Non, ce n’est pas un nouveau The Amenta. Le groupe australien, qui avait bien fait parler de lui à l’occasion de la sortie d’Occasus qui commence déjà à dater (2004), est ressorti des placards par Listenable qui réédite l’album avec un nouvel artwork, des titres en plus (issus notamment du mini CD Mictlan de 2002) et un dvd dont je détaillerai le contenu plus loin.
Les gusses de The Amenta, lookés cyberblack metal, proposent un death violent, teinté de touches indus (nappes de claviers, batterie monolithique). Une sorte de Red Harvest plus rentre-dedans. Le titre liminaire Erebus est d’une puissance telle qu’il pourrait figurer sur un disque de Strapping Young Lad sans soucis : batterie survoltée, riffing enragé et pourtant porteur d’une atmosphère pesante et poisseuse issue des entrailles du black, chant gargantuesque, ça frôle l’incontournable. Et ça continue comme ça, des titres vraiment excellents et prenants, jusqu’au sixème « Geilt » qui marque la barrière avec le passage un ton en-dessous du début. En effet, le reste des titres, malgré quelques soubresauts deci-delà ne décolle plus vraiment, les riffs sont plus pauvres et la fin s’essouffle assez nettement. Bilan : un sentiment d’amertume finalement, un départ sur les chapeaux de roue et une fin vraiment en-deça. Les titres bonus ne font finalement que rajouter à ce sentiment de trop long.
La partie DVD est quant à elle divisée en 3 chapitres distincts qui auraient d’ailleurs pu n’en former que deux. La première est une trilogie composée de titres ambiant un poil bruitistes de temps en temps, de facture honnête mais sans plus, avec des images qu’on dirait issues du random de media player mâtinées à des images urbaines qui défilent à toute vitesse. Mouais… La deuxième « Soundtrack to a hidden earth » est elle aussi une plage ambiant bruitiste, musicalement pas trop mal fichue, visuellement horrible, style canal+ sans décodeur. Quant à la troisième partie, les extras (clip classique, galerie photos…) ne font pas décoller le schmilblick.
Résultat des courses : je m’interroge sur la nécessité de ressortir ce disque agrémenté d’un dvd plus que dispensable. Maintenant, si vous voulez acheter cet album effectivement autant prendre cette réédition car elle comporte des titres supplémentaires et un dvd donc pourquoi se priver ? Quand je songe aux débuts fracassants de ce disque, je suis déçu. Ca aurait pu (du ?) être une bombe du calibre de City, nom de Zeus !
- erebus
- mictlan
- zero
- senium
- nihil
- geilt
- sekem
- occasus
- ennea
- sangre
- inritus
- mictlan – 2002
- ennea – 2002
- nekuia – 2002