Sam Beam is a busy man. Son premier album The Creek Drank the Cradle sortait sur Sub Pop en 2002. Il rejoignait ainsi le rang des mythiques découvertes à la Nirvana. Mais il ne s’agit pas vraiment de rock ici, ni de grunge. Depuis son premier album, le gentleman a sorti plusieurs EP et singles et un album en 2004 avant ce Shepherd’s Dog, sans oublier la BO du beau « Garden State ».
La folk « a little bit country » au bord du progressif de ce monsieur à l’écriture sobre et polie nous plonge dans un univers de rêves en couleurs parfaitement filmés par une voix suave au possible. Le rythme sautillant du compositeur complémente une mélodie superbement travaillée à base de guitares, banjos, violons et orgue hammond. On entendra même ce qui ressemble fortement à un harmonica, sur des paysages sonores saisissants de profondeur. Si l’ombre des Beatles plane en transparence sur quelques lignes mélodiques, l’effort sera plus à rapprocher de l’esprit de Neil Young ou Nick Drake sur son fantastique Pink Moon. The Shepherd’s Dog est une ode puissante et politiquement engagée dont les paroles aux humeurs changeantes sont subtilement distillées grâce à une composition savamment équilibrée.

Iron And Wine – Shepherd’s Dog
