The Contortionist – Intrinsic
Chronique Metal Prog De L'espace

The Contortionist – Intrinsic

jonben
jonben
Auteur
3 août 2012
il y a 13 ans
1 commentaire
1,187 vues
Année de sortie
2010
Note

« Holomovement », le 1er morceau pose l’ambiance et affirme d’emblée le tournant pris par The Contortionist, c’est carrément un morceau de prog futuriste aux influences mélodiques jazz/fusion, des mélodies surprenantes, des accords dissonants barrés, des voix robotiques. Le type a une manière de chanter particulière, paisible et vaporeuse. Le son de basse est bien rond et […]

The Contortionist – Intrinsic

« Holomovement », le 1er morceau pose l’ambiance et affirme d’emblée le tournant pris par The Contortionist, c’est carrément un morceau de prog futuriste aux influences mélodiques jazz/fusion, des mélodies surprenantes, des accords dissonants barrés, des voix robotiques. Le type a une manière de chanter particulière, paisible et vaporeuse. Le son de basse est bien rond et profond. Quelques riffs metal se superposent aux arpèges en son clair, ça dévie un court moment en deathcore puis ça repart dans un passage prog de haute volée sur des rythmiques cabossées, cette fois en son saturé, pour retomber ensuite en apesanteur. Belle entrée en matière.

« Feedloop », 2ème morceau. On est de nouveau extrêmement loin de l’album précédent du groupe, Exoplanet, leur approche technique du deathcore est pourtant là pendant la première minute, mais les claviers ont tôt fait de changer l’ambiance dans quelque chose de plus curieux, une voix robotique arrive, départ en vaisseau spacial, puis le morceau évolue peu à peu sur des moments assez doux mais jamais évidents, il y a toujours une pointe particulière qui apporte une touche progressive. Un arpège rapide à l’acoustique relance le morceau sur une rythmique plus véloce, à la quelle se superpose des riffs metal, un gimmick qu’on retrouvera tout au long de l’album.

« Causality » commence sur le même ton, entre deathcore et mathcore, riffs acres, vocaux brutaux limite hardcore old school, puis un clavier au son bizarre plaque sur les riffs des notes venues d’ailleurs, le morceau navigue entre ces 2 ambiances, rageuse ou délire prog cosmique. Choix curieux pour un single, on a l’impression qu’ils n’ont pas voulu chagriner les fans avec un titre trop mélodique, même les passages chantés sont expressifs. Cela dit le morceau évolue en phases et donne un bon aperçu de l’album dans sa globalité, sorte de maelstrom musical empruntant autant à Ion Dissonance et Despised Icon qu’au jazz rock de Exivious ou du Allan Holdsworth de Wardenclyffe Tower, le tout dans une ambiance venue d’ailleurs, j’ai rarement entendu un groupe metal avec un trip mystique et mystérieux aussi prononcé, on est vraiment projetés dans l’espace.

 

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

metal prog de l'espace

Catégories

jonben

jonben

Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

565 articles publiés