“Heavy as a really heavy thing”…
Telle pourrait être l’épitaphe gravée sur la tombe du père Kirk Windstein…
N’y voyez là aucun souhait de ma part de le voir passer de vie à trépas ! Bien au contraire ! Non, juste un clin d’œil admiratif à sa musique et en même temps amusé quand à la corpulence du bonhomme…
Bref, le néophyte aura compris : ici on parle de musique heavy avec un grand H. Que dis-je… De la quintessence de la musique Heavy ! Les prétendants au trône sont pourtant nombreux …Oui mais là où la concurrence s’enlise dans les bayous d’une lourdeur amorphe, Crowbar impose son style pachydermique de conquérant, énergique, assoiffé de puissance et de groove. Et peu importe s’il se dégage un sentiment de peine inaltérable, si la rage gronde encore et toujours, si le dernier souffle vous lacère la gorge… peu importe ! Crowbar survit et entend bien le faire savoir ! Un certain reflet de l’énergie du désespoir en somme…
Groupe à géométrie variable (Kirk Windstein, seul membre fondateur aujourd’hui encore présent dans les rangs), Crowbar né au début des 90’s au cœur de la Nouvelle Orléans. Groupe culte par essence, énième avatar d’un style insufflé par Eyehategod, Crowbar compte parmi ces fans des groupes tels que Type O Negative et Pantera. On retrouvera d’ailleurs Kirk Windstein au sein de Down, projet de Phil Anselmo. On pourrait parler d’essence d’un style…
Crowbar reprend à son compte les saintes tablettes gravées par Black Sabbath, y associe des riffs colossaux au groove félin, une voix rauque, éraillée à force d’hurler son amertume et des rythmes assassins tantôt enlevés, tantôt lents assurant une dynamique plus que jouissive et un headbanging incontrôlable !
Epaulé par Craig Nunenmacher à la batterie (actuel batteur du Black Label Society et batteur de la première heure au sein de Crowbar) ainsi que de Rex Brown (bassiste et co-producteur avec Warren Riker), Kirk Windstein nous offre certainement un des albums les plus racés de Crowbar, sa qualité de composition étant mise en valeur par une production sans faille. La production possède la justesse du métronome. Elle sait mettre en avant chaque élément au moment opportun et assure donc un rendu impeccable aux compositions qui bien que toujours sévèrement burnées, ne s’étalent pas dans une fange adipeuse et s’affirment fièrement élégantes voire ensorceleuses. La voix de Kirk Windstein, rocailleuse s’il en est, burinée au Jack Daniel’s, vous transporte aux confins d’un univers sombre et douloureux, mais sait apaisée le voyage au gré de vocalises plus mélodiques (plutôt bien maîtrisées). Des compositions acides sont alors auréolées d’un baume apaisant, quasi planant, qui pour tout dire, révèle la face la plus émotionnel du combo.
Ainsi, Crowbar assure avec panache un retour sur le devant de la scène Sludge/Doom. Ce huitième album semble l’arme absolue de ce groupe pour sortir enfin d’un statut culte, certes enviable, mais avilissant au regard de la concurrence et des qualités de compositions développées sur cet opus.
Cet album possède la carrure pour réconcilier les fans de la première heure comme de la seconde et s’attirer la sympathie d’un nouveau public. Certainement le p’tit côté « fier conquérant » tel Hannibal chevauchant un éléphant indolent…
- new dawn
- slave no more
- angels wings
- coming down
- fall back to zero
- underworld
- dead sun
- holding something
- moon
- the violent reaction
- lifesblood
Ce disque (que je voulais chroniquer ;-) ) est tout simplement enorme! Sans doute pour moi l’un des disques de cette année (deja!)
pour moi aussi ! une pure tuerie!(pas envie d’argumenter…) A conseiller avec les derniers high on fire et corrosion of conformity, indispensables eux aussi cette année!
J’acquièsse (orthographe incertaine). Une bonne tuerie. Mais bon, Crowbar nous y a souvent habitué :p
Encore un groupe qui bénéficie d’une hype alors qu’ils ont une discographie inégale.
Ce cd est correcte mais quand même 17/20 … faut arreter et reviser ses classiques …
ce serait plutot à toi de reviser tes classiques mon gars!
@Joe Mannix: la parano te guette…
où çà une hype?