Age of Apocalypse affine exactement ce que j’avais aimé sur son premier album : une approche à la Life of Agony, où des chants clairs et émotifs sont posés sur de vrais morceaux metal/hardcore lourds. Le chant impressionne ici — plus de registre et de contrôle que jamais — quelque part entre l’intensité croonée de Caputo (Life of Agony) et la rugosité mélodique de Jonah Jenkins (Only Living Witness).
Tout le groupe a gagné en précision : écriture plus resserrée, riffs palm-mutés qui accrochent sans surjouer, équilibre convaincant entre agressivité, mélodies inquiétantes, poids métallique et une petite veine théâtrale qui sonne à la fois classique et actuelle, même si le style du groupe reste ancré 90s. In Oblivion est une explosion courte et percutante — 10 titres en 26 minutes — facile à avaler d’une traite ; si l’on peut le trouver un brin « pressé », cette concision sert bien l’impact. Les chants clairs restent l’axe central, mais la musique derrière est hyper dynamique, avec des cris hardcore provenant d’invités et de passages en gang (le chanteur sait aussi gronder quand il le faut).
“Mortal Coil” ouvre le disque avec un mid-tempo tendu et un refrain taillé pour être repris, avant un break lourd qui tombe au bon moment. “Gilded Hatred” aligne un couplet compact et un refrain immédiatement mémorisable, l’un des sommets de l’album. “Impulse” gagne en contraste grâce à l’invité Graham Sayle (High Vis) : sa couleur de voix apporte un reflet post-punk mélodique sans dénaturer l’ossature hardcore. Sur “Snake Oil God”, la présence de Colin Young (Twitching Tongues) assombrit le timbre et souligne la dynamique chant clair/accents criés, pile dans l’ADN du groupe. Au milieu du disque, “In Oblivion” et “Equalizer” entretiennent la cadence avec des structures directes qui misent sur le couplet accrocheur plutôt que sur la démonstration, tandis que “Symbol of Mourning” resserre encore la formule autour d’un motif simple mais efficace.
La conclusion “Over Mine” ralentit franchement et tire vers une humeur doom mélodique, une version mélodique de Crowbar — clairement en dehors du playbook hardcore — mais fonctionne très bien dans l’arc du disque. Pris ensemble, c’est un deuxième album solide : du groove, de la morsure, des refrains qui restent, et un chanteur qui affirme une identité nette. Tel quel, In Oblivion coche exactement ce que j’attends d’un hardcore moderne à chant clair : efficace, distinctif, et taillé pour tourner en boucle.
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