Therion – 12 novembre 2004 – Laiterie – Strasbourg

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Annee de sortie: 2010

C’est Mercury Rain qui a la lourde tache d’ouvrir pour cette tournée dans une salle encore très peu remplie (les barrières n’ont pas été enlevées, on ne peut pas encore accéder aux gradins). Si sur disque le groupe n’arrive pas à captiver, il faut bien avouer que sur scène. c’est pareil. Malgré la bonne volonté du quatuor, difficile d’accrocher aux gros riffs sans finesses que nous délivre Dion Smith. Une prestation de 15 minutes environ qui ne laisse pas un souvenir impérissable.

Depuis leur dernier album (« A New Dimension Of Might » qui date de 2002), Trail Of Tears n’a plus de chanteuse. Les parties vocales sont partagées entre Runar et Ronny : un chant black à la Shagrath (Dimmu Borgir) et un chant mélodique à la euh. Vintersorg ? mouais on va dire ça.
Ne connaissant que quelques morceaux de ce groupe, j’avoue avoir trouvé leur prestation des plus sympathique. La musique de cette formation norvégienne est à classer entre un gothic metal symphonique et un black metal atmosphérique. On pourra regretter que le son ne soit pas de très grande clarté.

Autant j’apprécie beaucoup Tristania sur disque (surtout Beyond The Veil, sortit en 1999, qui frôle le chef-d’ouvre), autant sur scène le groupe est loin d’avoir une réputation des plus élogieuses

Depuis le départ de Morten Veland, partit fonder Sirenia, le groupe a engagé 2 chanteurs (un pour le chant death-black et l’autre pour les vocaux clairs). Ce qu’on remarque c’est que Østen Bergøy (chant clair) ne déborde pas d’énergie sur scène (il est plutôt lymphatique) alors que son compère Kjetil Ingebrethsen est un véritable gnome à crête rouge qui ne tient pas en place. Østen Bergøy n’intervient pas non plus de façon prépondérante sur tous les titres et on l’impression, à le voir rester planter là jusqu’à sa prochaine intervention, qu’il va s’endormir.

Du point de vue des musiciens, outre le batteur, 2 guitaristes et un bassiste entourant le trio vocal (la chanteuse Vibeke Stene et ses 2 compères (la belle et les bêtes)). Etrangement, les claviers et programmations sont sur bande, Einar Mohen est absent (il aurait quitté le groupe ?).

La plupart des regards se focalisent vers la très charmante Vibeke Stenne qui reste bien sagement derrière son micro en faisant une sorte de danse sensuelle avec les bras quand elle ne chante pas. C’est elle qui remercie le public et annonce les prochains morceaux avec une voix grave sensuelle. Ce qui frappa très vite les spectateurs, c’est qu’assez souvent la demoiselle faisait. du play-back ! J’ai eu dernièrement l’information comme quoi la belle avait une extinction de voix et que des samples de play-back ont été ajouté pour compenser.

De ce fait, la prestation de Tristania souffrait d’une grande fablesse. De plus, le son des grattes manquait légèrement de clarté. Pourtant le public leur a réservé un bon accueil malgré une très grande frustration pour certains.
Point de vue set-list, le groupe a puisé dans ses 3 albums, surtout Beyond The Veil. On a eu droit bien sûr aux classiques de cet album : le morceau titre et Angine. Point de vue titres du dernier album, « World Of Glass » est sûrement l’un des morceaux du groupe qui passe le mieux sur scène.

Malgré le fait que la formation norvégienne ne soit pas désagréable à voir sur scène, Tristania est avant tout un groupe de studio et il est à noter qu’un nouvel album est prévu pour fin janvier 2005.

Juste un mot à l’intention de ceux qui ont vu Therion au Graspop : c’était rien, du pipi de chat, néant, nul. Pourtant j’avais déjà trouvé très bonne la prestation des Suédois au festival belge. Mais en ce 12 novembre 2004, tout était différent, Therion était en tête d’affiche et on a eu droit à 2 heures de show ! ! ! Autant certains groupes deviennent lassants après une telle durée, autant Therion est captivant. Ce soir le groupe est déchaîné, rien à voir avec la prestation proprette du Graspop. La formation joue devant son public en véritable conquérant. Christopher Jonhson ne tient pas en place. Kristian Niemann est souriant et illumine la scène de ses excellents solos de guitare.

La scène de la Laiterie n’est évidemment pas celle du Graspop, pourtant le groupe a put y ramener sa chorale (2 hommes et 2 femmes) ainsi que sa « cantatrice », sans oublier un excellent chanteur heavy metal : Mats Levén. Un vocaliste charismatique et déchaîné, largement plus en forme que pendant le festival belge.

Point de vue set-list, des deux derniers albums Lemuria et Sirius B ont peut citer Typhon et Uthark Runa qui sont desormais des classiques du groupe. Evidemment on a aussi eu droit aux vieux classiques tel « To Mega Therion » (en rappel), « Asgard », « Ginnungagap » ou encore la ballade « The Siren Of The Wood »s. Intermède death metal aussi avec « Melez » issu de Lepaca Kliffoth, morceau pendant lequel Mats Levén n’est pas présent derrière le micro, remplacé par Mister Jonhson. La surprise fut d’avoir droit à un titre jamais joué sur scène : « Into Remembrance », morceau d’ouverture de l’album A’arab Zaraq – Lucid Dreaming datant de 1997.

Ceux qui croyaient encore que la musique de Therion n’est pas faite pour la scène se sont pris une grosse baffe. Le son est énorme, clair, puissant (les solos de Kristian Niemann sonnent de façon jouissive) et le public est aussi déchaîné que le groupe : scandant les paroles de morceaux tel que « To Mega Therion » ou « Asgard », donnant de la voix quand Mister Johnson le demande. Un Johnson sachant parfaitement chauffer une salle, de même que Mats Leven. Le plus étonnant c’est qu’une musique aussi recherchée que celle de Therion arrive à générer quantité de slam et de pogos. Ambiance de folie pour concert de folie donc.

Le groupe reçoit un véritable triomphe ce soir, si bien qu’ils reviennent sur scène pour 2 rappels, dont le deuxième comprend des reprises de classique du heavy metal : « Black Funeral » de Mercyful Fate avec un Matts Leven imitant à la perfection les vocaux de King Diamond et un « Iron Fist » de Motörhead ou Matts se met à faire une imitation des plus convaincantes de Lemmy (pas que la voix, même les poses).

Bref ce soir, Therion a tout TUE et prouve qu’une musique aussi pompeuse que celle-ci peut très bien passer sur scène. Une tournée à ne pas rater !

Playlist Therion :
The Blood Of Kingu
Uthark Runa
Asgard
Seven Secrets Of The Sphinx
Crowning Of Atlantis
Typhoon
Schwarzalbenheim
Ginnungagap
In Rememberance
Wild Hunt
The Invincible
Melez
Rise Of Sodom And Gomorrah
The Kylisti Evangelist
Siren Of The Woods
Wine Of Aluqah
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Cults Of The Shadow
To Mega Therion
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Black Funeral (reprise de Mercyful Fate)
Iron Fist (reprise de Motörhead)

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