest veut garder sa personnalité, cette ligne devrait perdurer au niveau programmation, mêlangeant les styles tout en dénichant les groupes qui marquent dans chacun d’entre eux, formant un tout original en comparaison avec les autres festivals européens. La présence de grosses têtes d’affiche est indispensable pour attirer le public en masse, mais il faut avouer que ce sont toujours les mêmes qui repassent tous les 2 ans, ou pire tous les ans! Je préfèrerais que la vocation du Hellfest ne soit pas de devenir un Wacken ou un Graspop bis, mais garde cet esprit à la fois underground et éclectique, en favorisant la présence de groupes de renommée moyenne mais assez rares pour attirer certains fans que les têtes d’affiche ennuient. Par ailleurs on remarquera qu’il n’y avait quasiment aucun jeune groupe sur l’affiche, tous, et d’ailleurs ceux de la « Discover Stage », ayant déjà une bonne notoriété, plusieurs albums derrière eux. Une prise de risque sur de jeunes groupes ayant marqué ses dernières années pourrait être valable, comme ce fut le cas avec Airbourne cette année. En même temps, c’est sûrement cette ligne de conduite qui a fait le succès du festival cette année, quasiment sold out il me semble, avec des reformations qu’on n’attendait pas forcément comme celles de Carcass et At the Gates.
Pour l’année prochaine, en groupes que j’aimerais voir jouer (quitte à devoir se reformer) : Vision of Disorder, Eyehategod, Coroner, Deftones, Devin Townsend, Nothingface, Nevermore, Bloodbath, Only Living Witness, Tiamat, Crowbar, Darkane, Glassjaw, His Hero is Gone, Starkweather, Isis, Burst, Electric Wizard… et tant d’autres.
Et puis Necrophagist, Arkhon Infaustus et Coalesce!
(jonben)

Ultra Vomit (Main Stage)

C’est aux Nantais que revient l’honneur d’essuyer les plâtres de cette édition 2008 du Hellfest. Bonne idée quand on sait que le groupe possède, outre un cousin, de nombreux fans dans la région, et les Nantais commencent donc à jouer devant une foule relativement nombreuse. Beaucoup de titres de leur dernier album Objectif Thunes sont joués, sans oublier quelques classiques du groupe comme « Bouba » ou « I like to vomit ». Rappel en fanfare sur le fameux « Je collectionne les canards (vivants) ». Sans être le clou du festival, c’est une très bonne façon de commencer les hostilités. (angrom)
Ça m’emmerde sur albums, ça ne m’amuse pas beaucoup plus en live. Je dois par contre reconnaître que le contrat est largement rempli s’il s’agissait de chauffer le public à blanc car le plaisir d’être sur scène semble communicatif. J’aurais en revanche bien aimé voir la tête des éventuels Néerlandais face à ces joyeux drilles… (darkantisthene)

Death Angel (Second Stage)

Le groupe de thrash de San Francisco avait fortement impressionné pour sa reformation en 2004 avec un album très réussi The Art Of Dying et des prestations live plus que convaincantes. A l’image de leur dernier album, Killing Season, cette prestation live est plus en demi-teinte surtout lorsque l’on sait de quoi est capable la bande de fous furieux menée par Rob Cavestany. Ne boudons néanmoins pas notre plaisir, la qualité est là, et des titres comme « Seemingly Endless Time » ou « Thrown To The Wolves » prouvent que Death Angel en a sous le capot. A revoir, donc… (angrom)

Bien que connaissant leur musique, je n’ai jamais été grand fan de Death Angel. Ils avaient donc, sans le savoir, un défi à relever : me convaincre que j’étais passé toutes ces années à côté d’un excellent groupe. De retour chez moi, j’avoue ne pas avoir passé commande chez le premier distributeur venu. Ça envoie bien, c’est du bon thrash mais je ne ferai pas 200 bornes pour aller voir un set entier (en plus z’avez vu le prix du carburant ??). (darkantisthene)

Alchemist (Discover Stage)

C’était il me semble le premier concert des australiens Alchemist en France et il faut avouer qu’il fut assez frustrant. Parmi les premiers groupes à jouer sur la Discovery Stage, ils avaient déjà peu de temps temps de jeu, ont mis du temps à lancer la machine et ont dû arrêter le concert au bout de 25 minutes quand le chanteur/gratteux a pété son ampli. Bref un peu léger pour se faire un avis même si le dernier morceau joué laisse penser que le groupe est capable d’être des plus intéressant sur scène. Leur metal très atypique, une sorte de death mélodique psychédélique, qui génère un engouement certain sur album chez quelques chroniqueurs d’Eklektik, l’était encore plus sur scène, mené par un chanteur/clavier/guitariste qui alterne les voix entre growls, chants clairs et cris stridents… curieux. Dommage le rendu des synthés et des samples n’était pas très bien intégré, ces derniers n’étant presque pas audibles. A revoir dans de meilleurs conditions.(jonben)

Job for a Cowboy (Discover Stage)

Groupe américain à cheval entre grind et metalcore, Job for a Cowboy ont proposé un set classique mais efficace, à l’américaine, proposant une série de compos bien incisives mais sans surprise, avec comme attraction principale un chanteur bien bluffant, capable de voix d’outre-tombe bien caverneuses. Ça ne m’a pas forcément donné envie de rester jusqu’au bout mais c’était pas déplaisant.(jonben)

Danko Jones (Main Stage)

L’artiste atypique de la journée. Cependant, même si la musique de Danko Jones n’a rien de très métal, le guitariste canadien joue sa carte à fond, provocation et humour en prime. Le trio guitare basse batterie bénéficie en outre d’un très bon son et la prestation passe à vitesse grand V. Entre AC/DC, Freak Kitchen et Bumblefoot, Danko Jones est assurément un artiste intéressant à voir sur scène, notamment pour apprécier la qualité de son jeu de guitare. (angrom)

L’une des très bonnes surprises de ce fest, pour ma part. Première fois que je les vois sur scène et je suis pourtant immédiatement happé par le charisme et l’énergie du leader au look et à la posture James Hetfieldienne. La simplicité des titres est bien sûr un atout permettant même à ceux qui ne connaissent rien du tout de leur discographie de taper du pied et de dire « oui » avec la tête. Ils auraient joué 15 minutes de plus que ça ne m’aurait pas dérangé, voyez… (darkantisthene)

Septic Flesh (Discover Stage)

Vu seulement deux titres, dont le fameux « Virtues of The Beast », sous la tente, puis lâché l’affaire en raison de la chaleur étouffante, qui n’était pas sans rappeler Athènes au mois d’août, le temps pour nous d’apprécier la voix de Spiros, toujours aussi caverneuse. (angrom)

Garçon la même. Trop de monde sous le chapiteau et une heure trop avancée pour un groupe de cette classe. Un des regrets de ce fest, pour ce qui me concerne. (darkantisthene)

Paradise Lost (Main Stage)

Une fois n’est pas coutume le groupe de Nick Holmes est en forme et nous délivre un set de qualité sous un soleil de plomb qui ne correspond pas totalement à l’ambiance du groupe. Qu’importe, les classiques s’enchaînent comme des perles : « As I Die », « Pity The Sadness », « Say Just Words », « Erased ». Un groupe que l’on aurait aimé voir plus haut sur l’affiche, d’une part pour le voir de nuit, et d’autre part pour le voir plus longtemps. (angrom)

Je ne rejoindrai l’avis de mon camarade que sur un point : j’aurais aimé un set plus long. Cela leur aurait peut-être permis d’être un peu plus en place car j’ai, pour ma part, perçu un petit flottement sur les 2 premiers titres. Problèmes de son de gratte pour Aaron Aedy et problème de puissance vocale pour Nick Holmes qui, pourtant et dès son entrée en scène, affichait une belle forme. Par leur pire concert mais leur meilleur non plus. Moyen, quoi. (darkantisthene)

Mayhem (second stage)

On ne peut pas vraiment dire que j’ai assisté à leur concert : je n’ai même pas tenu 15 minutes, j’étais loin et excentré. En même temps, de ce que j’en ai vu, je n’ai pas eu envie de me rapprocher et de me recentrer. Regarder Attila arpenter la scène en petite tenue aux forts relents outre-Rhin période 3ème Empire pendant que ses acolytes s’évertuent à enchaîner sans fougue particulière des morceaux que je n’affectionne pas particulièrement n’a pas fait partie des grands moments du week-end. (darkantisthene)

Rotting Christ (Discover Stage)

Un petit retour sous la tente qui abrite la Discover Stage pour profiter un peu du dark death mid-tempo et efficace de Rotting Christ. Tout comme pour Septic Flesh, un drapeau grec flotte dans la salle, signe que des compatriotes de Rotting Christ se sont déplacés pour applaudir leurs idoles à l’étranger. N’étant pas un spécialiste, je ne rentrerai pas dans les détails d’une prestation qui m’a pourtant donné envie de découvrir un peu plus en profondeur le groupe. (angrom)

J’avais eu l’occasion de les voir pour un set complet dans une petite salle il y a quelques mois et j’avais pris une belle claque. L’effet de surprise en moins et la chaleur de la tente en plus, l’effet était légèrement émoussé au Hellfest. Nous avons cependant eu un bon show des Grecs avec un toujours charismatique Sakis malgré un son un peu brouillon (une lead à peine audible sur « King of a stellar war », ce qui est bien dommage, vous en conviendrez). Un groupe à voir dans de meilleures conditions. (darkantisthene)

Katatonia (Second Stage)

Entre mon engouement particulièrement relatif pour les dernières sorties des Suédois et le fait que je supposais leur musique inadaptée au format d’un Fest de cette envergure, il faut bien avouer que je n’ai pas accouru pour me mettre au premier rang. Je ne sais pas comment se comporte Jonas Renkse au sein des finauds Bloodbath mais j’imagine que c’est en totale opposition à cette sorte de léthargie dans laquelle il est plongé avec ses camarades de Katatonia. Ce qui n’est, après tout, pas pour me gêner, sauter dans tous les sens et haranguer la foule avec ce fond musical glacial aurait été pour le moins incongru. Plutôt une bonne surprise donc mais pas au point de rechercher à tous prix les dates des prochains concerts dans ma région. (darkantisthene)

Baroness (Discover Stage)

C’était un des concerts que j’attendais le plus du festival et je ne risque pas d’avoir été déçu. J’arrive alors que le groupe entame le premier morceau et me glisse devant, me prenant en plein face un son sludge bien massif, écrasant, avec une assise bien grave sur laquelle se détachait des guitares assez claires pour permettre de discerner sans tendre l’oreille le travail des guitaristes, triturant leur manche en des riffs hard rock complexes, à l’unisson ou se complétant. L’exécution est parfaite, la rythmique lie le tout sans une pointe d’incertitude, le batteur se fendra même d’un court solo de batterie groovy bien envoyé, là où ce genre d’exercice est souvent chiant en concert. L’ambiance était vraiment prenante aux premiers rangs, le groupe s’étant sûrement fait pas mal de fans ce jour-là. Peut-être le concert que j’ai préféré du festival, ça m’a clairement rappelé l’esprit du premier concert de Mastodon en tête d’affiche à la Loco à Paris, non égalé à ce jour. (jonben)

Testament (Second Stage)

L’une des reformations du fest ! Le groupe n’avait pas sorti d’album depuis 1999, et malgré un dernier opus aux dires généraux moyens, c’est toutefois l’occasion de faire quelques titres live, et d’aiguiser les guitares pour quelques classiques. Pour l’amateur de guitar hero, c’est aussi l’occasion de voir sur scène le monstre de technique qu’est Alex Skolnick. Le groupe a pour l’occasion concocté une setlist aux petits oignons : « Over The Wall », « Return To Apocalyptic City », « Into The Pit », « Alone In The Dark ». Le gros son est là, et le groupe est mené de main de maître par un Chuck Billy qui n’arrête pas de prendre son pied de micro pour une air-guitar. Une des meilleures prestations de ce vendredi soir, à n’en pas douter.(angrom)

Ils m’avaient scotché au Graspop, il y a quelques années, j’étais donc persuadé de passer un excellent moment en leur compagnie même si leur récent « The formation of damnation » ne m’a pas plus convaincu que ça. Un groupe de ce calibre, avec une telle carrière ne pouvait pas passer à côté d’un beau rendez-vous comme celui-là et ils s’en sont tirés de main de maître. Ils ont même eu la sympathie de ne jouer qu’un seul titre (le meilleur en plus, pas folle la guêpe) du dernier bébé en date. Là encore, je n’aurais pas été contre quelques minutes de plus histoire d’entendre encore plus de classiques du Thrash sauce Bay Area. (darkantisthene)

Carcass (Second Stage)

S’il fallait être là ce vendredi 20 juin c’est surtout pour voir le line-up de Carcass reformé sur scène. Tous les membres seront présents car même Ken Owens, pourtant handicapé par un grave accident, montera sur scène saluer le public : moment d’émotion. Niveau concert, les classiques, issus de tous les albums du groupe s’enchaînent sans coup férir, et si on se permettra de pinailler en mettant un petit bémol, il est plus au niveau de la communication avec le public, assez succincte, qu’au niveau de la qualité de l’interprétation, Jeff Walker, Bill Steer, Michael Amott et Daniel Erlandsson, batteur d’Arch Enemy, assurant plutôt bien de ce coté là. L’heure de concert passe donc à toute vitesse, et signe pour nous la fin d’une première journée de fest déjà bien remplie (angrom)

Voilà le groupe qui aura définitivement pesé dans ma balance au moment de me décider à participer au Fest ou non. À chaque pause, j’avais toujours un solo de « Necroticism » qui me trottait dans la tête. Si je les attendais? Un peu, mon coco ! Si j’ai pris mon pied ? Plutôt ouais. Mais y’en n’a pas plein les rideaux car, à l’instar de mon collègue, il n’aurait pas été malvenu de tabler un peu plus sur la communication avec le public. Même Nick Holmes était plus bavard ! Quand on a des compositions comme ce groupe, on se doit d’avoir un putain de son pour leur permettre la meilleure transcription possible. Et le son était au rendez-vous. Les duels de guitares, la voix écorchée, tout fonctionnait. Bien sûr les soli sont quasiment respectés à la lettre mais il faudrait être fou pour ne pas suivre scrupuleusement ce qui figure sur CD. Pire, ce serait sacrilège. Un des moments forts du fest, peut-être dû en partie à l’impatience et au vide que leur séparation avait créé. (darkantisthene)

Carcass a divisé, personnellement j’ai trouvé ça bien bon, peut-être parce que je connais surtout Heartwork et à peine les débuts. L’exécution était au poil, le son permettait de tout comprendre parfaitement, les solos sonnaient limpides. Certes ça fait grosse machinerie sans vrai contact avec le public, mais bon on vient avant tout pour de la musique, les musiciens sont pas obligés d’être sympa et communicatifs pour faire apprécier ce qu’ils jouent, et là c’était juste bien joué. (jonben)

In Flames (Main Stage)

J’ai tenu le show d’In Flames en entier, limite si je ne me suis pas forcé et c’était assez pitoyable. Pourtant je suis plutôt preneur de leur musique d’habitude, jusqu’à Come Clarity que j’avais trouvé plutôt correct. Hors là, j’ai eu l’impression qu’ils n’ont quasiment pas joué de bons morceaux, surtout les moins bons des derniers albums ou d’anciens titres mal joués, trop vite, comme pour prouver qu’ils peuvent encore faire de death mélo entre les morceaux récents plus popisés. En plus il faut voir que le groupe a débalé un show pyrotechnique tellement exagéré qu’il en était clairement ridicule, s’en était limite au niveau de Rammstein mais axé sur les feux d’artifices et flammes, il y avait donc des flammes qui sortaient des amplis, des feux d’artifices de la tour des ingés lumière à la scène, à l’intérieur même du demi-dome de la scène et en final carrément un feu d’artifices d’une trentaine de secondes au dessus du site du fest. Sur les amplis et derrière la scène, des écrans diffusant les paroles qu’ils feraient mieux d’éviter de mettre en avant ont achevé la débandade. (jonben)

Venom (Main Stage)

Black Metal! Straight to the Hotel! (jonben)

Airbourne (Main Stage)

C’est par le groupe australien Airbourne que nous commençons cette seconde journée. Le groupe des frères O’Keeffe ne se cache pas de prendre AC-DC comme modèle, et force est de constater qu’ils s’y prennent plutôt bien. La prestation est forcément axée autour de leur premier disque Running Wild, et les titres efficaces qui sont joués arrivent tout à fait à convaincre le public qu’il se trouve devant un bon groupe. Le chanteur Joël O’Keeffe profite même d’une partie de « jam » à l’intérieur d’un morceau pour monter sur un poteau sur le bord de la scène, la guitare en bandoulière, pour aller finalement taper son petit solo à une dizaine de mètres de hauteur, succès assuré. Tout comme en fin de show lorsque le groupe décide de faire monter sur scène un fan qui brandissait sans cesse un drapeau australien depuis le début du show. Bref, s’il a encore quelques défauts des jeunes groupes et n’a évidemment pas la maîtrise scénique de son modèle, Airbourne a réussi son baptême du feu et nous a délivré une prestation plus qu’honnête. (angrom)

LA claque du samedi, à n’en pas douter ; et pourtant je m’attendais à du bon, persuadé que j’étais de la capacité de ces jeunots à offrir une déferlante d’énergie fougueuse. Alors, oui ils n’ont rien inventé, oui je peux comprendre qu’on dise d’eux qu’ils n’ont pas de personnalité, etc mais quand c’est bien fait comme ça, que ça se prend pas la tête et que ça vient foutre le feu comme c’est pas permis, moi je m’incline. Et apparemment, je n’étais pas le seul au vu de l’accueil plus que chaleureux qu’ils ont reçu et ce, avant même le début du show. Je me plais à penser que certains étaient venus par simple curiosité, titillés par les nombreux articles de la presse où devaient figurer les lettres A, C et D, et qu’ils sont restés jusqu’au bout avec la nette impression qu’ils ont vu ce qu’ils n’auraient jamais pu voir (surtout les plus jeunes) : du putain de hard rock australien à moins de 850 mètres de la scène. S’ils passent près de chez vous ne les ratez pas !! (darkantisthene)

Benighted (Discover Stage)

Ah bordel, pas de chance pour les Frenchies, ce samedi est le jour le plus chaud du week-end et ils passent sous la tente en plein début d’après-midi. Bravant les dangers de la chaleur et de l’odeur du metalleux en rut (professionnel jusqu’au bout, quoi), je me fraye tout de même un passage sur le devant mais sur le côté. Pas tip top pour profiter pleinement du son de boucher, je ne vous le cache pas. Évidemment, et comme à son habitude, le groupe a déchiré la page de son dictionnaire où l’on trouvait la définition de « mauvaise prestation ». Ces types ne peuvent pas faire un mauvais concert, c’est pas possible, tout simplement. Ils ont trop à donner à leur public et le respecte trop pour ne pas justement tout donner. Par contre, moi je peux me retrouver dans une situation où les conditions ne me permettent pas d’apprécier pleinement le set et ce fut le cas jour-là. S’ils passent près de chez vous ne les ratez pas !! (et ne le dites à personne comme ça vous serez peinard) (darkantisthene)

Sodom (Second Stage)

Encore un concert d’un très bon niveau. Le trio de tom Angelripper fait plaisir à ses fidèles avec quelques classiques de son thrash rock’n’roll : « Agent Orange », « M-16 », autant de titres que tout amateur de métal se doit de connaître au moins de nom. Ce n’est heureusement pas de l’agent orange que le pompier de service envoie sur la foule pendant le concert, mais bel et bien de l’eau car il fait plus que chaud, et le soleil est au zénith. Cette salutaire intervention tombe à pic pour rafraîchir les festivaliers surchauffés. (angrom)

Satyricon (Second Stage)

Se disant peut être que les Norvégiens allaient rafraîchir l’ambiance, les organisateurs les ont programmés en plein après midi. Si on peut s’interroger, tout comme pour Mayhem la veille, sur la pertinence de voir un groupe de Black Metal en plein soleil, on ne dira rien, en revanche sur la qualité scénique de Satyr, Frost et de leurs compères. Pour pinailler, on dira juste que l’on aurait préféré que le seul classique joué ne soit pas l’archi-connu « Mother North » et que le groupe pourrait nous offrir d’autres choses que des extraits de Volcano ou de Now, Diabolical, mais ceux ci sont tellement efficaces qu’il serait fort impoli de bouder notre plaisir. En plus, cerise sur l’omelette norvégienne, un petit « My Skin Is Cold » extrait du EP récemment sorti. (angrom)

Pas grand chose à rajouter, tout est dit. Un peu dommage en effet que le groupe réduise sa set-list aux dernières sorties alors qu’en tournée les pépites des débuts sont présentes. Peut-être a-t-il jugé qu’en fonction de la programmation du Hellfest les fans de black metal ne seraient pas légion et que des titres tels que « King » ou « Now, diabolical » feraient leur petit effet sur les novices ? (darkantisthene)

Iced Earth (Main Stage)

Wow ! Peut être la claque du festival pour ma part. La dernière fois que j’avais vu Iced Earth, c’était en 2004 avec Tim Owens, et je m’étais éclipsé au bout de trois morceaux, tant je n’avais pas retrouvé la puissance que selon moi le groupe devait dégager sur scène. Prévenez les fans, Matthew Barlow est de retour et ça s’entend. La voix du commissaire Barlow déchire l’espace sonore comme une sirène de police et redonne au groupe toute sa puissance de feu, dont la base est toujours assurée par les rythmiques « mitraillette » du leader du groupe, le guitariste Jon Schaeffer. En fermant les yeux on se retrouverait au milieu du mythique Alive In Athens : « My Own Saviour », « Pure Evil », « Vengeance Is Mine », et bien sur « Melancholy (Holy Martyr) », mais aussi le plus récent « Declaration Day » de la période Owens, rien ne fait peur à Barlow qui passe son examen de retour avec succès. A force de cavalcades guitaristiques, le concert passe à toute vitesse et on se dit qu’on en aurait bien pris le double avec plaisir. (angrom)

La palme de la meilleure entrée en matière leur revient, y’a pas à tortiller. Quelques secondes avant le début, j’émettais le souhait d’avoir un maximum de titres de leur chef d’oeuvre The dark saga et vlàtipas que le groupe déboule sur scène en entonnant un tonitruant « Vengeance is mine ». Et là on est tout de suite calmé : c’est putain de puissant et carré. Barlow est chez lui et a bien l’intention de montrer qu’il en a dans le calbut. Rythmique de boucher, frontman au top de la forme, set-list de tueur faisant la part belle à mon album préféré des Ricains, vous l’aurez compris, un autre grand moment du fest. (darkantisthene)

Today is the Day (Discover Stage)

Steve Austin et 2 acolytes dont le batteur de Complete Failure qu’on avait pu voir au Noise Fest entrent en scène et démarrent immédiatement en trombe, Today is the Day, c’est du brut de décoffrage, le batteur assure un jeu mécanique tout en précision, les 2 devant enchainent les riffs parfois un peu brouillés par un son un peu crade, mais surtout c’est Steve Austin qui braille comme un possédé. La rage et l’émotion sont au rendez-vous mais j’ai quand même du mal à retrouver complètement l’ambiance malsaine et le défoulement cathartique sur album. (jonben)

Anathema (Second Stage)

Bon faut quand même un peu de douceur devant ce parterre de brutes épaisses et de chair pas toujours finement mis en avant. Et pour ça, le Hellfest compte sur les Anglais d’Anathema. Depuis un moment, le groupe se souvient – avec bonheur – qu’il a pondu il y a quelques années un chef d’oeuvre appelé Alternative 4. Il le rappelle au bon souvenir des festeux en commençant par une version survitaminée de « Fragile dreams » que rejoindra un peu après l’énergique « Empty ». On aura également droit entre autres à « Closer », « A natural disaster », à une surprenante exhumation du vieux « Sleepless » et un final pêchu avec un « A dying wish » épique qui donnera l’occasion au groupe de délirer quelques minutes en entonnant quelques riffs de « Black Sabbath » des grands-pères du metal anglais. Un bon show qui laisse un arrière goût de trop peu, forcément. (darkantisthene)

Porcupine Tree (Main Stage)

C’est en version « quatuor » que Porcupine Tree se présente au public du Hellfest, John Wesley étant resté chez lui. Exercice périlleux, car l’an dernier la présence d’un groupe progressif et décalé, Pain Of Salvation, n’avait pas été accueilli avec le plus grand respect par le public. Steven Wilson a donc décidé d’axer sa setlist sur les morceaux les plus « métal » de son répertoire (on se doutait bien que l’on n’aurait pas « Radioactive Toy » et « The Sky Moves Sideways »). C’est donc parti pour « Open Car », « Blackest Eyes », une partie du long « Anesthetize » – pendant lequel des samples assurent une spatialisation des effets – « .3 » – un instrumental à la Messughah – puis « Hatesong », « Halo » et « Sleep Together » pour finir. Les amateurs de batterie auront pu profiter de ce set pour apprécier à sa juste valeur le jeu et la frappe de Gavin Harrisson, qui bénéficie en outre d’un son parfait. Si le public n’a pas adhéré à 100%, il a au moins respecté la prestation du groupe anglais, c’est toujours ça de pris.(angrom)

Si je devais qualifier d’un mot la prestation de PT, je dirais : épique. Sans être déserté, le parterre est tout de même clairsemé et très probablement en majorité par des fans des Anglais. Il était évident que cette présence constituait un véritable challenge pour la bande à Wilson qui confiait d’ailleurs en coulisse à un collègue son stress de se produire dans pareil contexte. Et vous croyez que, pour autant, ils auraient mis de côté leur répertoire complexe ? Que nenni, ceux qui n’ont jamais entendu une note du groupe devront se frapper les longues minutes et l’exigence de titres comme « Anesthetize » ou « Hatesong ». Et là je dis chapeau parce que c’est tout de même prendre le risque de voir les quelques curieux partir se boire la soixantième bière de la journée. Effectif réduit, pas d’écran, pas de lights, festival metal, titres alambiqués, autant d’éléments qui m’ont fait penser à un set épique. Bravo messieurs. (darkantisthene)

Helloween (Main Stage)

Après la prestation de Gammaray, que nous avons malheureusement raté, c’est au tour des citrouilles de prendre possession du fest. Le groupe allemand ne prend pas de risques et joue la carte du classicisme avec des titres principalement extraits des deux plus gros succès du groupe : Keeper Of The Seven Keys Part 1 et Part 2 : « Helloween » , « Dr Stein », « Eagle Fly Free », « March Of Time ». Le concert se déroule sans encombres et est même tout à fait agréable à suivre, le groupe apparaissant très rôdé sur scène, et Andy Deris excelle vocalement. Au moment des rappels deux grosses citrouilles gonflables viennent décorer la scène et Andy Deris revient avec une belle veste rouge brillante et un chapeau haut de forme, façon Monsieur Loyal. Il annonce la venue du prochain numéro : « Future World » et « I Want Out » en compagnie des membres de Gamma Ray, dont Kai Hansen, ancien membre d’Helloween, est-il nécessaire de le rappeler. C’est un réel plaisir de voir sur scène quatre guitaristes, deux bassistes et tant pis pour la mesure, le pied pris sur ces deux rappels étant proportionnel au nombre de guitaristes présents sur scène pour ma part. Bravo Helloween ! (angrom)

Shining (Discover Stage)

L’un des concerts les moins intéressants pour moi. Il faut dire que je m’attendais à voir des évêques empalés sur des batraciens le tout sur fond des premiers albums de la horde suédoise. Chuis naïf hein ? ben ouais parce qu’en fait on n’a eu droit qu’à des avant bras sanguinolents et des titres des dernières productions que je ne porte pas plus que ça dans mon cœur. Donc voir un type à qui il manque suffisamment de cases pour se mutiler à ce point et qui en a encore suffisamment pour se dire que ça fait vendre, ça va 20 minutes. Oh ben c’est le temps que j’ai tenu dites donc. (darkantisthene)

J’ai bien accroché au set de Shining musicalement, bien prenant, sombre et dépressif et bien balancé entre passages mélancoliques et black, en passant outre le côté scénique un peu débile avec le chanteur qui pète des bouteilles, se taillade les veines et se retrouve en sang, alors qu’à côté les membres du groupe jouent comme si de rien était. Reste que le set du groupe était parfaitement exécuté par de très bons musiciens, avec une ambiance réellement poignante qui m’a bien pris aux tripes. (jonben)

Punish yourself (Discover Stage)

Voir une seule fois Punish Yourself sur scène donne immédiatement envie de les revoir. Depuis 1 an, traînaient dans ma tête les images folles d’une première prestation diabolique ; autant dire que je les attendais en ce 2ème jour de fest. Et visiblement je n’étais pas le seul au vu de la quasi hystérie que déclenche chez les fans très présents ce soir-là l’attente de leur arrivée sur scène. Comme de bien entendu, c’est un concentré d’énergie dans la gueule qu’on reçoit dans une atmosphère un peu bizarre qui s’apparenterait à une sorte de « on sait pas trop si c’est notre place ici mais on va tout faire pour le prouver » ; un côté très brut et instantané m’a-t-il semblé. Et du coup, de manière instantanée, le chanteur a voulu nous la jouer oiseau volant et s’est ramassé façon Crash Airlines. Résultat, un set écourté qui finit en cul de boudin à la surprise de ceux qui n’ont pas vu la fâcheuse cascade et quelques côtes cassées pour le hurleur volant. Rock n’ roll quoi ! (darkantisthene)

Ministry (Main Stage)

N’ayant jamais vraiment aimé Ministry, je ne suis pas vraiment le plus indiqué pour parler de leur concert. Tenace, j’ai pourtant tenté de réitérer l’expérience en me plaçant dans la foule devant la scène. Finalement, peut-être était-ce la fatigue, mais je dirais même que la musique du groupe arrive quasiment à m’importuner sur scène, donc j’ai préféré vaquer sur le site du festival que de subir leur sauce au volume assourdissant. (jonben)

Between The Buried And Me (Discover Stage)

Premier dilemme de la journée : qui aller voir entre le progressif de Between The Buried And Me et le thrash de Municipal Waste ? On commence donc avec un peu de prog dans la droite lignée de Dillinger Escape Plan, Cynic ou bien Dream Theater, l’influence de Petrucci sur les solos du guitariste du groupe sautant aux oreilles. Rien à signaler le groupe est très pro, même si on aurait préféré les voir se lâcher un peu plus sur scène, et avoir moins cette attitude d’élèves appliqués. A revoir en tête d’affiche un peu plus tard, sans doute. (angrom)

Municipal Waste (Second Stage)

Je n’ai pu voir que les cinq derniers titres du show, de Municipal Waste, le groupe de jeunes qui fait du thrash à l’ancienne. Ici on range son cerveau au vestiaire en entrant, on vérifie qu’on n’a rien dans les poches, et on moshe. Le devant de la scène est un joyeux bordel et le groupe encourage tout cela à coup de « Wall Of Death » ou autre « Circle Pit », si bien que certains festivaliers ressortiront de là ressemblant eux aussi à des déchets. (angrom)

Year of no Light (Discover Stage)

Un bon set de Year Of No Light, qui sera un des derniers (le dernier?) du groupe avec leur chanteur/clavier, qu’on devrait donc retrouver sur son prochain album bien différent. Le son est froid et englobant, le post-hardcore bien lent et lourd du groupe est très bien rendu sur scène. Tout comme pour Amen Ra, je trouve tout de même leur musique un peu trop minimaliste pour me passionner mais il faut avouer que l’ambiance qu’elle dégage est prenante et retranscrite parfaitement sur scène. Le set passe comme une lettre à la poste, et on a l’impression de revenir à soi après un long voyage quand les dernières notes se terminent. (jonben)

Rose Tattoo (Main Stage)

Comme la veille avec Airbourne c’est un groupe australien de rock’n’roll qui investit la Main Stage dans l’après-midi. Mais ici point de jeunes loups aux dents longues, ce sont les vieux chefs de meute de Rose Tattoo menés par Angry Anderson qui se présentent face au public. Un Angry Anderson très « prophétique » en cet après-midi dominical, qui harangue la foule à coup de « Brother And Sisters » et qui nous verse sa petite larme en nous déclarant qu’il irait jusqu’à mourir pour les étoiles du drapeau australien, sympathique. Même si on ne connaît pas tous les classiques, on ne peut qu’apprécier le rock’n’roll des australiens, très bien joué et surtout très bien mis en voix par le vieux gosier du petit Angry Anderson, qui a dû voir passer des litres de Jack Daniel’s pour avoir ce grain. On se quitte sur un petit « Nice Boys (Don’t play rock’n’roll) » en attendant la revoyure. (angrom)

Ouais concert assez sympathique dans l’ensemble même si j’attendais peut-être un peu mieux – je ne saurais même pas dire à quel point de vue. Il faut dire que les titres ne sont pas intrinsèquement exceptionnels et que les jeunes chiens fous de Airbourne ont un peu calmé tout le monde niveau prestation wakène woll. Je pense que j’aurais plus apprécié dans un vieux pub en train de siroter assis une bonne bière blanche servie par une blondasse dont les fesses rebondies auraient été mises en valeur par un vieux jean découpé. Grrrrr. (darkantisthene)

Ghost Brigade (Discover Stage)

Je suis resté pour les premiers morceaux de Ghost Brigade que j’ai trouvé assez bons mais comme sur album, le style du groupe (post-Opeth diront certains) redondant m’a gonflé à la longue, d’autant qu’ils ont direct commencé par les quelques morceaux qui m’avaient marqué à son écoute. Ils ont un potentiel certain, mais leurs morceaux me paraissent un peu trop classiques et assez inégaux. Le chanteur assure bien vocalement, il m’a assez fait penser au niveau physique comme vocal à Michael Stipe de REM bizarement, si on ne prend pas en compte les voix post-core.(jonben)

The Dillinger Escape Plan (Second Stage)

Avec une telle scène, il fallait s’attendre à voir les membres de Dillinger Escape Plan faire des âneries. C’est chose faite assez rapidement car, en plus des autres sauts dans tous les sens et autres facéties que les habitués du groupe connaissent bien, c’est Greg Pucciato qui ne tarde pas à escalader l’un des pylônes sur le coté de la scène pour aller chanter un titre dans la position du « cochon pendu ». A part ça, une setlist très classique, qui pioche un peu dans Calculating Infinity, et un peu plus dans Miss Machine ou le dernier bébé Ire Works. Sur le dernier titre, l’esprit de Faith No More souffle sur le Hellfest tant le titre « Black Bubblegum » rappelle l’ancienne bande à Patton. Une prestation classique, mais avec Dillinger Escape Plan, classique ça veut toujours dire top niveau. (angrom)

Meshuggah (Main Stage)

A la mesure de l’impatience qui faisait du groupe un de ceux que j’espérais le plus voir au Hellfest, le concert fut énorme, avec une setlist assez originale évitant de justement de trop se concentrer sur le pourtant très bon dernier album, en proposant des morceaux assez variés, enfin pour du Meshuggah. Le son était bon mais manquait quand même un peu de puissance, le volume de l’ensemble m’a semblé à vrai dire moins élevé que pour beaucoup d’autres groupes, en particulier les têtes d’affiche qui ont tendance à faire gonfler leur son. Pas grand chose d’autre à dire, à part quand est-ce qu’ils repassent? (jonben)

Primordial (Discover Stage)

« We Are Primordial and we come from the republic of Ireland », c’est par ces mots qu’un Nemtheanga maquillé de noir sur les yeux accueille les spectateurs en cette fin d’après midi sous la tente de la Discover Stage. Fort du succès de son dernier disque : To The Nameless Dead, le groupe a décidé d’axer sa setlist principalement dessus, et pas moins de quatre extraits en seront joués, dont « As Rome Burns », « Empire Falls  » et « Gallows Hymn « . Le métal à tendance folk et épique de Primordial fait mouche et le public reprend les hymnes en chœur. Petit bémol, seulement 40 minutes de show qui nous donnent néanmoins l’envie de revoir le groupe dans une salle, en tête d’affiche par exemple. (angrom)

The Ocean (Discover Stage)

The Ocean sous le chapiteau nous ont encore une fois mis une claque avec un set d’un niveau impressionnant, bien agressif, au son surpuissant, qui dépassait largement le concert de la Loco dernièrement, le batteur ayant l’air de s’être vraiment accaparé les morceaux, leur insufflant une vélocité adaptée. Le groupe enchaine des morceaux parmi leurs plus agressifs plus quelques uns plus ambiancés de Precambran, avec quelques bribes de chant clair toujours pas forcément bien rendues, enfin on retiendra surtout une bonne grosse déflagration sonore avec un groupe déchainé, les 2 chanteurs parcourant la scène de long en large. Pas de secrets, les compos allient efficacité et complexité de manière exemplaire. Ca fait plusieurs années qu’on voulait les voir au Hellfest et ils n’ont aucunement déçu. (jonben)

Opeth (Main Stage)

Vu la qualité du dernier disque, on se dit qu’Opeth est attendu par pas mal de gens dans le public. Et Mickael Ackerfeld prend le public à contre-pied en ne jouant qu’un titre de Watershed, le « Heir Apparent » qui sera précédé d’une blague de fort mauvais goût. Pour ma part, j’ai trouvé la prestation un peu en demi-teinte, et manquant d’énergie, soit un peu décevante lorsque l’on sait que le groupe est capable de bien mieux (angrom)

Je n’en attendais pas grand chose et je n’ai pas été déçu. Ça ne me transcende pas sur cd et je trouve toujours les prestations un peu longue au vu du style pratiqué. La formule Fest aurait dû être idéale point de vue timing. Pourtant, la fatigue prendra le dessus, l’attention n’étant pas violemment captée par un concert enivrant. Résultat, je pique un petit roupillon salvateur qui me permettra de faire un tour du côté de chez My dying bride. (darkantisthene)

My Dying Bride (Second Stage)

J’étais curieux de voir ce qu’un groupe pareil pouvait donner en pleine lumière du jour. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la bande à Aaron n’a pas besoin d’un light show faramineux pour plomber l’ambiance à coup de riffs et de rythmes lancinants. J’ai quand même été surpris par une set-list qui n’a pas hésité à remonter jusqu’aux premiers albums, Turn loose the swan et The angel and the dark river en tête. Un petit passage par Like gods of the sun et A Line of Deathless Kings et le tour est joué. Au vu de la longueur moyenne de leur répertoire, on se doutait bien qu’on n’aurait pas droit à 10 morceaux mais là la frustration fut au rendez-vous. Un bien beau show. (darkantisthene)

Suite au show du Fury Fest de 2004 de My Dying Bride qui m’avais vraiment emballé, j’étais bien devant pour leur concert et je dois dire que les 5 premières minutes m’ont dégouté, son pas terrible, aucune ambiance ni cohésion sur scène, malgré la présence d’une violoniste qui apportait une touche de romantisme. Je me suis donc allé me prendre une bière puis me poser dans l’herbe un peu plus loin mais au bout d’un quart d’heure je suis revenu, attiré par des bons riffs et j’y ai retrouvé une tout autre affaire, comme si le groupe avait réussi à se mettre dans le bain et j’ai vraiment bien apprécié la fin du set. (jonben)

Dying Fetus (Discover Stage)

C’est tout requinqué par un repas frugal que je me dirige, plus par curiosité que réel engouement, vers le set des bouchers américains. Première interrogation à l’approche de la discover stage : « ah bon on peut faire autant de bordel à 3 ? ». Du coup, je m’approche un peu et là je constate qu’effectivement on a juste une gratte, une basse et une batterie. L’absence d’une seconde guitare permet à Gallagher de déployer une clarté dans la puissance particulièrement redoutable. Les riffs défilent comme autant d’invitations à se déboîter le coxis. Faut dire que la horde de pieuvres derrière les fûts ne ménage pas ses efforts aussi bien dans les blasts que dans les mid bien groovy. Autre claque du Fest, pour ce qui me concerne.
C’est donc le cœur un peu lourd que je m’éclipse pour aller voir les vétérans d’At the gates. (darkantisthene)

At The Gates (Second Stage)

Après Carcass, la seconde grosse reformation death-metal du festival. Emmenés par un Tomas Lindberg impérial, les pères du swedish death metal nous livrent un show qui passera comme un lettre à la poste, principalement axé sur le classique des classiques, Slaughter Of The Soul, même si le groupe s’aventure parfois vers des extraits de Terminal Spirit Disease, de With Fear I Kiss The Burning Darkness ou de The Red Sky Is Ours. Le son est très bon et l’interprétation sans aucune faille. Un petit rappel qui achève tout le monde : « Blinded By Fear », merci pour la claque ! (angrom)

Probablement encore un peu la tête dans les fœtus mourrant, j’ai accueilli le set des « légendes suédoises » avec une pointe d’amertume en bouche. C’était effectivement une bonne prestation, là-dessus rien à redire ; mais peut-être étais-je dans une optique « on se déchire les cervicales » plus que dans celle consistant à me dire à chaque riff « doux jésus, combien de groupes n’existeraient pas sans eux ». A revoir dans un autre contexte, pour ce qui me concerne. (darkantisthene)

Motorhëad (Main Stage)

Pour des raisons de timing nous n’avons vu qu’une petite moitié du show de Motörhead, et donc raté le show des strip-teaseuses, mal nous en a pris. Dommage car Lemmy, Phil, et Mikkey semblaient en forme ce soir là et disposés à nous offrir autre chose que la palanquée de classiques habituelle comme le prouve ces quelques titres un peu plus rares sur scène joués en début de show ou cette reprise du « Rosalie » de Thin Lizzy. Enfin qu’importe, même pour une demi-heure, Motörhead reste culte et surtout über-rock’n’roll. Longue vie à Lemmy ! (angrom)

Cult of Luna (Discover Stage)

Après cette journée bien chargée, j’avoue m’être posé un bon moment dans l’herbe histoire de récupérer avant les 2 derniers concerts que je voulais voir, Envy et avant eux, Cult of Luna. Après leur dernier concert parisien décevant, celui au Raodburn en avril m’avait bien surpris, le groupe ayant travaillé la présence, l’atmosphère pour revenir à la force des concerts de l’époque Salvation, amplifiée par la présence de 2 batteurs dans le groupe. Certes ce concert au Hellfest fut un peu moins prenant qu’au Roadburn, mais du même tonneau quand même. Il n’y avait qu’un seul batteur sur scène, et pas le type d’origine indo-quelque-chose qui était présent aux meilleurs concerts que j’ai vu d’eux. Cela dit je dois dire que pour une fois j’ai vraiment apprécié le jeu de l’autre batteur, sûrement parce qu’il s’est amélioré depuis le dernier album du groupe. Ils ont d’ailleurs commencé par « Following Betulas », le dernier titre du dernier album, qui est aussi le morceau que je préfère de l’album. Bonne entrée en matière donc pour un set qui se partagera entre titres rentre dedans et morceaux plus axés post-rock post-The Beyond, enveloppé dans des lumières froides.(jonben)

Envy (Discover Stage)

Ensuite un final en beauté collé aux premiers rangs pour Envy, qui là encore avaient déçu lors de leur dernier passage à Paris et ont montrer qu’ls pouvaient se reprendre en revenant vers un set, qui tout en restant dans la direction intimiste des derniers albums, laisser la place à des contrastes saisissants avec des passages agressifs où le chanteur se tordait en mimiques de douleur, puis quand la tension redescendait revenait sur son clavier, chuchottant dans son micro. Le concert passa vite, trop vite, sans temps mort, maitrisé de bout en bout, même les morceaux les plus calmes des derniers albums/eps ont très bien rendu. Sans atteindre le sommet que fut leur prestation au Fury Fest en 2005, un des concerts les plus chargés en émotion du festival. (jonben)


Merci à Zoliv pour les photos.

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

jonben a écrit 528 articles sur Eklektik.

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7 Commentaires

  1. Hororo says:

    Merci pour ce live report si complet !

  2. AlCheMist says:

    Beau boulot les mecs on s’y serait presque cru, l’odeur des frites, la foule et le boucan en moins… Parfait quoi !

  3. Jerome says:

    Angrom, ne serait-ce pas « Mother & Child Divided » plutôt que « .3 » pour Porcupine Tree ?

  4. Angrom Angrom says:

    Oui jérome tu as raison je fais amende honorable, d’autant que c’est Darky qui m’a soufflé ce titre et que je n’ai pas pris la peine de vérifier

  5. darkantisthene says:

    non mais ça t’ira bien les cheveux très (très, très) courts, tu verras

  6. Low says:

    Roooh ça fait plaisir de voir un bon report comme celui là, je m’y revoyais presque…par contre vous n’êtes resté qu’une demi-heure mais le show de Motörhead était terriblement terrible…étant au tout premier rang, je peux vous assurer que c’était du très très très lourd (et très bon).
    Et j’aurais bien aimé lire votre avis concernant les ptits gars de NOFX…parce que même si pour beaucoup ils n’avaient pas leur place sur le fest, je les ai trouvé royalement géniaux!

  7. darkantisthene says:

    pour ce qui me concerne, impossible de donner un avis « valable » sur NOFX, je ne les ai entendu que de la table où je mangeais mon sandoc. J’ai un vague souvenir d’un truc qui, effectivement, dénotait pas mal avec le reste de la prog dans le sens où ç’avait plus l’air fun qu’autre chose.

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