Venice Bliss est un groupe parisien composé de membres expérimentés provenant de formations tells que Computers Kill People, Fleur Du Mal, The Funeral Warehouse ou Opium Dream Estate. Pour son second album, le quartet s’est adjoint les services d’Etienne Sarthou (Karras, Deliverance…) à la production tandis que le mastering est signé Magnus Lindberg (Cult Of Luna). Avec un tel background à la technique, ce Shame devrait donc sonner massif et métallique…?
… or pas du tout ! Si la qualité sonore est bien au rendez-vous (le contraire eût été étonnant), c’est le style abordé par Venice Bliss qui sonne plutôt surprenant. En effet, le groupe joue comme il l’annonce « pour les darons, par des darons », soit un mélange de grunge, de power/indie pop et de garage rock. Energie et mélodies finement ciselées sont directement de rigueur avec le fabuleux « Drops » ouvrant l’album de façon mémorable (avec un beau boulot sur les refrains imparables !).
Et cela va être une constante sur cet album qui va simplement enfiler les tubes comme « Cockroach » (aux agréables réminiscences de Pixies, influence évidente), le nerveux « Razorblades » ou le plus mélancolique « Hannah ». Chaque titre possède son « petit truc » le rendant intéressant malgré une large palette, le groupe conservant sa patte (« Blower » sonnant comme si Placebo s’était mis au garage rock).
Avec sa thématique générale parlant de la honte sous différents aspects, Shame possède en plus une qualité d’écriture en plus d’un vrai talent de composition. Un nouvel album aussi solide qu’accrocheur pour un groupe à découvrir… et pas que pour les darons !
- Drops
- Cockroach
- Razorblades
- Hannah
- Distant Youth
- Blower
- 7 Years
- Walking On Fire