Vous vous souvenez quand les news/magazines metal mettaient bien en avant cette ribambelle de groupes de black metal mélodique à tendance gothique qui jouaient avec leur imagerie romantico-vampirique (au hasard, Cradle Of Filth) à la fin des 90’s/début 2000’s ? Graveworm faisait partie de cette brochette de groupes « sulfureux » et s’était notamment distingué à l’époque pour sa cover (assez dégueulasse) du « Losing My Religion » de R.E.M. Après huit ans de hiatus et plus de trente ans d’existence (!), ces italiens qu’on avait presque oubliés depuis font leur retour !
Killing Innocence est leur neuvième album et rien n’a changé (ou presque) depuis les débuts du groupe. Stefan Fiori mène les débats avec son growl profond (parfois contrebalancé de son pendant black metal) par-dessus un mur de riffs puissant aux mélodies orientées thrash/mélodeath souvent agrémentées de synthés pour l’atmosphère sympho/goth comme au bon vieux temps. Un son « modèle déposé » qui sonne comme un bloc assez homogène, complètement inchangé comparé à leurs albums précédents.
De quoi faire succomber les fans de la première heure ? Sûrement oui, si ces derniers ne sont pas trop regardants sur la qualité des compos de ce Killing Innocence. Car ce nouvel album peine vraiment à embarquer, les titres passant sans réel relief, sonnant cruellement trop générique et sans surprise pour convaincre (ou réveiller). Pour résumer: tu t’attends à une grosse production très spectaculaire mais tu n’as qu’une petite série B qui fait ce qu’elle peut mais qui te donne envie d’aller voir ailleurs. Un retour en demi-teinte donc pour ce groupe cantonné à être de « seconde zone », loin d’être ridicule pour autant, destiné avant tout aux nostalgiques.
- A Nameless Grave
- Dead Words
- End Of Time
- Escorting The Soul
- If The World Shut Down
- In Honour Of The Fallen
- We Are The Resistance
- Where Agony Prevails
- Wicked Mind
- Wrath Of Gods
