Satyricon + Keep of Kalessin + Insomnium – 26 septembre 2006 – Locomotive – Paris

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Je n’avais encore jamais vu Satyricon sur scène, mais je m’étais laissé dire que ça valait en général vraiment le déplacement.
C’est donc sans hésitation que j’ai assisté à cette date parisienne, d’autant plus motivé que l’affiche proposait également les excellents Keep Of Kalessin en guise de hors d’œuvre.
L’attente était donc énorme. La déception aurait donc pu être très grande.

Mais avant que KOK ne chauffe la salle, il revenait à Insomnium d’ouvrir le bal (encore une fois bien en retard par rapport aux horaires d’entrée, Loco oblige). Ce groupe pratique un death mélodique à la suédoise, de facture tout à fait honnête. C’est donc 30 minutes tout à fait sympathiques que le groupe offre au public, un public pourtant pas vraiment acquis à sa cause dès le départ. En effet il est clair qu’Insomnium détonne quelque peu ce soir sur l’affiche, étant le seul groupe à œuvrer dans ce registre, face aux deux poids lourds du black que sont KOK et surtout Satyricon. C’est sans doute pour cette raison que certains se permettent d’être un peu… cons soyons clairs. On entend ainsi des « Sum 41 » (prononcé « Quarante et un » bien sûr), des « Lorie » scandés par des jeunes crétins au 1er rang pour qui « tolérance » et « respect » sont 2 mots qui existent mais seulement dans les contes et légendes d’antan. Ce sont les mêmes débiles que j’avais une furieuse envie de baffer lorsqu’ils s’amusaient à tirer sur le pied du guitariste posé sur le retour, menaçant de le déséquilibrer.
Bref. Du grand art façon demeuré de 18 ans.
Pour en revenir à Insomnium, il faut reconnaître que je n’ai pas retenu grand-chose du set, ce qui ne doit pas nous empêcher de relever la bonne volonté évidente du groupe et qui laisse à penser que le groupe est à revoir dans un contexte plus approprié.

C’est ensuite au tour d’Obsidian et sa bande d’envahir l’espace. Keep Of Kalessin va nous gratifier d’un très bon show avec un son correct (sans plus). Je voulais vraiment voir comment les norvégiens défendraient leur scène, et force est de constater que le professionnalisme de l’équipe est indéniable. Il faut dire que question talents, l’équipée norvégienne se pose là, puisque outre Obsidian évidemment, Thebon en particulier porte décidément bien son nom, puisque le gaillard, aussi jeune soit-il (23 ans), fait déjà preuve d’un réel charisme et d’une prestance remarquables qui augurent du meilleur pour la suite. Au rayon « je t’impressionne pour pas cher » également, vous prendrez bien un petit Vyl qui derrière ses fûts, n’a aucun mal à nous convaincre que ce qu’on entend sur disque est tout sauf du pipeau. Le lascar est proprement impressionnant et à ce stade on se dit que Frost aura du mal à faire mieux avec Satyricon après (erreur…).
Le set est court par contre, et du coup, la set-list laisse un peu sur sa faim : il manque les bombes telles que « Many Are We » ou « The Black Uncharted » mais le groupe a souhaité honoré des titres des anciens albums. On aura heureusement droit aux énormes « Armada » et « Crown Of The Kings » qui ne décevront pas.
Le temps passe vite et les norvégiens quittent donc (trop) vite la salle.

Après une longue attente, la scène est préparée, des bougies sont allumées devant l’impressionnante batterie de Frost, et enfin l’obscurité se fait dans la Loco. Le moment que tant attendent est enfin arrivé. Satyricon entre sur scène sur l’intro de « Walk the Path of Sorrow », titre issu du tout premier album du groupe et qui se fait rare en live. On retrouve donc à nouveau Obsidian de KOK sur scène puisque c’est lui qui assure la guitare sur scène. On note la présence d’une demoiselle blonde au clavier, qui ne se montrera pas avare en headbanging tout au long du set. Le son n’est pas parfait au début, mais il est assez rapidement ajusté, pour un résultat finalement très bon. « Dominions of Satyricon » (extrait du 2ème album) prend la suite mais c’est sur le « Now Diabolical » qui suit que le public répond particulièrement présent, preuve que le dernier (et pourtant très décrié) album du groupe est tout de même déjà bien connu. L’interprétation est énorme et le titre ne peut que mettre tout le monde d’accord sur scène malgré sa simplicité rock n’ roll…
Le groupe enchaîne alors les brulots puisant dans plusieurs albums : on a ainsi droit à « Du Som Hater Gud » ou « Possessed » pour les plus anciens titres, et aux magistraux « K.i.n.g. » (annoncé en fanfare par Satyr qui fait chanter le public) et « The Pentagram Burns » en illustres représentants du dernier album. Satyr est véritablement impressionnant sur scène avec son allure de géant, se déplaçant entre son pied de micro stylisé (fait sur mesure) et le reste de la scène qu’il arpente, n’oubliant personne dans le public. Est-il utile de parler de Frost ? Oui ! On a beau savoir que ce type est un peu un OVNI, il faut reconnaître que certains ont eu tôt fait de l’oublier un peu vite ces derniers temps, la faute à un Now, Diabolical qui n’est certainement pas la meilleure vitrine (en terme de vitesse et de dextérité, rien à voir avec la qualité) du batteur. Et bien le bougre remet les choses à leur place. Quel monstre ! La meilleure preuve du talent de l’animal viendra de « Supersonic Journey » qui porte bien son nom et donne à Frost l’occasion de prouver qu’il est l’un des tous meilleurs batteurs sur terre : vitesse surnaturale, puissance, aisance… Ce type a tout. De quoi dégouter pour de bon tous les apprentis batteurs présents dans la salle ce soir-là…
Seule fausse note de la soirée (avec le fait qu’un connard ait trouvé amusant de balancer une bouteille de flotte à la gueule de Satyr… faut vraiment être con un peu quand même…), mais qui a le mérite de calmer un peu le jeu après la déferlante supersonique précédente, le groupe trouve bon de nous interpréter « Delirium », probablement le morceau le plus faible du dernier album, et qu’on aurait donc volontiers remplacé sans regret au choix par un « That Darkness Shall Be Eternal » ou par « To The Mountains »…
La foule commence à s’inquiéter de ne toujours pas voir venir de « Fuel For Hatred » ou surtout « Mother North »… ce n’est encore pas pour tout de suite puisque le groupe clot la première partie avec le non moins énorme « Repined Bastard Nation », mon morceau favori tiré de Volcano. Et je ne suis pas déçu par l’interprétation toute volcanique qu’en fait le groupe ! Excellent moment sur lequel le groupe se retire.
Pour mieux revenir pour le premier rappel… Et là… Quel rappel mes aïeux…
Le groupe attaque « Raining Blood » de Slayer et c’est la grosse claque ! La foule est complètement en transe, ce titre étant quand même un si ce n’est le classique du métal au sens large, que peu ignorent encore !
Et ce n’est que le début, puisque « Fuel For Hatred » prend la suite histoire de bien tacler à la gorge les pauvres bougres que nous sommes… Et c’est la folie, le tempo est même plus rapide que sur CD.
Le groupe se retire à nouveau alors que le public est déjà bien aux anges…
Mais ce n’est pas fini ! C’est maintenant l’heure du 2ème rappel en forme de « coup de grâce » puisqu’il manque encore à ce stade un morceau… LE morceau…
« Mother North » conclut donc en beauté un show d’une intensité remarquable.
Le public est sur les genoux, repus.

Au final, un concert monumental, pas de déception à l’horizon. Certains contesteront le côté « show à l’américaine » mené par Satyr (remerciements à tout va, louanges sur le public français…), le trouvant assez peu en adéquation avec la trve attitude black metal. Voilà bien une critique étrange, peut-être que certains auraient souhaité que Satyr pisse sur la foule et adresse des doigts à l’assemblée…
Bref, pour ma part, il s’agit du meilleur concert de l’année tout simplement… juste derrière celui de The Ocean au Batofar en avril…

Set List Satyricon :
Walk The Path Of Sorrow
Dominions of Satyricon
Now Diabolical
Possessed
K.I.N.G.
Du som Hater Gud
The Pentagram Burns
Supersonic Journey
Delirium
Gods of Thunder / Repined Bastard Nation
1er rappel :
Raining Blood
Fuel for Hatred
2ème rappel :
Mother North

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krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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2 Commentaires

  1. Joe l'indien says:

    c’est moi le fouteur de merde pour Insomnium tu a oublier de dire qu’on avait danser

  2. Joe l'indien says:

    et puis c’est pas Sum 41 mais 50cent creutin

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