Get The People – Get the People
Chronique Avant-Rock

Get The People – Get the People

neurotool
neurotool
Auteur
12 mars 2007
il y a 18 ans
56 vues
Année de sortie
2007
Note

S’il vous prenait l’envie un peu cintrée de faire la généalogie d’un groupe comme Don Caballero, sûr que vous tomberiez à un moment ou un autre sur le projet Get The People. Et s’il n’apparaissait pas sur l’une de vos branches savamment étirées, il faudrait bien lui faire une place que ça vous plaise ou […]

Get The People – Get the People

S’il vous prenait l’envie un peu cintrée de faire la généalogie d’un groupe comme Don Caballero, sûr que vous tomberiez à un moment ou un autre sur le projet Get The People. Et s’il n’apparaissait pas sur l’une de vos branches savamment étirées, il faudrait bien lui faire une place que ça vous plaise ou non. Et ce pour une simple et bonne raison. Le batteur un peu cinglé Kevin Shea, ex-membre éminent du Don Cab’ récemment exhumé de ses cendres, et ici batteur de ce Get the People. Ceci étant dit les fans de math rock salivants peuvent ramasser la serpillière et continuer à frotter. Les autres suivez-moi.

Pas grand-chose à voir en effet avec un énième projet math rock made in US. La batterie peu conventionnelle ici pourra peut-être en consoler certains. Et encore. Non il faudra plus compter sur un projet un peu fou, un peu expérimental, un peu rock, un peu pop, un peu new-yorkais, avant-rock en somme. En comptant dans ses rangs Ben Simon (ex-Great Lakes) et Kyle Forester, Get the People a en effet tout du projet pour doux dingues un rien enfumés. Et bingo. Ils mettent dans le mille avec ce projet. Leur musique nourrit au rock et à la pop déglinguée, tantôt acoustique, tantôt noisy, toujours en rupture de ban, souvent douce, jamais docile, se libère des archétypes, des contingences pour nous faire le coup de la bouffée d’air pure et naïve qui manque bien souvent à la production actuelle. Loin d’être prise en étau dans ces rythmes tout en rupture, ces mélodies courant dans tous les sens, cette musique fleure bon le slacker, le génial branleur. Pavement ou Beck nous avaient déjà fait le coup. On savait à quoi s’attendre. Oui mais non. On connaît la recette, on lance la galette dans sa platine avec négligence et finalement on se retrouve happé par ces morceaux d’une humilité charismatique, ces bouts de mélodie qui font mouche, ces p’tits délires soniques, ou cette voix poussive à l’accent américain si prononcé qui vous embarquent toujours, écoute après écoute, on ne sait où. On se dit que c’est bon maintenant, que la boucle est bouclée, on a tout vu, tout entendu, mais non, ça vous choppe en plein vol, votre curiosité s’y attarde, des refrains clamant les joies d’un monde spirituel où l’amour et l’amitié tiennent la dragée haute au chaos commencent à s’immiscer dans votre cervelle et Pan ! C’est râpé. On est reparti pour trois bons quarts d’heure d’écoute, coincé entre léthargie ébahie, danse de l’Iguane asexué et plaisir simple de l’écoute. La guitare résonne par ici, la basse ondule par là, la batterie tricote ses rythmes, le sampler ou un improbable clavier joue aux boules… Une musique souriante pour une matinée printanière !

  1. got a lot of love
  2. la la land
  3. bodies
  4. man, playing the drums is fun!
  5. get back to the shine
  6. starchild and moonkid
  7. junkyard dog
  8. clay band 1
  9. eutrophicated mirrorplankton
  10. i wanna be a better friend
  11. you storm them good
  12. don’t get chipped
  13. castles
  14. strange love
  15. nature
  16. intergalactic sweety-pants
  17. boob

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

avant-rock

Catégories

Famille/Genre

Tags Styles

neurotool

neurotool

197 articles publiés

0 commentaire

Soyez le premier à partager votre avis !

Laisser un commentaire

Minimum 10 caractères. HTML basique autorisé.

* Champs obligatoires

Partager cet article