Black Knights – Medieval Chamber
Chronique Hip Hop

Black Knights – Medieval Chamber

beunz
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Auteur
18 mars 2014
il y a 11 ans
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Année de sortie
2014
Note

On connaissait John Frusciante en tant que guitariste. Chez les Red Hot Chili Peppers certes, mais aussi en solo avec de nombreux albums sortis. Et encore à côté de ça, le bonhomme se montre aujourd’hui aussi amateur de hip-hop, enfilant le tablier de producteur pour Medieval Chamber, troisième album du duo californien Black Knights.

Black Knights – Medieval Chamber

On connaissait John Frusciante en tant que guitariste. Chez les Red Hot Chili Peppers certes, mais aussi en solo avec de nombreux albums sortis. Et encore à côté de ça, le bonhomme se montre aujourd’hui aussi amateur de hip-hop, enfilant le tablier de producteur pour Medieval Chamber, troisième album du duo californien Black Knights.

Black Knights est affilié au Wu-Tang Clan (le duo ayant officié sur Wu Tang Killer Bees: The Swarm Compilation). Fondé au début des années 2000 sous le nom Black Knights Of The North Star, groupe qui va finalement se scinder en deux peu de temps après (Black Knights d’un côté, North Star de l’autre). Deux albums sortis et la perte de leur membre Doc Doom, assassiné par balle en 2007, le duo Rugged Monk-Crisis Tha Sharpshoota se lance dans un projet un peu fou en compagnie de Frusciante (ici renommé Trickfinger): sortir trois albums en cette année 2014, Medieval Chamber est donc le premier d’entre eux.

Dès Drawbridge et son intro mêlant violons à des bruits de chargeurs se vidant, on sent qu’on a affaire à un hip hop chiadé et sombre au sein duquel le mélange Wu-Tang/Frusciante (apportant sa touche par de discrètes notes de guitare dans le fond) apparait déjà très prometteur. The Joust prend la suite de manière plus énergique, y apparait même un poignant refrain chanté par une troisième voix pour l’un des meilleurs titres de cet album.

Les instrumentaux conservent du début à la fin cette optique sombre et mélancolique. Frusciante les a concoctés en mélangeant subtilement des synthés à des percussions au rendu pas trop synthétique, le tout arrangé pour coller parfaitement à l’état d’esprit des lyrics débités avec charisme par le duo de MCs. Pourtant le bien nommé Trickfingers Playhouse laisse Frusciante se permettre un peu d’audace aux manettes, utilisant notamment des bruitages confirmant l’aspect sautillant de ce morceau sortant du lot. Car cet aspect est légèrement décalé par rapport à la tonalité générale de l’album, en effet c’est plus souvent vers des morceaux bercés de samples de choeurs soul/gospel (Sword In Stone, Medieval Chamber) ou de refrains à chant féminin délicat (Knighthood, titre hommage à Doc Doom ou l’excellente conclusion Camelot) que s’oriente l’ami John.

Le pari était ambitieux et le résultat est plutôt réussi. Frusciante livre une première expérience de producteur plutôt intéressante. Ses paysages musicaux, nostalgiques mais inventifs, offerts à Black Knights permettent à ces derniers de s’exprimer sur diverses thématiques autant réalistes que philosophiques. On attend de pied ferme la suite qui portera le nom de The Almighty et qui devrait voir le jour en juillet prochain.

  1. Drawbridge
  2. The Joust
  3. Medieval Times
  4. Trickfingers Playhouse
  5. Sword In Stone
  6. Knighthood
  7. Deja Vu
  8. Roundtable
  9. Keys To The Chastity Belt
  10. Camelot

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Genre selon le Chroniqueur

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