Great Grief – Love, Lust And Greed

Pas de commentaires      589
Style: post-hardcore/punk hardcoreAnnee de sortie: 2018Label: No Sleep Records

En plus d’être un pays touristiquement attrayant, l’Islande regorge de groupes tout aussi intéressants. Pas mal de groupes de black metal qui se sont forgés une solide réputation (de Zhrine à Svartidaudi en passant par Sinmara), et un peu moins célèbre, une scène hardcore tout aussi digne d’intérêt. Parmi elle, Great Grief, quartet qui n’en est pas là à son bout d’essai puisqu’il a déjà sorti un album Ascending // Descending (2014) et un split avec les américains de Bungler.

Le groupe de Reykjavík mixe ensemble divers courants du (post) hardcore, emo, metalcore ensemble et nous ramène quelques années en arrière lors de l’émergence de groupes qui osaient être mélodiques sans pour autant donner dans le formaté, The Bled (première époque) en tête. Great Grief attaque fort dès « Fluoxetine: Burden Me » qui démarre de manière très nerveuse avant que la voix ne tempère ses ardeurs en allant chercher des mélodies du genre désenchantées. « Feeling Fine » y ajoute aussi un feeling plus rock’n roll qui nous rappelle la transition « plus gentille » d’un autre groupe islandais: Minus. Si l’on parvient à se faire à ce chant clean, la musique de Great Grief se révèle vite redoutable, mixant énergie et mélodies dans un tourbillon de rage à vif.

Les islandais ne se mettent aucune limite et vont puiser leurs influences dans quelques scènes inattendues, par exemple le black metal (l’intro de « Escaping Reykjavik », morceau qui se révélera ensuite comme l’un des plus fédérateurs, ou encore quelques bribes dans « God Sent » ou « Ivory (Lie) ») ou le piano presque pop hantée sur « Inhale The Smoke » (qui attendra un moment avant de s’énerver, un morceau sur lequel on retrouve d’ailleurs le chanteur de Minus en guest). Les compos sont puissantes chacune à leur manière et le groupe étonne par sa faculté à mixer rage bien véhémente et mélodies à l’ancienne comme sorties des premiers Thursday.

Great Grief signe là un nouvel album aussi puissant que varié, faisant penser à des groupes comme The Bled, Norma Jean ou encore Renae (groupe méconnu qui mêle mélodies et nerfs dans le même esprit). De quoi satisfaire les amateurs de geysers et de post-hardcore à l’ancienne.

  1. Fluoxetine: Burden Me
  2. Feeling Fine
  3. Troubled Canvas
  4. Escaping Reykjavik
  5. Pathetic
  6. Inhale The Smoke
  7. The Nihilist Digest
  8. Ivory (Lie)
  9. God Sent
  10. Roots (Love, Lust And Greed)
  11. Ludge

Bandcamp

beunz
Up Next

Groupes cités dans la chronique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *